Rāhui et PGEM pour mieux protéger nos ressources

Le rāhui, tradition polynésienne tombée en désuétude, est aujourd’hui utilisé pour préserver l’environnement. Un appel à projets doté de 500 000 Fcfp d’aides est lancé par la fondation Pew – Bertarelli et la FAPE. Quant à la commune de Moorea, elle a entamé  un processus de révision de son Plan de gestion de l’espace maritime pour des pratiques plus responsables des activités menées sur son lagon. On remarquera aussi la proposition de zonage de la FAPE pour une protection forte de l’environnement marin sur l’ensemble de la ZEE de la Polynésie française.

 

+ Depuis près de 4 ans, une trentaine de projetsde rāhui et de protection des lagons ont bénéficié d’une aide de Pew – Bertarelli et la FAPE– Te Ora Naho (Fédération des Associations de Protection de l’Environnement), aussi bien aux Îles de la Société, qu’aux Marquises, aux Australes et aux Tuamotu. Ils ont porté sur des thématiques aussi variées que la consultation de la population pour des projets de rāhui, l’éducation, l’art et la culture liés à la préservation des ressources, la sensibilisation, l’écotourisme, la science, ou la communication.

Cette année,  Pew – Bertarelli et la FAPE viennent de lancer le 4ème appel à projets Rāhui pour la préservation des ressources marines en Polynésie française.

10 projets de préservation des ressources marines et de promotion du concept du rāhui seront sélectionnés et financés à hauteur de 500 000 Fcfp. Les candidatures sont ouvertes à toutes les associations, établissements scolaires, entreprises et particuliers installés en Polynésie française. L’appel à candidature est ouvert jusqu’au 3 mai 2021 (dossier de présentation en ligne). Voir PJ 4ème appel à projets Rahui

Une enveloppe de 5 millions de Fcfp pour dix projets rahui (TNTV)

Appel à projets pour promouvoir le rāhui (Radio 1)

Une enveloppe de 5 millions de Fcfp pour dix projets rahui (Tahiti Infos)

 

+ Ce concept, qui allie aujourd’hui références à une pratique traditionnelle et connaissances scientifiques modernes peut s’avérer très bénéfique pour la préservation de la biodiversité et le maintien des ressources.

À Paea, la mise en place d’un rahui fait débat…

Lire : Un rahui à Paea ? L’idée fait son chemin… Océan et lagons: une biodiversité à connaître et protéger (AvA-Infos) 

Mais pas à Teva I Uta…

À Teva I UTa, la zone de pêche règlementée s’étend sur une superficie de 10.5 km2, de Papara à Mataiea. La gestion raisonnée de l’espace maritime voit la faune se reconstituer timidement. Tombé en désuétude au cours des décennies passées, le rahui revient en force et démontre aujourd’hui qu’il contribue pleinement à préserver les ressources marines et l’environnement.

Grâce au rahui, la nature reprend ses droits à Teva i uta (Polynésie 1ere)

Et à Teahupoo, on prend les choses au sérieux…

Le comité de gestion du rahui de Teahupo’o était réuni au complet pour la première fois depuis le début de la nouvelle mandature (…) « Chaque week-end, il y a une centaine de personnes au Pari. Tous ces gens piétinent le récif et mettent de la crème solaire, quand ils ne laissent pas des déchets », déplore Peva Levy, représentant de l’association environnementale Vai ara o Teahupo’o. (…) Des propositions ont été formulées (…) Sensibilisation, surveillance, formation, plusieurs pistes ont été évoquées et donneront lieu à un nouveau groupe de travail afin de «  faire émerger les actions à mener », tandis que le comité de gestion sera à nouveau convoqué, mi-mars.

Nouvel élan de mobilisation autour du rahui de Teahupo’o (La Dépêche)

 

Pour en savoir plus sur le rāhui:

Le rahui polynésien pour protéger l’environnement (mer-ocean.com)

Histoire & Culture d’Océanie : Le rāhui, « une notion structurante de la société, en intime relation avec le pouvoir politique et le sacré » (outremers360.com)

 

 

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+ Après plus de dix ans d’existence, la commune de Moorea-Maiao a entamé un processus de révision de son Plan de gestion de l’espace maritime en 2015. (…) La grande innovation que l’on trouvait dans l’ancien PGEM a été la mise en place des premières aires marines protégées (AMP) et de zones de pêche réglementées. Règles qui étaient parfois très contestées par les pêcheurs mais qui aujourd’hui devraient se retrouver dans les nouvelles propositions. (…) Au total 26 dispositions prises en compte dans des zones à vocations générales dédiées à la pêche, aux protections environnementales, au développement des activités, etc. sont dans ce nouveau PGEM.

Moorea – Le PGEM révisé n’attend plus que la validation du conseil des ministres (La Dépêche)

Moorea : révision du Plan de gestion de l’espace maritime (TNTV)

 

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Et à l’échelle de la ZEE de la Polynésie française…

+ Il y a près d’un an, en avril 2020, le plan de gestion de l’aire marine gérée (AMG) était adopté par le gouvernement de Polynésie française, pour une durée de trois ans. L’objectif principal est « le développement d’une économie bleue et une protection forte de l’environnement marin, en procédant notamment à une réduction des pressions exercées par certaines activités ou certains usages ». (…) La Fape Te Ora Naho s’est manifestée à plusieurs reprises depuis l’annonce de la création de l’AMG en 2016, pour participer à sa définition et participer au comité de gestion.

On trouvera ici ses recommandations de zonage

Les recommandations de zonage de la Fape te ora naho (La Dépêche)

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