On relève un intérêt grandissant des consommateurs pour une nourriture saine, le plus possiblement issue d’une production locale. Celle-ci ne remplacera pas complètement les aliments importés (plus de 80%) mais il est heureux de voir se réduire l’écart trop important existant entre les lieux de production et les espaces de consommation tout en proposant une nourriture saine.
La Chambre d’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), qui poursuit sa campagne Manger local a organisé la dernière Foire agricole de Tahiti avec pour thème, cette année, “l’innovation des produits locaux”. Une foire au sein de laquelle on a pu aussi relever une relative montée en puissance du bio.
+ La Foire agricole souffle le vent du bio (La Dépêche)
Cette année encore, le SPG Biofetia y était présent et a animé un stand d’information concernant les garanties spécifiques qu’il accorde selon la norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB).
À Raiatea, s’est tenu le marché du terroir, organisé par la Chambre d’Agriculture et de la Pêche lagonaire, en collaboration avec l’Association Foire Agricole de Taputapuatea. Cette exposition-vente a permis aux petits producteurs d’écouler leur surplus de production et pour les consommateurs de découvrir des saveurs toujours plus originales. Des transformateurs de l’île sacrée ont voulu montrer qu’en Polynésie, il y a un fort potentiel de production en bienfaits et en nourriture. Bien que peu nombreux, les adeptes de l’agro-transformation ont séduit les consommateurs.
+ À Raiatea rien ne se perd tout se transforme (TNTV)
L’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours a fait un recensement de tous les arbres à pain de Faa’a. Ces photos seront retransmises à l’association « Tahiti Sphère » qui a pour objectif la défense des consommateurs à travers l’apport d’information par la création d’outils numériques. Celle-ci se chargera, par la suite, de faire une cartographie de tous ces arbres. L’idée est de contribuer à l’autonomie et à la santé des familles de la commune.
+ Opération de recensement des ‘uru à Faa’a (Tahiti Infos)
Un jeune agriculteur installé au fin fond de la vallée de Papeari s’est lancé dans le bio, il y a 5 ans (page FB Le potager BIO de JB) . Il est membre de l’association SPG Bio Fetia et a obtenu la garantie bio selon la Norme océanienne d’agriculture biologique (NOAB) : label Biopasifika. Dans le même article, zoom sur l’association « Apataki’s Garden », qu’il a créée sur l’atoll de Apataki, aux Tuamotu. Il a ainsi initié la population à réaliser des fa’a’a’pu (culture maraîchère et arbres fruitiers)
+ Ce jeune agriculteur de Papeari voit la vie en bio ! (Tahiti Infos)
Sur sa page Facebook, un internaute a récemment partagé une vidéo où il parle de la « tanukulture ». Il y explique comment faire son potager bio à Tahiti. La vidéo comptabilisait 53 000 vues en quelques jours seulement.
+ Vidéo – Bio : un Tahitien vante les mérites de la « tanukulture » sur Facebook (TNTV)
Cette démarche inspire aussi les établissements scolaires. L’école primaire Tamahana d’Arue, qui a le label Éco École, a choisi de travailler sur le thème de l’alimentation et s’engage dans un programme de réalisation de jardinières. Chaque élève sera formé pour prendre soin des futurs légumes qui pousseront dans le potager bio. Ils découvriront l’univers de l’agriculture depuis la préparation de la terre jusqu’à la récolte pour ensuite consommer leurs légumes à la cantine.
+ Les jardins partagés de Erima inspirent les élèves de CM1 (La Dépêche)
Les agriculteurs, premiers concernés par les dangers des pesticides, sollicitent de plus en plus la Direction de l’agriculture (DAG) pour les aider à amorcer une transition agro-écologique. Le Pays les encourage, grâce à des diagnostics gratuits, grâce aussi à une exonération de taxes sur les produits phytosanitaires écologiques. Résultat, nos fruits et légumes locaux contiennent de moins en moins de pesticides. On peut trouver une Liste des intrants en agriculture biologique sur le site Internet de la DAG.
+ Pesticides: la Polynésie en bonne voie (TNTV)
La fête de Halloween est une fête « importée » dont ont bien compris l’intérêt commercial grandes surfaces et magasins de la place. Au moins ne serait-elle pas totalement inutile (aux plans culturel, social et écologique) si elle permet de mettre en valeur une production locale : le mautini, (Cucurbita maxima) ou potiron en français, puisque la citrouille (Cucurbita pepo) ne pousse pas sous nos latitudes. Et ainsi de valoriser sa filière de production en Polynésie. Ce fruit et légume, riche naturellement en β-carotène, possède de multiples valeurs nutritives et peut ainsi être intégré dans notre alimentation quotidienne. Très légers en calories et concentrés en micronutriments, les potirons peuvent être préparés de très nombreuses manières comme légume ou comme dessert : en soupe, en purée, en gratin, en tarte, en tourte, en confiture…., voire en glace.
+ Halloween – La fête du potiron débarque à Papeete (TNTV)
+ L’art et la manière de promouvoir le potiron (Tahiti News)
Quant au Marché nature, il continue à se tenir le deuxième samedi de chaque mois, de 8h00 à 13h00, sur la Promenade de Nice (Rue piétonne du Centre Vaima). Il a pour but de promouvoir les produits issus d’une agriculture la plus naturelle possible ; mettre en valeur les acteurs locaux de la culture biologique ; mettre en relation les producteurs et consommateurs concernés par une agriculture plus responsable.
Voir la page FB Marché Nature à Papeete
On notera aussi que des amoureux des plantes et du jardin se retrouvent sur le groupe Facebook Semences Libres PF. Ils se sont donné rendez-vous un samedi aux Jardins de Paofai, à Papeete, pour échanger graines et boutures en toute liberté.
+ Venez échanger vos graines et boutures (Tahiti Infos)
Le bio n’a pas qu’un intérêt sanitaire en alimentation Un fa’a’apubio peut aussi favoriser l’épanouissement des personnes porteuses d’un handicap, voire même comme vecteur d’insertion professionnelle, c’est le programme mis en place par la Fédération Te Niu o Te Huma dans six centres d’accueil de l’île de Tahiti.
+ Le fa’a’apu bio, une « thérapie » pour le bien-être des handicapés (Tahiti Infos)
+ Des cours d’agriculture pour mieux faire face au handicap (TNTV)
Félicitation !