Transformer les cimetières en forêts sacrées

Pourquoi les alternatives ne concerneraient elles pas aussi l’après-vie ? Deux designers italiens médiatisent leur projet de « bois sacré » : enterrer les défunts dans des poches au dessous d’arbres plantés. Un funéraire écologique en quelque sorte…

 Rares sont les cimetières hors des endroits prévus par les communes. En Polynésie, la coutume a longtemps permis que les familles enterrent leurs morts sur un terrain privé, parfois tout près de la maison. Une pratique désormais strictement limitée, après autorisation du maire. Mais certains cimetières sont confrontés au manque de place. N’y aurait-il pas d’alternative ? Anna Citelli et Raoul  Bretzel sont deux designers italiens qui se sont fait connaître pour leurs projets de « funéraire écologique ». L’idée, qu’ils tentent de promouvoir depuis une dizaine d’année, informe funeraire-info.fr est séduisante et quasi-mystique. « La poussière redevient poussière. L’homme, parcelle de la nature, retourne à la nature. Le corps d’un défunt est enfermé en position fœtale dans une capsule en forme d’œuf, en amidon biodégradable. Au dessus de lui, un arbre est planté, dont l’essence a été choisie de son vivant. Le corps va servir à nourrir cet arbre, à le faire vivre. Il va se fondre avec le végétal, en une sorte de renaissance…. Ce projet baptisé  « Capsula Mundi » fait l’économie du cercueil, et du bois utilisé à le façonner. Il supprime aussi la question très aigue de l’espace insuffisant des cimetières surpeuplés. A la place pourraient se constituer des parcs commémoratifs, des « bois sacrés » comme le disent les deux designers. Les proches visiteraient alors un arbre, et non plus une pierre tombale« , qui aurait été préalablement choisi par le futur défunt.

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