La pollution électromagnétique n’est pas la plus visible. Elle n’en est pas moins sans risque. L’association Heitaratara en a fait son cheval de bataille à Tahiti. Un projet de texte doit être examiné par l’Assemblée. Il a été présenté au CESC qui a validé la nécessité de prendre au sérieux cette problématique de santé environnementale.
Une première proposition de « loi du pays » tendant à protéger la population en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques avait été soumise au Conseil économique, social et culturel en septembre 2015. Ce texte avait été examiné par les membres de l’institution représentant la société civile qui l’avaient… retoqué, celui-ci étant jugé imprécis et parfois même contre-productif. Cette fois-ci, l’auteur – le représentant Antonio Perez- a tenu compte des remarques du CESC et a présenté un texte qui a été accepté. Ce texte argumente pour la mise en place d’un dispositif préventif en Polynésie française et recommande que le cadre réglementaire soit régulièrement mis à jour à la lumière des connaissances acquises sur l’exposition à des champs électromagnétiques et ses conséquences pour l’homme et son environnement.
– Antonio Perez : « Il faut que protection de la population et développement numérique soient compatibles » (Tahiti Infos)
– Ondes électromagnétiques : le CESC favorable au principe de précaution (Tahiti Infos)
– Les ondes électromagnétiques prises très au sérieux par le CESC (Polynésie 1ère)
– Ondes électromagnétiques : le CESC favorable à la proposition de loi d’Antonio Perez (TNTV)
L’exposition aux champs électromagnétiques des enfants doit être modérée et encadrée
Le texte proposé concerne particulièrement la protection des enfants. Le sujet, bien que méconnu, est d’importance. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), a publié début juillet une expertise relative à la santé des enfants aux radiofréquences et ses effets potentiels sur leur santé. Elle y souligne que ceux-ci peuvent être plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques. Elle a émis une série de recommandations visant à adapter les valeurs limites réglementaires afin de réduire leur exposition aux champs électromagnétiques qui commence dès leur plus jeune âge du fait de l’expansion de l’usage des nouvelles technologies. Dans ce contexte, l’ANSES recommande un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil par les enfants. Lire « Exposition des enfants aux radiofréquences : pour un usage modéré et encadré des technologies sans-fil » sur www.anses.fr.
Lire aussi à propos des dangers de la pollution électromagnétique, les constats du PR. Belpomme invité à Tahiti en août 2016 : Ondes électromagnétiques: quels dangers sanitaires ? (La Dépêche de Tahiti)
>> Lire sur AvA-Infos, les articles consacrés au sujet
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