Protection de la biodiversité : des défis à relever

La biodiversité offre des biens irremplaçables et indispensables à notre quotidien : l’oxygène, la nourriture, les médicaments et de nombreuses matières premières (bois, fibres, etc…). Lorsqu’ils sont en bon état, les milieux naturels et les espèces nous rendent aussi de nombreux services. Encore faut-il les protéger. Quelques exemples (et contre-exemples) d’initiatives en septembre.

De nombreux professionnels présents au salon du tourisme ont misé sur l’écologie. Ils ont mis en place plusieurs dispositifs pour préserver l’environnement polynésien (panneaux solaires, récupérateur d’eau, recyclage…) qui pourrait devenir une niche touristique. Être un établissement écologique reste tout de même un vrai défi, en particulier pour les îles éloignées qui ne peuvent pas bénéficier de maintenance. Si des efforts ont été faits, certains professionnels réclament néanmoins plus de considération des pouvoirs publics pour encourager les démarches respectueuses de l’environnement.

« L’avenir de la Polynésie passera par son environnement » (TNTV)

 

À noter dans cet article une petite vidéo sur les labels Clef verte et Imprim’vert.

L’Association du Tourisme Authentique de la Polynésie-Française, anciennement « Hôtels de famille de Tahiti et ses îles », a été créée pour promouvoir un tourisme durable, dans les chambres et maisons d’hôtes des archipels de la Polynésie Française. Récemment, elle a élargi son champ d’intervention en accueillant également le secteur des prestataires d’activités touristiques. 

+ Pour un Tourisme durable (Tahiti News) 

Une formation aux métiers de l’éco-tourisme (par exemple la protection des tortues) est ciblée, entre autres, pour les numéros de la nouvelle émission “Ahitea” de Tahiti Tourisme, diffusée sur Polynésie 1ere (tous les dimanche à 17h10 rediffusion le mercredi)  et sur TNTV (tous les jeudi à 19h25 avec une rediffusion le dimanche).

+ Ahitea : une émission télé hebdomadaire pour parler de tourisme (Tahiti Infos) 

 

Encore faudrait-il protéger nos écosystèmes. Jacky Bryant,  leader du parti écologiste Heiura-Les-Verts et ancien ministre polynésien de l’Écologie, a quant à lui tenu à s’exprimer à propos du projet de lotissement « Capoe » à Miri, à Paea. Bien que ce projet ait reçu un avis défavorable du service de l’Urbanisme en raison des risques d’inondations et de glissement de terrain, cela n’a pas empêché le promoteur immobilier de commencer à défricher une partie des 22 hectares du site, détruisant ainsi un habitat propice au développement de deux espèces d’oiseaux endémiques. En vidéo, l’itw de Jacky Bryant.

+ Vidéo – Jacky Bryant: « L’écologie n’a toujours pas sa place dans un gouvernement (TNTV)

 

Autre contre-exemple: certaines rivières ne sont pas épargnées par l’incivilité à l’origine de leur pollution. Une bonne « publicité » pour les touristes ! Une cinquantaine d’anguilles ont été retrouvées mortes dans la rivière Tavararo à Faa’a.

+ Une cinquantaine d’anguilles empoisonnées (Polynésie 1ere)

 

De son côté, le président Édouard Fritch interpellé par l’élue Tavini Eliane Tevahitua sur les conséquences des essais nucléaires sur notre environnement, a indiqué qu’il souhaite « réclamer une réhabilitation des milieux naturels de ces atolls« .

+ Nucléaire : Fritch veut  » réclamer une réhabilitation des milieux naturels » (Tahiti Infos)

 

À Paris, au ministère en charge de l’écologie, deux journées ont été consacrées à la biodiversité dans les outremers, les 17 et 18 septembre. Pour rappel, le Plan biodiversité a été lancé début juillet par l’ancien ministre Nicolas Hulot. Si le gouvernement polynésien est compétent en la matière, toutes les idées et les expériences sont bonnes à prendre, estime la députée Maina Sage, qui vient de participer à ce rassemblement sur le sujet.

+ Le plan national pour la biodiversité « fera écho jusqu’en Polynésie » (Polynésie 1ere) 

Plusieurs initiatives citoyennes sont en tout cas portées par la société civile pour la protection des ressources marines côtières en Polynésie française. En partenariat avec la Fédération des associations de protection de l’environnement (FAPE), la fondation Pew a lancé son 2e appel à projets dédié au rahui *. Celui-ci est doté d’un financement de 500 000 Fcfp par projet retenu.

+ De Tahiti aux Marquises, les Polynésiens se mobilisent pour la protection des lagons (TNTV)

+L’ONG Pewoffre 5 millions pour dix projetsde rahui (Radio 1)

Des biologistes procèdent actuellement à des lâchers d’escargots endémiques : les partula, appelés areho en tahitien, s’étaient quasiment éteints il y a 30 ans, mais ils sont progressivement réintroduits, après avoir été élevés dans les aquariums du zoo d’Édimbourg, en Écosse.

+ Des milliers d’escargots endémiques lâchés à Tahiti et Moorea (Polynésie 1ere)

 

Les simples particuliers peuvent eux aussi participer à la protection de la biodiversité. Le vent a des conséquences pour les oiseaux. Plusieurs pétrels et puffins s’échouent en voulant décoller de leur terrier. L’association Manu-SOP pour la protection des oiseaux de Polynésie donne des conseils pour les aider à s’envoler sans trop les perturber. 

Que faire lorsqu’on trouve un oiseau de mer échoué ? (TNTV)

Pour plus d’infos, contactez l’association Manu-SOP (SOS pétrels : 87 222 799).

En savoir plus sur l’importance de la préservation de la biodiversité, « une question de survie pour nos sociétés » : Biodiversité : présentation et enjeux  (Ministère de la Transition écologique et solidaire)

 

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* rahui  
            Le rāhui est un concept polynésien qui consiste à restreindre l’usage d’une ressource naturelle pour sa préservation et sa régénération, pour son exploitation équitable par l’ensemble d’une communauté. Pratiqué depuis les temps anciens, le rāhui est toujours solidement ancré dans la culture polynésienne. Face aux menaces liées à la surpêche, la pollution, l’urbanisation ou le changement climatique qui pèsent sur no tre océan et nos lagons, des mesures sont nécessaires pour préserver  les écosystèmes côtiers et continuer à en tirer des bénéfices durables. La pratique du rāhui semble particulièrement efficace pour gérer collectivement et durablement les ressources marines d’une île. Le rāhui connait aujourd’hui un renouveau dans plusieurs îles de Polynésie française , promu par les services du Pays.  (Promotion du Rāhui en Polynésie française– Appel à projets Pew)

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