La culture détermine aussi la façon de vivre des êtres humains

« En tant que dépositaire du savoir, des significations et des valeurs qui imprègnent tous les aspects de notre vie, la culture détermine aussi la façon de vivre des êtres humains. Elle est, dans toutes ses dimensions, une composante essentielle du développement durable » *. Petit florilège de films, animations, périple en mer ayant contribué, en novembre, à une meilleure visibilité de cette thématique. 

La fondation Pew et d’autres associations environnementales ont organisé le 9 novembre la projection gratuite, en avant-première, de deux documentaires « verts » pour mettre en avant plusieurs initiatives prometteuses dans les îles polynésiennes en faveur de l’environnement. En marge de ces projections, une quinzaine d’associations environnementales polynésiennes ont tenu un stand dans le hall du cinéma pour présenter leurs actions au public.

Le premier, le documentaire « Te Tai Nui a Hau : L’océan de paix », mettait en lumière le projet de grande Aire Marine Protégée porté par la population et les élus des îles Marquises. 

Le second, « Apopo : cultivons les idées de demain pour le fenua », se situe dans la veine du film « Demain », de Cyril Dion et Mélanie Laurent, projeté à Papeete en 2016. « Apopo » donne la parole à des femmes et des hommes qui se bougent pour un fenuavert : ils produisent bio, luttent contre le plastique et protègent coraux et oiseaux. Souvent, pour imaginer les solutions de demain, ils remettent au goût du jour des techniques ancestrales comme le rahuiou celles du fa’a’apu. Et surtout, ils prouvent qu’agir rend heureux. 

Vidéos – Projection de deux films écolo sur le fenua (TNTV)

Apopo filme la transition écologique (Radio 1)

VIDEO, version intégrale du film écolo : « Apopo” sur Youtube

En Polynésie française, c’est l’association de protection de l’environnement marin polynésien  Te mana o te moana qui a mené les opérations de la 27eédition de La Science en fête, sous l’égide de la délégation territoriale à la recherche et la technologie, en collaboration avec l’antenne locale de la délégation à la recherche. Pour cette édition 2018, il n’y avait pas de village des Sciences mais des séances d’animations étaient effectuées directement dans les établissements (élémentaire ciblé cycle 3, collèges et lycées), par les instituts de recherche et les animatrices de l’association organisatrice. Des conférences ont aussi été organisées à l’Université de la Polynésie française sur des thèmes liés à l’environnement : Transmission des savoirs sur le cycle lunaire en rapport avec la pêche et l’agriculture ; Quel futur pour les récifs coralliens face au changement climatique ? ; Les requins dans la culture polynésienne ; La biodiversité des rivières tahitiennes : cas particuliers des anguilles de la Polynésie française ; Rôle des requins dans les écosystèmes récifs-coralliens ; Le rahui dans la Polynésie ancestrale et aujourd’hui. Le centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Criobe) et L’institut Louis Malardé ont aussi ouvert leurs portes.

La science en fête du 12 au 30 novembre à Tahiti et dans les îles (Tahiti Infos)

Le 20 novembre, les étudiants de l’Institut supérieur de l’enseignement privé de Polynésie (ISEPP) ont organisé « Les 100 voix du mana ». Le mana, concept central dans la culture polynésienne, trouve de nombreuses déclinaisons. 

Le mana à la portée de tous  (Tahiti Infos)

Le public était notamment invité à participer à des ateliers. Une dégustation était par exemple proposée : une approche originale du mana. »L’idée du mana et la nourriture est de penser à la fois que la nourriture va nourrir notre corps, notre esprit et qu’on peut peut-être retrouver à travers des saveurs, des sens, un mana qu’on va ressentir« , a expliqué Céline Hervé-Bazin, professeure d’épistémologie, à l’origine du projet intitulé Manu Iti. 

Le public invité à explorer son mana à l’Isepp (TNTV)

La pirogue traditionnelle Fa’afaite et son équipage sont partis début novembre pour un périple de 15 jours aux Tuamotu. À bord, un nouvel équipage embarqué pour s’entraîner au longues traversées à la navigation sans instrument,notamment à celle de l’année 2019 jusqu’en Nouvelle-Zélande, à l’occasion des 250 ans du voyage de James Cook, avec un hommage rendu au navigateur polynésien Tupaia. Cette navigation durera cinq mois en tout à compter du mois d’août. 

Embarquement immédiat à bord de Fa’afaite, direction les Tuamotu (TNTV)

La pirogue double Fa’afaite, de retour des Tuamotu  TNTV

Le retour de Faafaite à Tahiti  (Polynésie 1ere)

L’association Faafaite i te ao Maohi qui gère la pirogue propose de réconcilier l’homme avec la nature, sa culture et ses racines ancestrales. Elle a pour but de contribuer: à toute action de développement de la navigation traditionnelle Maohi; à toute action de propagation des valeurs culturelles Maohi;à la protection de l’environnement marin; à l’organisation et à la gestion de voyages en haute mer;à l’organisation et à l’animation d’une école de navigation.

 

                                                                                                                                * À lire pour en savoir plus : Le pouvoir de la culture pour le développement (unesco.org)

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