Les déchets : un problème ou une ressource possible ?

Il y a ceux qui polluent sans vergogne… et il y a ceux qui cherchent (et qui proposent) des solutions. La gestion des déchets n’en finit pas de se poser. Régulièrement, des collectifs de citoyens et des associations se mobilisent pour nettoyer des sites publics pollués par des “cons-ommateurs” irresponsables. Mais est-ce voué à se perpétuer sans fin ?

 

 

+ Les « débarras » sauvages se multiplient sur la commune de Papara. « J’ai rempli trois sacs de 100 litres seulement, sur 25 mètres de plage. Et ça ne représente pas plus de 10 % des déchets qui restent sur la zone », explique un habitant du littoral. Las de l’incivisme, il a nettoyé lui-même le bord de mer.

Papara – Sous les déchets, la plage (Radio 1)

Quel traitement des déchets ménagers est-il envisagé dans les années à venir pour cette commune de la côte ouest de Tahiti ? Le budget de fonctionnement du service des déchets de Papara représente une enveloppe de près de 60 millions de Fcp/an. Mais il y a un problème ! Sur les redevances versées par les abonnés, elle perçoit seulement près de… 30 millions. Outre les déchets ménagers, le traitement des déchets verts n’est pas non plus assuré à Papara. Pour les encombrants, un dépôt existe au parc à matériel de la commune et permet aux habitants d’y déposer leurs contenus, mais ce service reste payant. Après interrogation de l’opposition, le conseil municipal n’écarte pas l’idée de créer un EPIC pour leur gestion.

Un EPIC pour une pleine autonomie financière (La Dépêche) version papier, lundi 3 août, p. 21

 

+ Suite à un signalement d’un administré, la police municipale de Taiarapu-Est s’est rendue sur deux sites, mardi : la plage de Vaiha à Faaone et sur la « route des orangers » en plein centre de Taravao. Sur ces deux sites, des déchets et immondices que la mairie dénonce sur sa page Facebook. Elle encourage la population à dénoncer les « actes sauvages de pollution de notre environnement ». La commune rappelle aussi que les auteurs de faits de pollution peuvent être condamnés à une amende de plus de 178 000 Fcfp et à la saisie du véhicule ayant servi à ce type de méfaits.

Pollution à Taiarapu-Est. (La Dépêche) version papier, jeudi 6 août, p. 10

 

+ A Moorea, plusieurs sites de l’île de Moorea ont été nettoyés lors de la journée mondiale des océans. Mais cela semble laisser indifférent certains habitants qui continuent de polluer les lieux publics. A Maharepa, fin juillet, c’est une quantité de 15 m3 de déchets en tout genre qui a été collectée dans le cadre du projet Faaora, organisé par l’association Oceania et qui a rassemblé près de 90 bénévoles. Pour la toute première action de ce projet, une soixantaine de bénévoles, dont des membres d’associations environnementales comme Les Bourdons ou Moorea Biodiversité, s’étaient joints à cette opération.

Grand nettoyage à Maharepa (Tahiti Infos)

Moorea – Vaste opération de ramassage des déchets (La Dépêche)

 

+ Des actions pédagogiques auront-elles un impact ? Une course écologique citoyenne a été organisée le samedi 1er août dans plusieurs entreprises ou associations de Moorea. Le but pour les membres du mouvement citoyen pour le climat, organisateurs de cet événement, était de promouvoir sur les réseaux sociaux toutes les actions, réalisées dans l’île,  visant à valoriser ou à respecter l’environnement.

Une course écologique sur l’île soeur (Tahiti Infos)

 

+ Faire du « made in Tahiti » à partir de déchets ménagers, industriels ou agricole est peut–être aussi une solution qui pourrait avoir du sens. Nathalie Convert n’est pas la seule à y avoir pensé. En revanche, la formation qu’elle propose aux sans-emplois leur promet un revenu immédiat. Ce qui lui vaut une place au concours Tech4Island.

Nathalie veut former les sans-emplois à revaloriser nos déchets (Tahiti Infos)

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