L’exploitation du phosphate de Makatea arrêtée en 1966 pourrait bien reprendre. Quant aux terres rares et autres nodules polymétalliques qui tapissent les fonds sous-marins de la Polynésie, ils représentent un marché potentiel qui pourrait être important. Quels risques pour l’environnement ?
Le phosphate de Makatea a été exploité pendant près de 80 ans, de 1885 à 1966. L’extraction du minerai a modifié profondément les paysages de cet atoll soulevé, parsemant l’île de nombreux trous profonds, rendant toute une partie de l’île inutilisable et même extrêmement dangereuse à parcourir.
Le retour du phosphate ?
Alors ! Quid du projet d’exploiter à nouveau le phosphate de Makatea après qu’un permis de recherche ait été accordé à la SAS Avenir Makatea et alors que les premiers résultats semblent positifs ? Selon le ministre en charge des questions minières, il y aurait 3 millions de mètres cubes de phosphate résiduel, ce qui représenterait 16 ans d’exploitation. Ce projet d’exploitation du phosphate résiduel de Makatea divise sur l’île et parmi les propriétaires terriens du site. Aussi, le gouvernement avance avec prudence.
– Makatea : l’exploitation du phosphate pourrait durer 16 ans (Tahiti Infos)
Terres rares et nodules polymétalliques
Quant aux terres rares dont seraient riches les fonds sous-marins de la ZEE de Polynésie française, il soulèvent de la convoitise. Et… des polémiques ! Sans que l’on sache encore si ces trésors sont accessibles et… rentables.
– Terres rares : le trésor bien trop caché (Polynésie 1ere)
– Terres rares : Oscar Temaru réfute les conclusions de l’IRD (Polynésie 1ère)
– L’UPLD remet en question l’étude sur les terres rares (Radio 1)
– Terres rares : L’IRD répond points par points à l’UPLD (Radio 1)
– Terres rares : passe d’armes entre l’UPLD et les scientifiques de l’IRD (La Dépêche de Tahiti)
– Géologie – Du cobalt en quantité, mais pas si évident à exploiter (La Dépêche de Tahiti)
– Terres rares et nodules polymétalliques: pas une manne économique pour la Polynésie(TNTV)
Les fonds sous-marins aiguisent de plus en plus les appétits des multinationales de l’énergie et des matières premières. Cela risque encore de s’intensifier avec la perspective d’exploiter les nodules polymétalliques présents dans les océans. Les océanographes s’inquiètent néanmoins pour la faune des eaux profondes. Une extraction à grande échelle de ces nodules pourrait, selon eux, occasionner des dégâts comparables au déboisement des forêts tropicales.
– Un documentaire est diffusé sur Arte à partir du 4 juin (à voir aussi en replay) : La ruée vers les fonds marins du Pacifique
Félicitation !