Le développement durable en marche : une dizaine d’exemples en Polynésie

Bio expérimental à Rangiroa, permaculture à Faa’a ; protection des zones humides à Moorea ; une convention État/Pays pour accompagner la transition énergétique ; appel à projets pour la création d’un Atlas de la biodiversité communale ; appel à projets pour préserver durablement le patrimoine, la biodiversité et les richesses naturelles de la vallée de la Punaru’u ; végétalisation des murs de l’école Tuterai Tane, à Pirae, pour éviter la climatisation des classes ; à Raiatea, l’association Te miti e te fenua veut concilier économie et écologie ; subvention pour le futur siège « vert » de la Codim ; un univers virtuel, éco-durable baptisé Maohi Games.

 

Agriculture

# À Rangiroa, dans le village de Tiputa, un potager bio expérimental a été mis en place aux abords de l’école primaire. Depuis plusieurs semaines et avec l’aide de la commune, des passionnés d’agricultures mènent ce projet avec confiance. (…) (…) L’année prochaine, si le potager répond aux attentes, d’autres petits fa’a’apu seront mis en place un peu partout à Rangiroa.

Au cœur du vignoble de l’atoll, on expérimente aussi l’agriculture biologique (lire Rangiroa : Le maraîchage bio aux pieds des vignes – La Dépêche). Son gérant, Sébastien Thépnier, a fait sa première récolte en novembre dernier. “On a livré une centaine de kilos de courgettes. Toutes les nouvelles cultures, ‘uru, citronniers, etc, vont être certifiés bio lors du deuxième audit”.

Agriculture : Rangiroa se tourne vers le bio pour gagner en autonomie (TNTV)

 

# L’association des résidents de Motio à Faa’a, qui travaille en bio et permaculture, projette d’acheter un broyeur pour éviter de se blesser en réduisant manuellement leurs déchets verts en broyat. La cagnotte sera ouverte de ce lundi 21 février au 21 avril, pour réunir 490 000 francs. Pour les soutenir il faut se rendre sur la plateforme Anavai et s’inscrire pour faire un don entre le 21 février et le 21 avril. Marry Ann Utia dirige l’association Te u’i tama no Maeva Beach i Motio Faa’a qui regroupe les résidents déplacés pour favoriser le projet du Mahana Beach. Dans cette résidence, un jardin potager biologique a été mis en place depuis 2015 pour « favoriser le mieux vivre ensemble ». Ils y sont formés à l’agriculture biologique et à la permaculture.

Une cagnotte pour le potager bio de Motio (Radio 1)

 

Protection de la biodiversité

# La commune de Moorea-Maiao a organisé vendredi un tour de l’île pour célébrer la Journée mondiale des zones humides. L’idée pour la municipalité était d’informer et de sensibiliser les dizaines d’invités présents sur la présence de ces zones et sur l’importance de les protéger afin qu’ils puissent également informer d’autres personnes. (…) Le but de la municipalité était de sensibiliser les invités sur l’importance de ces zones pour qu’ensuite ils informent eux-mêmes la population. (…) Parmi les intervenants de ce tour de l’île, Olivier Pote, le directeur du Fare Natura, a donné un éclairage sur les zones humides de Moorea et a rappelé, lui aussi, leur importance…

Moorea : un tour de l’île pour valoriser les zones humides (Tahiti Infos)

 

# L’office français de la biodiversité (OFB) lance un appel à projets auprès des communes pour la création d’un Atlas de la biodiversité communale (ABC).  Cet ABC, est un inventaire précis de la biodiversité locale et permet un diagnostic sur lequel les communes peuvent s’appuyer pour mieux connaître les enjeux environnementaux qui les concernent et les prendre en compte dans leurs décisions.

Appel à projets ABC : connaître la nature pour mieux la protéger (Tahiti Infos)

Cet inventaire de la biodiversité des communes a pour but de venir appuyer la mise en place de projets et d’actions politiques publiques relatifs à la préservation de l’environnement. La deuxième édition de l’appel à projets “Atlas de la biodiversité communale” (ABC) est lancé. L’office français de la biodiversité (OFB) invite les communes à réaliser un diagnostic de la biodiversité, pour mieux préserver et valoriser le patrimoine naturel. Au-delà d’un simple inventaire naturaliste, les ABC offrent une cartographie des enjeux de biodiversité à l’échelle d’une ou de plusieurs communes.

Appel à projets pour réaliser un atlas de la biodiversité communale (TNTV)

La mise en œuvre d’un ABC s’appuie sur trois axes essentiels. D’abord, sensibiliser et mobiliser les élus, les acteurs socio-économiques et les citoyens à la biodiversité. Ensuite, mieux connaître la biodiversité sur le territoire d’une commune ou d’un groupe de communes et identifier les enjeux spécifiques liés. Enfin, faciliter la prise en compte de la biodiversité et aider à la prise de décisions lors de la mise en place des politiques publiques.
L’enveloppe est de 238 millions de francs CFP pour l’ensemble des territoires français. Et le plafond d’aide est de 80% des dépenses éligibles et peut aller jusqu’à 29,8 millions de francs CFP

Appel à projets pour mieux connaître la nature, mieux la protéger (La Dépêche) 24/2/22 p. 5

 

# La commune de Punaauia a lancé, il y a quelques semaines, un appel à projets destiné aux associations environnementales de la ville . Cet appel, dont les dossiers de candidature sont à remettre au plus tard le 31 mars, vise à encourager et à donner les moyens, aux bénévoles et associations, de mettre en place des actions pour préserver durablement le patrimoine, la biodiversité et les richesses naturelles de la vallée de la Punaru’u. Un lieu considéré par la commune comme hautement stratégique, tant d’un point de vue écologique qu’économique. (…) La priorité de la municipalité étant la sauvegarde des richesses naturelles de la vallée, tous les projets ayant pour thème «Les oranges et les espèces envahissantes» seront étudiés de près. En effet, si la cueillette des oranges de la Punaru’u s’inscrit dans une tradition séculaire emblématique, les espèces envahissantes, tels que le miconia ou le tulipier du Gabon, menacent de plus en plus la biodiversité locale, et plus particulièrement les orangers, dont un grand nombre meurent, chaque année, étouffés par ces espèces.

Appel à projets pour protéger et préserver la vallée de la Punaru’u : Le plateau des orangers, une priorité de la municipalité (La Dépêche) 

 

Transition énergétique

# Le haut-commissaire, Dominique Sorain et le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, ont signé une convention pluriannuelle 2021-2023 pour l’accompagnement de la transition écologique, laquelle sera également ratifiée prochainement par Arnaud Leroy le président de l’Ademe, l’Agence de la transition écologique. Cette convention, qui s’inscrit dans le cadre du contrat de développement et de transformation 2021-2023, porte sur un montant total de plus de 811 millions de Fcfp (soit 405,5 millions de Fcfp pour chacune des parties signataires) sur une période de trois ans. Ce volume financier concerne deux principaux volets de la convention : accompagner la transition énergétique sur l’ensemble du territoire et développer l’économie circulaire et accompagner la gestion des déchets.

La démarche partenariale avec l’Ademe reconduite jusqu’en 2023 (Tahiti News)

 

# Le Pays se dit déterminé à passer d’un modèle centralisé d’énergies fossiles à un modèle interconnecté de petites unités à base d’énergies renouvelables. Quel est le bilan du plan de transition énergétique (PTE) 2015-2030 ?
C’était l’objet du comité de suivi qui s’est tenu mardi après-midi (15 février) à la présidence en présence des acteurs du secteur de l’énergie, EDT et TEP en tête, réunis autour du ministre en charge de l’Énergie, Yvonnick Raffin.
Le PTE visait un objectif (très) ambitieux, celui d’atteindre 75% de pénétration des énergies renouvelables (ENR) dans le mix énergétique à l’horizon 2030. En 2020, le taux de pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique était de 30,2%.
Pas négligeable, mais on est loin encore de l’objectif visé.

Transition énergétique : une nouvelle page s’ouvre (La Dépêche) insert actualisé le 01/03/22

 

 

Architecture « verte »

# Une opération de végétalisation des murs de l’école Tuterai Tane élémentaire est en cours de réalisation. (…) Ce projet d’envergure est porté par le corps enseignant, la direction de l’école, les élèves, l’association des parents d’élèves et l’inspectrice de l’éducation nationale en charge des écoles de Pirae. (…) « À terme, les élèves pourront récolter les fruits qu’ils vont faire pousser mais l’objectif de ce mur est de faire baisser la température dans les salles de cours. Beaucoup ont demandé à installer des climatiseurs, mais après avoir comparé le coût avec ce mur végétal, il paraît que ce projet est beaucoup plus positif pour l’environnement», (explique) Keehi Wong Tetuanui, neuvième adjointe au maire de Pirae. (…) Pour le moment, les autres établissements scolaires de Pirae ne sont pas concernés par ce projet. L’école Tuterai Tane élémentaire servira d’expérience. Si les résultats sont positifs, le projet pourra s’étendre à d’autres écoles.

Un mur végétal pour éviter la climatisation des classes (La Dépêche) 24/2/22 p. 15

 

# La Communauté de Communes des Îles Marquises (CODIM) et l’Agence française de développement (AFD) ont signé ce jeudi (24 février) une convention de financement pour une assistance à maîtrise d’ouvrage Qualité Environnementale du Bâtiment (AMO QEB) pour la construction de son siège à Hiva Oa.

(…) L’AMO QEB est une démarche essentielle dans la construction de bâtiments bioclimatiques. L’orientation, le choix des matériaux, des techniques de circulation d’air, d’intégration de sources d’énergies renouvelables, de récupération d’eaux de pluie… visent à réduire l’empreinte écologique de l’édifice, diminuer les coûts d’entretien tout en garantissant le confort des usagers.

Marquises : une convention de financement signée avec l’AFD pour un nouveau bâtiment (TNTV)

Ce financement doit soutenir la Codim dans sa démarche environnementale, soucieuse que le bâtiment qui accueillera son siège soit “durable, respectant l’environnement local et mettant en valeur le patrimoine culturel et naturel des Marquises ». (…) Pour le siège de la Codim, la prestation consistera à suivre le chantier, l’élaboration des plans, la réception du bâtiment et assurera l’intégration des critères environnementaux tout au long du projet

L’AFD et l’Ademe subventionnent le futur siège « vert » de la Codim (Tahiti Infos)

 

Sensibilisation à l’environnement

# À l’heure où le stockage des déchets et la préservation des récifs coralliens sont au cœur des débats dans les îles, à Raiatea l’association Te miti e te fenua tente, de par ses actions et ses projets, de concilier économie et écologie. Désormais intégrée au réseau de la Fédération des associations de protection de l’environnement (Fape Te Ora Naho), Te miti e te fenua organise des actions écocitoyennes. (…) L’association est aussi entrée dans les établissements scolaires de l’île. (…) Depuis le 19 février, l’association s’est lancée un nouveau défi : récupérer des unités centrales et des écrans d’ordinateur grâce aux dons et au ramassage en bord de route pour réhabiliter des ordinateurs et les offrir à des élèves du LUT n’ayant pas de matériel informatique chez eux.

​À Raiatea, une association qui « kiff le reef » (Tahiti Infos)

 

# On connaissait déjà son projet SeedOut Fenua. Henry Medeau, fondateur de Maohi Games, a été sélectionné pour représenter la région Polynésie / Nouvelle-Calédonie au concours « 10 000 startups pour changer le monde ». Six porteurs de projet avaient candidaté dont 1 venu de Nouvelle-Calédonie. Son projet, c’est celui d’un univers virtuel, éco-durable baptisé Maohi Games. Dans cet univers, plusieurs jeux “SeedOut” seront disponibles. Le but est de permettre aux adeptes de jeux vidéo, d’agir pour l’environnement. (…) Des entreprises pourront sponsoriser du contenu dans les jeux, ce qui permettra de financer la plantation d’arbres, en échange d’une visibilité.”

Maohi Games : un projet polynésien représente le fenua au concours “10 000 startups pour changer le monde” (TNTV)

Le jeu vidéo mobile à impact positif SeedOut Fenua continue à faire parler de lui. Il a récemment été élu lauréat du concours 10 000 Startups pour changer le Monde, en Polynésie. Henry médeau, créateur du jeu et fondateur du studio Maohi Games, revient sur l’histoire du projet et raconte ce qu’il propose réellement aux futurs joueurs.

​SeedOut Fenua essaime à Paris (Tahiti Infos)

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