La fin du mois d’août a vu la démission surprise du ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot. Cet événement intervient à un moment où, en septembre, ont été évoquées de grandes problématiques en rapport avec les changements climatiques en cours.
La démission du ministre a été largement commentée par la presse nationale, le désormais ex ministre estimant, pour faire face aux défis que cela représente, ne pas avoir de possibilités réelles d’action au sein du gouvernement. AvA-Infos ne relaiera pas ici tous ces nombreux commentaires, politiques ou non, mais se fait l’écho de deux réactions émanant de la société civile. En perspective, également l’inquiétude des leaders des pays insulaires du Pacifique réunis à Nauru.
Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde, face à l’urgence climatique 200 personnalités ont interpellé la classe politique et demandé des actions « fermes et immédiates » en faveur de l’environnement.
– « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète (Le Monde, édition abonnés)
– « Une question de survie », 200 personnalités appellent à sauver la planète (Le Point)
et des scientifiques ont tiré publiquement la sonnette d’alarme :
– Urgence climatique : le SOS de 700 scientifiques (Libération)
– Réchauffement climatique : la mise en garde de 700 scientifiques français (France TV Info)
Fin septembre, synthétisant les milliers d’études scientifiques parues ces dernières années, le groupe des experts du climat de l’ONU ( le Giec) a détaillé dans un rapport les impacts attendus d’un réchauffement à +1,5°C. Sachant que si les États s’en tiennent à leurs engagements actuels, le réchauffement ira largement au-delà de +3°C, promesse d’impacts dévastateurs…(France TV Info)
– Le 5e rapport du GIEC sur le climat expliqué en vidéo (Goodplanet.info)
– Climat: les États confrontés toute une semaine au sombre rapport du GIEC (Tahiti Infos)
Les États insulaires du Pacifique inquiets
La région Pacifique n’est pas à l’abri du réchauffement planétaire. Les gouvernements des pays insulaires réunis à Nauru (en Micronésie), début septembre lors de 49e édition du Forum des îles du Pacifique, ont voulu s’organiser pour faire face au dérèglement climatique. À terme, si rien n’est fait, ce phénomène peut entraîner de graves problèmes économiques et politiques pour de nombreuses îles et États de la région.
Les enjeux climatiques, qui avaient été évoqués lors de la COP 21, à Paris, figurent toujours en tête de liste des préoccupations régionales et seront de nouveau mis en avant lors de la réunion de la COP 24, à la fin de l’année.
– Ouverture du 49e Forum des îles du Pacifique (Tahiti Infos)
– Le climat toujours au cœur des préoccupations du FIP (Radio 1)
– Le FIP critique la décision des Etats-Unis de se retirer de l’accord de Paris (Radio 1)
– Vidéo – Forum des îles du Pacifique : l’environnement au coeur des préoccupations (TNTV)
– Cri d’alarme des petits États insulaires face au changement climatique (Polynésie 1ere)
– Forum du Pacifique : les leaders océaniens attendent beaucoup de la COP 24 (Polynésie 1ere)
– Le changement climatique reste la préoccupation majeure des leaders du Pacifique (Polynésie 1ere)
Mais le réchauffement climatique n’est pas seul en cause dans les risques d’effondrement du modèle économique qui guette nos sociétés consuméristes.
Les leaders du Pacifique ont également signé la déclaration de « Boe » par laquelle ils s’engagent à lutter contre toutes formes de trafics et contre la pêche illégale.
– Les membres du Forum veulent « construire un Pacifique fort » (Polynésie 1ere)
Au niveau planétaire, ce qui entraînera automatiquement des conséquences sous nos latitudes, de l’épuisement des ressources pétrolières à l’accélération du rythme d’extinction des espèces, en passant par l’essoufflement de l’agriculture intensive et les risques que représentent les chaînes d’approvisionnement de plus en plus tendues pour l’économie… on peut anticiper une convergence de toutes les crises : climatiques, écologiques, biogéophysiques, économiques et financières… Ce qu’on appelle un « effondrement systémique ». Sans vouloir jouer les prophètes de mauvais augures, il est temps d’ouvrir les yeux !
(À suivre…)
Félicitation !