Lutte contre la pollution : des associations se mobilisent

Le problème de la pollution par l’accumulation de déchets en zone publique, notamment sur le littoral, est récurrent en Polynésie française. Incivilité, manque de réactivité des pouvoirs publics…? Les habitants de certaines communes, fiu des déchets, se mobilisent pour les ramasser, parfois avec l’aide des municipalités. De bonnes initiatives, mais pour mettre fin à ce genre de pollution, la réduction des déchets à la source est une priorité.

En avril, une centaine de membres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ont participé à une matinée de ramassage de déchets le long des routes et des plages de Faaone, dans le cadre du dispositif Mains Serviables.

Opération « ville propre » à Taravao ce samedi (La Dépêche)

À Mahaena, en mai sur la côte Est de Tahiti, six associations se sont mobilisées pour nettoyer la commune. Au total, ce sont 47 sacs poubelles de déchets, tenant dans un camion à benne de 2m3 qui ont été ramassés…

Fiu des déchets, Mahaena se mobilise (Tahiti Infos)

Opération nettoyage à Mahaena (TNTV)

Mahaena : opération nettoyage des plages (Polynésie 1ere)

Il n’y a pas qu’à Tahiti. Aux Tuamotu, on se mobilise aussi. 23 personnes se sont rassemblées sur le littoral à Rangiroa. En une heure, elles ont scrupuleusement ratissé 1km de plage. Bilan de l’opération, environ 2 mètres cubes de déchets ont étés ramassés.

Rangiroa : des habitants ramassent les déchets (Polynésie 1ere) 

Le collectif « Nana sacs plastiques », quant à lui, continue de militer en faveur de leur disparition totale en Polynésie française. Le 10 mai, avec le comité organisateur de la Vahine Surf cup, ses membres ont nettoyé la plage de Taharuu. Tout en gardant le sourire, ces soldats de l’environnement souhaitent interpeller les pouvoirs publics afin que cessent les gestes d’incivisme et pourquoi pas, un jour, dire nana aux sacs plastiques.  

Ils se mobilisent pour l’environnement (Polynésie 1ere) 

 

Ces recours volontaires ne devraient pourtant pas être une fatalité qui va finir par lasser les plus motivés. Pour mettre fin à ce genre de pollutions, la réduction des déchets à la source est une priorité. Celle-ci passe par la mise en pratique de gestes et de décisions très simples qui, si chacun d’entre-nous s’y engage, contribueront à améliorer notre cadre de vie : prendre un panier ou un cabas pour faire ses courses ; dire STOP aux produits avec des suremballages inutiles ou excessifs ; pratiquer le compostage domestique en tas ou en silo pour les déchets de cuisine, de table et du jardin ; donner ses vêtements et les jouets que les enfants n’utilisent plus aux associations caritatives …

La gestion des cours d’eau doit aussi correspondre à des règles strictes afin d’éviter des pollutions biologiques: fin mai, des cadavres d’anguilles, de chevrettes et de poissons se sont accumulés sur les bords de la rivière Vaitupa, à Paea. (rajouté le 29/05)

Des cadavres d’anguilles et de chevrettes par centaines à Paea (Polynésie 1ère)

Hécatombe dans une rivière de Paea : des riverains furieux (La Dépêche)

Paea : la baignade interdite dans la rivière Vaitupa (TNTV)

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