Zoom sur l’état de la biodiversité

Baleines, dauphins et tortues sont des indicateurs de l’état de la biodiversité. Les découvertes de terrain, en mer et à terre, nous rappellent que nous vivons sur une planète vivante et que nous avons intérêt à en conserver les équilibres. Encore faut-il améliorer nos connaissances en la matière, qu’elles soient traditionnelles ou scientifiques.

 

 

Découvertes de terrain

+ Un pêcheur de Rurutu a signalé les premières baleines à bosses de l’année aux Australes. L’association Mata Tohora appelle à la prudence et à la courtoisie avec ces cétacés qui arrivent d’une migration de plus de 6 000 kilomètres. (…) La migration étant progressive, les observations devraient être encore rares pendant quelques semaines. Mais Mata Tohora appelle déjà à une attitude responsable et respectueuse lors de ces rencontres qui arrivent souvent près des récifs, dans les passes et certaines baies. (…)Mata Tohora recherche aussi de « nouveaux bénévoles observateurs pour nous informer de vos belles rencontres de cétacés ».

Premières baleines de l’année à Rurutu (Radio 1)

 

+ Le 19 avril dernier, le champion de va’a Manutea Millon, découvrait lors d’une séance d’entraînement à Taapuna, le corps d’un dauphin. Après l’avoir ramené sur le rivage, le sportif a prévenu les agents de la direction de l’Environnement qui ont récupéré l’animal pour essayer de déterminer les causes exactes de sa mort. La Diren vient de dévoiler les résultats de l’autopsie de l’animal. serait vraisemblablement décédé suite à un choc avec un jetski, comme le redoutait le rameur. (…)

La Diren profite de l’occasion pour rappeler les règles de sécurité et de prudence à appliquer en présence des mammifères marins comme les dauphins. Ces derniers aimant s’amuser avec les embarcations, il est nécessaire de limiter sa vitesse et d’éviter tout changement brusque de direction.

Un jetski à l’origine du décès d’un dauphin à Taapuna (TNTV)

Le dauphin retrouvé mort à Taapuna a été victime d’un jetski (Radio 1)

 

+ Début avril, une famille tahitienne a découvert des bébés tortues dans leur jardin de Faaone. Rapidement contactée, la Diren a pu récupérer 25 émergentes et les aider à rejoindre la mer. L’une d’entre elles, affaiblie, a été confiée au centre de soin de tortues de Moorea. (…) Les pontes de tortues marines sont rares aux îles du Vent, et signaler les nids peut aider les autorités ou les associations à sauvegarder ces espèces protégées par le Code de l’environnement et gravement menacées d’extinction par les activités humaines.

Vidéo : 24 bébés tortues nés dans un jardin de Faaone regagnent la mer (Radio 1)

Un nid de 25 tortues découvert à Faaone (Tahiti Infos)

Faaone : un nid de tortue marine découvert dans un jardin (TNTV)

 

+ La direction de l’environnement a annoncé mardi que l’état de santé de la tortue centenaire de Papeari, Te ara u’i, était jugé « préoccupant » et que l’animal, particulièrement fragile, devait subir un scanner ce mercredi.

L’état de santé de la tortue Te ara u’i préoccupant (Tahiti Infos)

 

+ La petite fourmi de feu (PPF) inquiète depuis plusieurs années. Elle a infesté de manière alarmante la commune de Hitia’a. Mais c’est un problème qui touche toute l’île de Tahiti et de Moorea. « Ce fléau va nous détruire, si on le laisse gagner comme ça », déplore Emile Vernier. Le président de Faahotu ia i Hitia’a espère que les autorités prendront conscience du danger que représente cette fourmi et qu’ils agiront pour la faire disparaitre. 

Bientôt un collectif pour lutter contre la fourmi de feu ? (Polynésie 1ere)

 

 

Améliorer les connaissances

+ Sur le thème du Rahui, les étudiants de deuxième année de licence en langues polynésiennes à l’UPF ont organisé une sortie pédagogique. Une immersion sur deux sites où le Rahui a été posé en concertation avec les pêcheurs, à Tautira et Teahupoo. (…) Un procédé plus que jamais d’actualité à l’heure où l’on cherche à préserver nos ressources. Encore faut-il savoir comment l’appliquaient nos anciens. C’est ce savoir-faire qu’ont voulu connaitre les étudiants en LLCR 2è année. Ils se sont rendus auprès de matahiapo pour recueillir leurs connaissances… (…) Un partenariat entre la commune, ses anciens et l’UPF devrait aboutir prochainement sur la création d’un mini musée sur Tautira.

Les étudiants planchent sur le rahui (TNTV)

 

+ En 1971, le Criobe voit le jour dans le contexte des essais nucléaires en milieu corallien. La recherche sur ces écosystèmes part alors quasiment de zéro en Polynésie. Sollicité par le commissariat à l’énergie atomique (CEA) afin de produire des données sur le corail, le biologiste marin Bernard Salvat réalise que l’implantation d’une station de recherche s’impose en Polynésie. 50 ans plus tard, elle joue un rôle crucial dans les choix de politique environnementale.

50 ans du Criobe, pionnier de la recherche sur les récifs coralliens (Tahiti Infos)

Le Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (Criobe) fête cette année ses 50 ans. Mais pourquoi cette unité de recherche, l’un des plus éminents laboratoires français pour l’étude des écosystèmes coralliens, s’est-elle installée en Polynésie française ? Éléments de réponse sur un centre désormais bien connu au fenua

Le Criobe à Moorea : pourquoi ? (La Dépêche) papier 20 mai, p. 10 et 11

 

Pour rappel : « L’urgence climatique (cf AvA-Infos:Réchauffement climatique: les politiques interpellés)est évidente et absolument pas secondaire. Bien au contraire, c’est la chronique d’une catastrophe annoncée qui déjà se manifeste très douloureusement, même si cela peut être observé de manière différenciée et différée dans le temps, selon les grandes zones géographiques terrestres. Mais l’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique. (…) L’effondrement de la biodiversité est l’indicateur le plus révélateur des atteintes environnementales faites à notre planète. (…) Les premières causes d’effondrement de la biodiversité sur terre restent la destruction des habitats, les pollutions généralisées des écosystèmes et les destructions directes des espèces. Naturellement, ces différents facteurs interagissent et il en résulte une aggravation et une accélération des perturbations environnementales » ». (Christian Amblard / directeur de recherche honoraire au CNRS)

« L’urgence environnementale ne se réduit pas à l’urgence climatique » (rse-magazine)

AvA-Infos, ouvrons nos regards à la planète

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