Immense, l’océan est aussi fragile. Réglementations et observations peuvent contribuer à le protéger: Zones de pêche règlementée (ZPR) ; recherche des bénévoles pour observer sur toute la Polynésie la ponte synchronisée d’une espèce de corail ; coup de pouce pour les tortues marines ; présence rare d’orques dans les eaux polynésiennes ; spécialistes du comportement des requins à Rikitea ; encadrement de la circulation et du mouillage des navires dans le lagon de Huahine ; création de deux voies maritimes recommandées dans la ZEE pour éviter les échouages, notamment de pétroliers.
# Le Conseil des ministres a approuvé la modification de l’arrêté de classement de la Zone de pêche règlementée (ZPR) de Puohine, située sur l’île de Raiatea. Cette ZPR avait été créée en janvier 2020 avec pour objectifs de reconstituer les ressources, plus particulièrement celles des crabes verts, des bénitiers et des langoustes, et de régler certains conflits d’usages. Il a aussi approuvé la création d’une nouvelle Zone de Pêche Règlementée (ZPR) sur la commune de Papara, sur l’île de Tahiti. Le Conseil des ministres a adopté la reconduction des règles de pêche de la ZPR « Rahui No Patere I Papara » jusqu’au 31 décembre 2023.
L’ensemble des informations sur ces ZPR est disponible sur le site internet de la Direction des Ressources Marines (http://ressources-marines.gov.pf ) ou auprès des communes concernées.
Réglementations des zones de pêche Conseil des ministres du 22 décembre (presidence.pf)
# En cette période de fêtes, nombreux sont ceux qui ne respectent pas la zone de pêche règlementée et la taille des espèces, dont la langouste, dénonce l’association Tamari’i no te Moana (à Punaauia). Des réflexions de lampes torches trahissent une présence illégale, dénonce la jeune association T, chaque soir, à Nuuroa. (…)
Pêche aux langoustes : encore trop d’abus en cette période de fêtes (TNTV)
Des associations de Punaauia qui se battent pour la préservation des espèces marines, regrettent un manque d’information concernant les zones de pêche réglementées (ZPR) de Punaauia. Elles œuvrent afin de sensibiliser la population aux règles spécifiques de pêche instaurées dans ces zones, en évitant de passer par la répression.
Nul n’est censé ignorer les ZPR (Tahiti Infos)
# L’association « Tama no te tairoto » recherche des bénévoles pour observer sur toute la Polynésie la ponte synchronisée d’une espèce de corail : le Porite Rus. Un projet participatif, baptisé « Ia ora te to’a », qui vise à rassembler un maximum de données sur ce mystère scientifique. (…) Pour l’association Te Tama no te Tairoto, cette étude est devenue un vrai projet de science participative. (…) C’est en fonction du volume d’observations que les spécialistes pourront déterminer les facteurs de déclenchement du phénomène. Les volontaires sont cependant invités à ne pas marcher sur le corail et à éviter la crème solaire, nocive pour ces écosystèmes.
La ponte du corail, un phénomène prévisible et synchronisé (TNTV)
# Les tortues marines font partie des espèces protégées du fenua. Depuis deux mois, la saison de ponte a commencé. Des milliers de petites tortues doivent prochainement fouler le sable de nos plages. Avec plus ou moins de succès. Dans ce cas, un coup de pouce leur est salutaire. La saison de ponte 2021-2022 des tortues marines a démarré en octobre dernier et bat actuellement son plein : 140 nids ont déjà été repérés et 37 femelles ont été identifiées. Sur ces 140 nids, 8 ont déjà éclos. Lorsque les tortues émergentes sont trop affaiblies pour rejoindre la mer, elles sont prises en charge par les équipes de Te mana o te moana sur place et transférées au centre de soins des tortues marines de Moorea avec l’accord de la DIREN.
Après avoir été soignées, des petites tortues marines sont relâchées (Polynésie 1ere)
# L’orcinus orca, autrement appelé orque ou épaulard, a été vu récemment, à Bora Bora et entre Tahiti-Moorea, par des pêcheurs. Des observations pouvant paraître exceptionnelles, mais pourtant pas anormales, puisque l’espèce est considérée comme résidente en Polynésie. (…) Ces “loups des mers” se placent au sommet de la chaîne alimentaire ; ils se nourrissent de mammifères marins ou de poissons. Souvent vus comme le grand méchant, ils ne sont en aucun cas une menace pour l’être humain mais ils représentent un danger pour les baleines et les dauphins. Ils s’en prennent parfois aux requins même s’ils ne sont pas leur source principale de nourriture. (…) Même si les orques ne sont pas une menace pour les humains, les passionnés de la mer doivent rester prudents.
Les orques, c’est assez rare (Tahiti Infos)
# Des spécialistes du comportement des requins de l’association Ma’o Mana Fundation sont actuellement à Rikitea. Leur déplacement fait suite à l’attaque d’un requin tigre survenue la semaine dernière sur un plongeur d’une ferme perlière. Leur mission consiste notamment à recueillir des informations et partager leur expertise avec la population. (…) Les échanges avec les habitants sont au cœur de la mission de ces spécialistes qui souhaitent partager leur connaissance et apporter leur aide. Une réunion publique d’information va d’ailleurs être organisée afin présenter les bases à connaître pour éviter les comportements à risque, apprendre à réagir en cas de rencontre avec un requin.
Des experts des requins à Rikitea (Tahiti Infos)
# À Huahine, un nouvel arrêté a été pris pour encadrer la circulation et le mouillage des navires dans le lagon. Le but est de mieux le protéger. (…) L’association A Tia Matairea a travaillé de concert avec les autorités concernées pour mettre en place cet encadrement. C’était même l’un des projets phares de l’association pour protéger à long terme le lagon de l’île. (…) Pour David Cadousteau, membre de l’association, « le dispositif actuel ne suffit pas à protéger le lagon puisque de grandes zones, particulièrement à Fare, ont été détruites par les ancrages de gros bateaux, les voiliers, les catamarans. »
Mieux préserver les fonds sous-marins de Huahine en modifiant les mouillages (Polynésie 1ere)
Un arrêté du conseil des ministres encadre la circulation et le mouillage des navires dans le lagon de Huahine. Un texte basé sur le même principe que la réglementation de Moorea, qui est fortement contestée.
Nouvelle réglementation pour le mouillage à Huahine (Radio 1)
Les baies des Bourayne et de Maroe, qui possèdent des fonds de sables ou de vases résistant à l’impact des apparaux de mouillage, ont notamment été retenues pour accueillir les navires de plus de 90 mètres. (…) Les navires dont la longueur est inférieure à six mètres continueront à pouvoir stationner dans d’autres emplacements du lagon, à l’exception des passes et des chenaux. La durée de leur mouillage sera limitée à 24 heures.
Réorganisation du mouillage à Huahine (Tahiti Infos)
# Pour prévenir les échouements de navires sur les atolls des Tuamotu, et favoriser le contournement de l’archipel, l’État crée deux voies maritimes recommandées, chacune bordées de « zones de prudence », et une zone à éviter, pour tout navire de plus de 15 mètres.
Création de voies maritimes recommandées et d’une zone à éviter dans les Tuamotu (Radio 1)
À la suite de nombreux et coûteux échouements aux Tuamotu ces dernières années, l’État et le Pays se sont associés pour tracer deux voies maritimes recommandées. La première passe entre Mataiva et Tikehau, la seconde entre Marutea-Nord et Hikueru. Elles permettront, une fois leur officialisation actée au niveau international, de protéger la zone “Nord-Ouest des Tuamotu”, centrée sur la réserve de biosphère de Fakarava inscrite au patrimoine de l’Unesco.
Des voies maritimes recommandées pour protéger les Tuamotu (Tahiti Infos)
L’objectif pour la navigation traversière est d’éviter « l’archipel dangereux » des Tuamotu tout en préservant la réserve de biosphère de Fakarava. L’inscription du tracé sur les cartes a été réalisée par le SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine).
Des voies maritimes recommandées pour contourner les Tuamotu (Polynésie 1ere)
Le groupe de travail « protection de l’environnement marin » de la commission maritime mixte vise à mettre en place une série de mesures fortes afin de prévenir les échouements récurrents de navires dans les îles de Polynésie française. (…)Un dossier sera prochainement déposé devant l’organisation maritime internationale (OMI) afin que les voies maritimes recommandées pour contourner les Tuamotu soient reconnues par la communauté internationale et portées sur l’ensemble des cartes marines du monde. (…) L’arrêté HC/AEM n°2654, publié au Journal officiel de la Polynésie française, est consultable sur le site internet : www.lexpol.cloud.pf
Deux voies maritimes recommandées aux Tuamotu pour sécuriser nos côtes (Tahiti News)
Selon le haut-commissariat, le tracé des voies a été élaboré à partir d’une étude des flux maritimes réalisée sur plusieurs années par le Joint Rescue Coordination Centre (JRCC) Tahiti, puis, a été validé lors de la réunion de la commission maritime mixte État-Pays du 21 juin.
Des voies maritimes recommandées pour contourner les Tuamotu (La Dépêche)
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