Trois manifestations culturelles différentes se sont déroulées, en novembre, qui illustrent différentes manières de se responsabiliser face aux enjeux climatiques et sociétaux auxquels les sociétés sont de plus en plus confrontées. Une « méditation pour la Terre », le Salon du Livre de Tahiti et la célébration de Matari’i i Ni’a.
Méditation pour la Terre : conscience collective et écologie intérieure
Début novembre, des représentants de nombreux courants spirituels et religieux, comme des artistes inspirés, ont célébré ensemble la profondeur spirituelle et le caractère sacré de notre relation à la Terre. À Tahiti aussi a été organisée une telle manifestation qui s’est déroulée au Fare Hau, à Papeete.
Plus de 2.000 manifestations sur les cinq continents ont permis à toutes les traditions comme aux inspirations contemporaines de s’associer pour penser et célébrer avec gratitude notre maison commune. Ce grand moment de recueillement et de communion fut l’occasion d’assister à l’émergence d’une conscience collective animée par l’exigence d’une écologie intérieure. En Polynésie, l’événement a été décliné par l’association Faatura te Ora o te Fenua, présidée par Ricky Wong Yen, au Fare Hau (Papeete). « La méditation va permettre de prendre conscience que l’on fait partie d’un tout, de cet environnement dans lequel nous sommes » , explique Ricky – qui a été aussi l’un des principaux « metteurs en scène » du grand ma’a participatif d’Alternatiba Tahiti, le 14 novembre.
Lire sur La Dépêche de Tahiti : 24 heures de méditation pour la planète
Lire sur terre-du-ciel.org (doc Pdf en ligne) : 24 heures de méditation pour la Terre
Le 15ème Salon du livre s’est déroulé à Papeete, du 19 au 22 novembre.
« Le livre doit rentrer dans toutes les familles, c’est un impératif de développement sociétal », explique Christian Robert, éditeur et président de l’AETI (association des éditeurs de Tahiti et des îles). Pour être capable de croiser les sources, de ne pas se faire « endormir » par des médias souvent superficiels et favorisant l’image et l’émotion plutôt que la réflexion, la lecture s’avère un outil indispensable de compréhension du monde. La lecture aussi comme apprentissage de la liberté et de la tolérance…
Célébration de Matari’i i Ni’a, le 20 novembre
La constellation des Pleiades avait un rôle important dans les rites liés aux productions de la terre et aux ressources de la mer. Son mouvement dans le ciel servait notamment de repère dans le calendrier des anciens Polynésiens. Autour du 20 novembre (pour le comptage actuel), avec le retour de la période d’abondance, étaient célébrées les fêtes de Matari’i i ni’a. Ces festivités anciennes, longtemps oubliées suite à la christianisation de la société, ont été remises à l’honneur depuis une bonne dizaine d’années par l’association Haururu. Cette réappropriation permet d’unir nature et culture dans une symbiose plus proche de la réalité physique (saisons, plantes…) et symbolique (mythes, langue…) polynésienne. On peut y appuyer notamment des actions de protection de l’environnement compatibles avec les mentalités.
Félicitation !