La deuxième conférence des Nations unies sur les océans se tient du 27 juin au 1er juillet 2022 dans la capitale portugaise, en présence de nombreux chefs d’État, notamment Emmanuel Macron. La « déclaration de Lisbonne », déjà préparée en coulisses, est aussi attendue que les enjeux sont importants, annonce la presse locale. (…) Le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines y est présent.
Protéger 30 % des océans d’ici à 2030
“Pour le meilleur ou pour le pire, notre destin est plus que jamais lié à l’océan : sauvons-le pour nous sauver nous-mêmes”, annonce de son côté Visão. L’hebdomadaire portugais souligne que, durant cinq jours, “il sera question des menaces qui pèsent sur l’océan, comme la pollution ou la surpêche, mais aussi de son potentiel en matière d’énergie, de science et d’alimentation”. Et rappelle l’objectif de l’ONU : protéger 30 % des océans (contre seulement 3 % actuellement) d’ici à 2030.
Sauvons-les pour nous sauver nous-mêmes” : l’avenir des océans se joue à Lisbonne (Courrier international – Paris)
Le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines se rendra à la conférence sur les océans, coorganisée par les gouvernements du Kenya et du Portugal, du 27 juin au 1er juillet 2022 à Lisbonne, au Portugal. Cette conférence intervient à un moment critique alors que le monde cherche à résoudre les problèmes liés aux premiers effets ressentis du changement climatique, exacerbés par la pandémie de la Covid-19 et qui nécessiteront d’importantes transformations structurelles et des solutions partagées. Des rendez-vous au plus haut niveau sont d’ores et déjà programmés, ainsi qu’un « side-event » mené par la Polynésie française, en partenariat notamment avec la Communauté du Pacifique, afin de porter haut et fort les messages de la Polynésie française en particulier et des îles du Pacifique en général.
Compte rendu du conseil des ministres du 23 juin 2022
Le ministre de la Culture des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, est actuellement à Lisbonne pour la conférence de l’ONU sur les océans. Co-organisée par les gouvernements du Kenya et du Portugal, cette 2ème conférence de la décennie des océans de l’ONU rassemble de nombreux chefs d’État et de gouvernement, des décideurs et des experts, des organisations non gouvernementales et de la société civile, sur la thématique de la protection et la gestion durable des océans.
Conférence de l’Onu sur les océans : la Polynésie favorable à une meilleure protection des ZEE (Polynésie 1ère)
Si lundi matin était consacré à la cérémonie d’ouverture de la conférence, le ministre, après une réunion avec ses équipes techniques, a eu l’opportunité de rencontrer le Dr Bruno Oberle, Directeur général de l’Union international pour la conservation de la nature (IUCN International). Ce fût l’occasion de discuter de l’éventualité d’un partenariat avec l’IUCN International, au sujet notamment de la protection de l’océan et de la lutte contre les techniques de pêche impactantes, interdites dans notre ZEE, mais largement utilisées dans les eaux internationales.
Déplacement du ministre de la culture à Lisbonne pour la conférence de l’ONU sur les Océans (TNTV)
(…) En attendant son allocution en séance plénière, le ministre a participé à plusieurs événements parallèles afin de “porter le message des Polynésiens en faveur de la protection de notre océan”. (…) le ministre polynésien a été invité à s’exprimer au cours d’une rencontre avec des représentants des peuples autochtones “organisée par la Société pour la nature et les parcs du Canada, organisme de bienfaisance qui se consacre à la protection des terres publiques, des eaux intérieures et des océans dans le respect de la souveraineté et du leadership des nations autochtones”. L’occasion pour Heremoana Maamaatuaiahutapu de rappeler “l’importance des connaissances et des savoir-faire traditionnels dans la bonne gestion de nos espaces et de nos espèces”.
Conférence de l’ONU à Lisbonne : la protection des océans, un enjeu local (Tahiti Infos)
complément : articles publiés le 01/07/22
Dans le cadre de la Conférence de l’ONU sur les Océans qui se poursuit à Lisbonne et pour sa 3ème journée, le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, est intervenu dans une session officielle, au nom du Forum des Îles du Pacifique, dans le dialogue interactif consacré à la thématique « Rendre la pêche durable et permettre aux petits pêcheurs artisanaux d’accéder aux ressources et aux marchés marins » présentant la vision des membres du Forum en matière de conservation et de gestion des ressources marines. (…) Le ministre (…), au nom des membres du Forum, a demandé dans son intervention d’accélérer les innovations et les actions pour assurer à tous une vie et un avenir en paix et en harmonie avec les écosystèmes. Il a conclu, au nom de la Polynésie française, en appelant la communauté internationale à un arrêt de l’utilisation des dispositifs de concentrations de poissons dérivants (DCP) qui polluent les côtes de nos îles et à un changement urgent de paradigme de la façon actuelle de faire des affaires et de penser nos développements, en plaçant les écosystèmes et les peuples au centre de l’action. Le secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, Henri Puna a salué son intervention. (+ Texte de son intervention)
Le ministre de la Culture s’exprime au nom des membres du Forum des Îles du Pacifique (TNTV)
Aires marines protégées, protection des espèces, rahui … la gestion de l’immense zone économique exclusive polynésienne interpelle les participants de la conférence sur les océans de l’ONU. (…)Il s’agit d’élaborer, avec d’autres pays, les meilleures stratégies pour préserver les ressources marines. (…) Comme le souligne l’ONU : « les solutions pour une gestion durable des océans impliquent une technologie verte et des utilisations innovantes des ressources marines. Il s’agit également de faire face aux menaces qui pèsent sur la santé, l’écologie, l’économie et la gouvernance des océans : l’acidification, la pollution et les déchets marins, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et la perte d’habitats et de biodiversité ».
Préservation des ressources marines : l’exemple polynésien séduit la scène internationale (Polynésie 1ère)
Le président Edouard Fritch se félicite des propos tenus par le président de la République Emmanuel Macron qui a déclaré jeudi (30 juin) qu’un cadre juridique était nécessaire pour empêcher l’exploitation minière en eaux profondes de continuer, appelant les pays à mettre leurs ressources financières et scientifiques pour mieux comprendre et protéger les fonds marins. La déclaration du Président de la République converge vers la position exprimée récemment par le président Edouard Fritch auprès de la mission sénatoriale conduite par le sénateur Teva Rohfritsch. En effet, le Président Fritch a fermement fait part de son désir d’amplifier les études et recherches sur l’océan afin d’acquérir plus de connaissances sur nos fonds marins. En revanche, il a clairement exprimé, à la mission sénatoriale, sa totale opposition à toute exploitation des fonds sous-marins. (…) À Lisbonne, le chef de l’État confirme ainsi les propos qu’il a eu récemment sur ce sujet avec le président Edouard Fritch à l’occasion du Blue Climate Summit* qui s’est tenu à Papeete.
Pour Emmanuel Macron, l’exploitation minière en eaux profondes doit cesser (TNTV)
(…) Édouard Fritch s’est félicité de cette prise de position qui rejoint celle de la Polynésie. L’intérêt pour l’exploitation minière des fonds marins grandit, mais les organisations environnementales et certains gouvernements demandent à ce qu’elle soit ou interdite ou encadrée par des règles appropriées. L’exploitation minière en eaux profondes nécessiterait l’utilisation de lourds engins pour retirer des fonds marins des roches contenant du cobalt, du manganèse, et d’autres métaux rares, qui entrent notamment dans la fabrication des batteries. (…) L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), un organisme des Nations unies, élabore actuellement des règlements régissant l’exploitation minière des fonds marins en haute mer – des zones situées en dehors de toute juridiction nationale. Tant que les règles mondiales ne sont pas en place, l’exploitation minière des fonds marins n’est pas autorisée.
« L’exploitation minière en eaux profondes doit cesser », déclare E. Macron (Radio 1)
* Pour rappel : Blue Climate Summit : mieux protéger l’océan et le climat (AvA-Infos)
Pour information : Après cinq mois de travaux et 70 auditions, la mission d’information sur les fonds marins a présenté une feuille de route « pour progresser dans la connaissance de nos grands fonds », un « enjeu de souveraineté qu’aucune grande puissance maritime ne saurait négliger ». Et en tant que grande puissance maritime, la France dispose d’une réelle légitimité en la matière, avec un domaine maritime (mer territoriale, ZEE et plateau continental) de près d’11 millions de km2 qui en fait la 2e puissance maritime mondiale.
C’est sans conteste l’exploration et l’exploitation minière qui font débat aujourd’hui. Lors de la présentation du plan France 2030 en octobre dernier, le Président de la République avait fait de l’exploration de ces grands fonds une priorité (!? : voir plus haut). Une annonce qui avait suscité des inquiétudes et des réticences des ONG ou encore de l’UICN, qui demande depuis un moratoire tant qu’aucune technique d’exploitation de ces ressources minières sous-marines respectueuse de l’environnement n’est effective.
La mission d’information sur les grands fonds marins expose ses 20 recommandations (Radio 1) article du 21 juin
Félicitation !