Malbouffe : un défi sanitaire et économique

 

D’un côté l’installation de distributeurs de boissons sucrées sur la côte Est de Tahiti, dans une perspective de profit économique. De l’autre, des initiatives positives de mairies visant à modifier les comportements alimentaires addictifs et pathogènes… 

 

 

 

Montée de l’obésité, augmentation de maladies types diabète, etc., ces pathologies sont dues en grande partie à une élévation* rapide et importante de la consommation de sucre dans l’alimentation quotidienne. Une des principales raisons pouvant expliquer cette forte consommation de sucre est due notamment à la consommation de boissons gazeuses sucrées qui a explosé ces dernières décennies

Risques et dangers de la consommation excessive de sodas et de boissons gazeuses sucrées (docteurbopnnebouffe.com)

 

La Polynésie n’a pas échappé à cette tendance mondiale. Mais outre la distribution en magasins, certaines communes de la côte Est de Tahiti se sont vues équipées de distributeurs installés chez des particuliers, le long de la route de ceinture… 

Multiplication des distributeurs de boissons sucrées (Polynésie 1ere) 

Inquiétant, l’aveu du ministre polynésien de la Santé (itw audio), expliquant ne pas avoir de pouvoir pour interdire aux entreprises de s’installer là où elles ont eu l’autorisation… Alors que, selon la direction de la Santé, le nombre de personnes diabétiques était estimé en 2012 à près de 11 000 à travers l’assurance maladie. Pour des dépenses directes de santé estimées à plus de 3 milliards de Fcfp pour le diabète (types 1 et 2) et ses complications.

 

Heureusement, il y a des initiatives positives…

 

On peut se réjouir, en revanche de l’initiative prise par la commune de Mahina de demander aux roulottes installées devant le collège de Mahina de ne plus vendre des frites avant huit heures du matin et de supprimer les bonbons de leurs ventes.

Fini les frites au petit déjeuner pour les élèves de Mahina (Polynésie 1ere)

 

À noter aussi l’initiative du conseil municipal de Tahaa de remplacer le pain (par ailleurs gaspillé) par du manioc ou de taro. Outre que de lutter contre l’obésité, cette mesure contribuerait également à soutenir les agriculteurs de l’île.

Tahaa bannit le pain des cantines scolaires (Polynésie 1ere)

 

  • En 1900, la consommation moyenne de sucre s’élevait à moins de 3 kilos par personne et par an. Actuellement, les statistiques montrent que nous en consommons environ 81 kilos par personne par an ! Un constat stupéfiant dont les conséquences affluent dans le monde. 
  • ** Illustration : Alors que les boissons « light » sont considérées comme moins néfastes que les sodas sucrés, une étude de l’Inserm démontre qu’elles sont associées à une plus forte augmentation du risque de diabète de type 2. (quechoisir.org
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