L’agriculture mondiale est à un carrefour. Alors que l’impact du changement climatique sur la production alimentaire est déjà négatif, la demande agricole devrait augmenter de 70 à 100 % d’ici 2050. Le Fenua, qui est très dépendant des importations, doit s’intéresser beaucoup plus à sa sécurité alimentaire. Quelques exemples, en ce mois de juin, d’initiatives qui peuvent servir d’exemple.
+ À Papeete, le samedi 13 juin, une vingtaine de personnes ont installé une butte solidaire en permaculture en face de l’Assemblée de Polynésie. Le groupe Extinction rebellion fenua indique que cette butte symbolise la nécessité de planter un maximum pour assurer à notre peuple une sécurité alimentaire. Extinction Rébellion estime urgent la mise en place d’une consultation et la création d’un conseil citoyen dédié à un plan d’action par commune pour une autonomie alimentaire.
Installation d’une butte solidaire en permaculture (Polynésie 1ere)
Un collectif milite pour l’autosuffisance alimentaire (La Dépêche)
La « désobéissance fertile » s’invite à Tarahoi (Radio 1) sur Ava Info (La résilience en action)
+ Cette démarche a déjà été engagée dans différentes communes, à Tahiti, Bora Bora, Rurutu :
Teva i Uta – La commune s’engage dans les jardins partagés (La Dépêche)
Sensibilisation des jeunes – Le retour à la terre à Mahaena (La Dépêche)
Bora Bora : travailler la terre en attendant le retour des touristes (TNTV)
A Rurutu, la crise relance l’agriculture (Tahiti Infos)
+ Des intrants à base de déchets de poissons permettent de produire les légumes du CJA de Fare-Ute avec des résultats très intéressants. L’éco-digesteur qui y est installé permet de traiter environ 100 kilos de déchets organiques par séquence et produit environ 30 kilos d’amendement organique au bout de quarante-huit heures. Le surplus d’intrants est aujourd’hui partagé avec d’autres CJA formant des jeunes polynésiens à l’agriculture.
Des déchets de poisson transformés pour l’agriculture bio (Tahiti News)
+ À Toahotu, à la Presqu’île, on fait pousser des fraises. Savoureuses, charnues, elles sont produites sans pesticide, sans fongicide et sans herbicide. Les plants sont certifiés bio, achetés aux États-Unis. Pour autant, les fruits récoltés ne sont pas bio « car la législation ne reconnait pas la culture hydroponique« , explique le producteur. Qu’importe, car depuis la première récolte en octobre 2019, le bouche à oreille fonctionne auprès des familles alentour et des restaurateurs de l’île.
Les fraises de Toahotu voient la vie en rose (Tahiti Infos)
Les fraises hightech de la presqu’île (Tahiti Infos)
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– Changement climatique et sécurité alimentaire : un test crucial pour l’humanité ? (regardssurlaterre.com)
– Terres, sols et sécurité alimentaire (cairn.info)
Félicitation !