Vouloir faire du transport de masse avec des moyens de transport individuels est condamné à l’échec.
Le transport collectif est vital pour la vie sociale et économique de toute agglomération.
Deux raisons essentielles nous obligent à envisager des modes de transports en commun plus économes en énergie et plus respectueux de l’environnement : la flambée du prix des carburants et le phénomène de dérèglement de l’effet de serre.
80% des déplacements dans l’agglomération de Papeete se font en voiture. Seulement 6% des déplacements dans la zone urbaine se font en bus.
Les encombrements routiers ont un coût économique important et d’autres incidences non négligeables : stress, fatigue, temps perdu, heures de sommeil perturbées notamment pour les enfants…
L’insécurité routière est manifeste, l’occupation de l’espace de plus en plus insoutenable, sans compter les nuisances sonores et autres pour les riverains des voies automobiles.
L’offre de services de transport en bus est très insatisfaisante. Les agents économiques les plus faibles en sont les plus fortement impactés.
La dépendance énergétique de la Polynésie française est très forte : 87% de l’énergie primaire consommée est importée. Et le secteur des transports terrestres est prédominant : 34% de l’énergie finale consommée en Polynésie française.
De même, les transports terrestres sont responsables d’une part du même ordre de nos rejets en gaz à effet de serre.
La Polynésie française avec ses îles hautes aux plaines côtières très étroites et ses nombreux atolls sera une des premières victimes de la montée des eaux et des dérèglements climatiques.
Depuis août 2011, l’association 2Da (Polynésie), en collaboration avec l’association Le chaînon manquant (France), a entrepris une démarche d’information et de dialogue avec les autorités publiques et les forces vives du Pays. Nous espérons les mobiliser pour la création d’un schéma de déplacement urbain auquel le tram aérien pourrait apporter une réponse centrale.Au travers d’une quinzaine de rencontres, nous avons exposé les nombreux atouts du tram aérien et fait découvrir les installations réalisées de par le monde.
La quasi-totalité de nos interlocuteurs considèrent maintenant que le tram aérien est un mode de transport en commun tout à fait envisageable pour une agglomération, et qu’il y a lieu de procéder à des études pour examiner la faisabilité de son utilisation dans la zone urbaine de Tahiti.
Les intérêts principaux du tram aérien sont :
Un tram aérien, appelé aussi téléphérique urbain, metrocable en espagnol, aerial tramway en anglais ou luftseilbahn en allemand, est généralement constitué de :
Si le tram aérien a été principalement utilisé en milieu montagneux ou pour le survol de cours d’eau, des exemples d’installations plus récentes montrent tout son intérêt en milieu urbain.
de 900 millions à 1,8 milliard XPF/km. La faible emprise foncière, limitant les expropriations et les lourdes procédures qui en découlent, est un atout considérable en zone urbaine.
de 180 à 384 XPF/km parcouru ou encore entre 0,3% et 1,5% du coût d’investissement.
Le tram aérien a une bien plus faible consommation énergétique face à la voiture (x15), au tram terrestre (x4), au bus (x5)…Le tram aérien n’émet pas de particules ou de gaz polluants, ni de CO2. De plus, il ne brasse pas de poussière au sol.
Le tram aérien induit une faible pollution sonore.
Félicitation !