Les pollutions, une menace toujours présente…

La face cachée du paradis… Pesticides, Hao : son plutonium et sa ferme aquacole, la pollutions sonore et celle des rivières, le danger méconnu des pollutions électromagnétiques… La vigilance et la prévention sont plus que jamais de mise…

 

Pesticides : une prise de conscience insuffisante

Sur les 450 molécules autorisées en Polynésie française, un tiers d’entre elles sont interdites en Europe et en métropole. Le service de protection des végétaux se justifie en évoquant une agriculture en milieu tropical qui nécessite notamment des pesticides plus performants qu’en milieu tempéré.

Un tiers des pesticides utilisés en Polynésie sont interdits en Europe (Polynésie 1ère)

Un positionnement – conforté par l’un des importateurs de ces produits « pas particulièrement choqué » – qui mérite d’être analysé et critiqué alors que se déroule la Semaine mondiale des alternatives aux pesticides, du 20 au 30  mars. Depuis 10 ans déjà, l’opération se déroule pendant les 10 premiers jours du printemps boréal, du 20 au 30 mars. En 2015, des centaines d’évènements ont été programmés dans toute la France et dans une vingtaine d’autres pays en Europe, Afrique, Amérique Latine et Asie. Un événement hélas qui n’a pas été relayé en Polynésie française…

AvA-Infos reviendra sur cette problématique dans un dossier de fond

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Hao : du plutonium sur l’atoll où est prévue une ferme aquacole chinoise

 En vue d’obtenir le permis de construire du vaste complexe d’aquaculture prévu sur l’atoll de Hao, les investisseurs chinois de Tahiti Nui Ocean Foods devaient fournir une étude d’impact sur l’environnement détaillée. C’est aujourd’hui chose faite. Mais cette étude ne s’intéresse qu’aux installations de l’usine construite à terre. Une consultation publique est ouverte jusqu’au 15 avril.

Hao : l’étude d’impact livrée, l’enquête publique démarre (Tahiti Infos)

« Toute la partie sur l’élevage des poissons dans le lagon pour leur grossissement jusqu’à leur taille adulte, dans cages flottantes, n’apparait absolument pas dans cette étude d’impact puisque cette partie du projet est sous-traitée en quelque sorte aux aquaculteurs polynésiens qui assureront le grossissement des poissons dans des fermes aquacoles installées dans le lagon », explique encore Tahiti Infos dans un gros dossier.

– À lire également, sur papier, le dossier de l’hebdomadaire Tahiti Pacifique : Plutonium de Hao, l’étude « officielle sévèrement » critiquée (n° 317 du 11 au 17 mars 2016)

La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) vient de publier une critique sévère des analyses de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) présentées le 10 décembre dernier aux associations. La Criirad renvoie l’État à sa responsabilité et note qu’on ne connaît ni « l’emprise réelle » de la contamination, ni « toutes ses caractéristiques »

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Le code de l’environnement polynésien intègre la lutte contre le bruit.

Pollutions sonores : les voitures « boum boum » dans le collimateur de la loi, mais aussi le chant des coqs en pleine nuit, les bringues à rallonge dans le voisinage… Les répétitions musicales « traditionnelles » avec toere, sont épargnées.

« Outre les dispositions spécifiques prévues par le présent code, il est interdit d’émettre ou de propager sans nécessité ou par manque de précautions des bruits ou des vibrations de nature à présenter des dangers, à causer un trouble excessif aux personnes, à nuire à leur santé ou à porter atteinte à l’environnement », indique l’article  LP. 200-2. du Code de l(environnement

La répression contre les nuisances sonores entre dans le Code de l’environnement (Tahiti Infos)

Les voitures « boum boum », c’est bientôt fini ! (Polynésie 1ère)

Ce qui ne plaît pas vraiment à la communauté des « Car Audio/Car Bass » !!!

Les voitures boum boum haussent le ton (Tahiti Infos)

 

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Pollution délictueuse de la rivière de la vallée de Tipaerui 

Le 19 mars, la rivière est devenue toute rouge. Selon des témoins, un camion citerne aurait délibérément versé son contenu au niveau de l’embouchure de la Tipaerui. 

La rivière de Tipaerui rouge sang (vidéo sur TNTV)

– Une pollution rouge à la Tipaerui (Tahiti Infos)

Ce site d’info consacre aussi un article à : Comment agir au mieux quand on est témoin d’une pollution environnementale ?  

 

Tahiti Infos explique que cette pollution intervenait alors que le Centre d’hygiène et de salubrité publique (CHSP) venait de publier son rapport sur la qualité des eaux de baignade  .

Ce rapport précise qu’entre 2014 et 2015, la qualité générale des eaux de baignade s’est légèrement dégradée, en particulier en zone rurale.

– Lire dans la Dépêche de Tahiti :  Qualité des eaux de baignade : dégradation à Tahiti (le rapport complet)

 

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Ondes électromagnétiques : un danger méconnu et pourtant omniprésent

La pollution électromagnétique est peu connue, et encore moins reconnue en Polynésie française. Le professeur Belpomme, cancérologue de réputation internationale,  a animé en février  des conférences pour informer des conséquences pathologiques potentielles des ondes électromagnétiques .

Ondes électromagnétiques : quels dangers sanitaires ? (La Dépêche de Tahiti)

Il faut interdire l’utilisation des téléphones portables chez les moins de 12 ans (La Dépêche de Tahiti

Ondes electromagnétiques : un éminent spécialiste à Tahiti (Polynésie 1ère)

La chaîne publique Polynésie 1ère a aussi invité le professeur Belpomme, spécialiste mondial des pathologies liées à ce type de pollution ainsi qu’aux pollutions chimiques. Voir son interview lors du JT du 22 mars : Faut il craindre les ondes électromagnétiques ?

 

Pour information, le professeur Belpomme a organisé en mai dernier un colloque à Bruxelles, le 5ème colloque de l’Appel de Paris. Ce colloque rassemblait plusieurs spécialistes de la question. Lire  la synthèse du colloque de Bruxelles

AvA-Infos a consacré quelques articles à cette problématique qui a d’ailleurs suscité des polémiques à Tahiti il y a quelques années.  Un dossier sera ultérieurement consacré à ce sujet.

 

Et pour terminer sur une note positive : Un fenua, zéro déchet : c’est le concours lancé par la série Label Hina pour vous inciter à trier vos déchets et à respecter l’environnement. Une initiative originale qui devrait avoir du succès.

 Un concours pour donner envie de trier ses déchets !(TNTV)

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