Réchauffement climatique : les États insulaires du Pacifique interpellent la communauté internationale

Vendredi dernier, les États et territoires insulaires d’Océanie exhortaient l’ensemble des pays à engager « une révolution internationale » à l’occasion de la conférence sur le climat (COP 21) qui se tiendra à Paris fin 2015. Ils réclamaient que « leurs inquiétudes et leurs souffrances » soient entendues. 

 

Les élus des îles du Pacifique réunis fin avril à Nouméa, lors de la 3e édition du sommet Oceania 21, ont conclu leur réunion en appelant les négociateurs qui préparent la 21e conférence des parties à la convention cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP 21), dans un peu plus de six mois, à « proclamer une révolution » dans la manière de faire face aux bouleversements climatiques en cours. Quinze pays et territoires du Pacifique sud ont ainsi fait cause commune dans une déclaration dite « Déclaration de Lifou ». Ils y rappellent que les îles du Pacifique ne sont responsables que de 0,03 % des émissions mondiales de carbone, mais qu’en raison de leur situation géographique et topologique, elles sont frappées de plein fouet par les conséquences du réchauffement global. Les dirigeants océaniens, s’adressant notamment aux pays continentaux, grands pourvoyeurs de gaz à effet de serre, demandent un engagement « sincère, ambitieux, de long terme et contraignant » sur un objectif de réchauffement limité « à moins de 2 degrés, voire 1,5°C ». Ils demandent aussi que la COP 21 leur soit aussi l’occasion d’un meilleur accès aux fonds internationaux et que des crédits supplémentaires soient mis à leur disposition « pour soutenir les actions mises en place pour faire face au changement du climat ».

 

Des territoires aux premières loges du réchauffement climatique

 

Les îles du Pacifique sont en effet en première ligne pour constater mais surtout pour subir les effets des changements climatiques : élévation du niveau de l’océan, cyclones de plus en plus violents… « Nous voulons que la Conférence des Nations unies à Paris (Cop 21) proclame une révolution internationale dans la manière dont le monde fait face au changement climatique », proclame ce texte qui constituera la contribution de la région à la conférence climat de Paris. En contrepartie, les pays océaniens s’engagent à développer « des systèmes d’observation pour améliorer la surveillance et la gestion » de ces impacts et à élaborer « une plate-forme commune sur les connaissances traditionnelles », en lien avec la résilience aux aléas climatiques.

 

En savoir plusL’impact des activités humaines sur les systèmes climatiques de la planète n’est plus une hypothèse.

 

Voici une petite vidéo qui résume la situation en 4 minutes.   

 

Une autre vidéo de 2’47Changements climatiques : quels enjeux pour la COP 21 ? 

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