L’Agence Française de Développement (AFD) a organisé le 25 juin la restitution d’une étude visant à mieux comprendre comment les populations des atolls du Pacifique s’adaptent aux effets du changement climatique. « Changements climatiques et atolls du Pacifique » est une étude comparée de la résilience socio-environnementale en situation de risque extrême.
La Polynésie française figure en cinquième position parmi les atolls du monde. ces îles basses coralliennes sont soumises à un triple défi : cyclonique, océanique (réchauffement, montée des eaux) et socio-économiques (modèles de développement durable dans un contexte de limite extrême des ressources locales). Ces ensembles insulaires sont très limités dans leurs potentiels de développement économique et d’expansion démographique. Quels pourraient être les axes de résilience socio-environnementale pour ces atolls ? Quels seraient les meilleurs leviers sur lesquels agir en matière d’adaptation au changement climatique pour ces territoires, impliquant la défense du milieu naturel, la préservation de la biodiversité et l’exploitation du potentiel économique pour les populations locales ?
Un enjeu pour l’avenir
Pour répondre à ces questions, lAFD, acteur majeur du financement de la lutte contre le déréglement climatique dans le monde, a financé une étude visant à identifier et comparer les déterminants de la résilience socio-environnementale d’atolls du Pacifique se trouvant dans une situation différente du point de vue politique et culturel (francophones/anglophones), mais néanmoins très proche en ce qui concerne leurs ressources naturelles, leur peuplement et leur histoire. La lutte contre le changement climatique constitue aujourd’hui un défi majeur pour les États et territoires du Pacifique Sud. À l’heure où se prépare la 21e conférence internationale sur le climat (COP21), qui se tiendra à Paris en décembre prochain, il est essentiel de comprendre les risques climatiques menant sur ces territoires. Il est encore plus important de mettre en valeur les solutions développées par les populations de ces archipels, et ce faisant de renforcer la dynamique de mobilisationnet d’action en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique.
Cette étude a été confiée à une équipe pluridisciplinaire mixte du Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (CRIOBE) de Polynésie française et de l’Université de la Polynésie française (UPF).
Les intervenants
– Tamatoa Bambridge – socio-anthropologue – travaille sur le foncier terrestre et marin, les savoirs traditionnels liés à la biodiversité et les impacts sociologiques et culturels des politiques publiques.
– Guigone Camus – chercheuse en histoire de l’art et en archéologie -s’est engagée, via l’ethnologie, dans l’étude de la société océanienne de l’archipel de Kiribati.
– Rémy Canavesion -chercheur en géographie – est également chercheur associé au laboratoire EASTCO de l’UPF au sein de l’équipe « Sociétés traditionnelles et contemporaines en Océanie ».
– Éric Conte – président de l’UPF, est aussi directeur du Centre nternational de recherche archéologique sur la Polynésie (CIRAP).
– François Gaulme – anthropologue, également spécialiste d’études politiques africaines, a occupé de nombreuses fonctions au sein du ministère français des Affaires étrangères et de l’AFD.
– Frédéric Torrente – anthropologue au CRIOBE – spécialiste des Tuamotu, a soutenu une thèse de doctorat sur l’ethno-histoire de l’atoll d’Ana, dans l’archipel des Tuamotu.
Les restitutions de ces interventions seront publiées ultérieurement. AvA-Infos s’en fera l’écho.
(Source: Polynesia 2015 AFD/ADEME)
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