L’économie collaborative, un modèle économique qui a le vent en poupe

Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS engage dans un article tout récent une analyse de cette activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun et qui repose sur de nouvelles formes d’organisation du travail. Parmi ces nouvelles formes d’activité économique, les AMAP, le covoiturage, le couchsurfing…mais également des modes de vie collaboratifs comme le coworking, la colocation, l’habitat collectif… ou encore des modes de financement collaboratifs (crowdfunding, monnaies alternatives…).

 

 

 

Alors que le système financier vacillait sur ses bases, en 2008, « quelques poignées d’enthousiastes anonymes, éparpillés un peu partout entre l’Europe et les États-Unis, commençaient à expérimenter des façons inédites de consommer, fabriquer et échanger », explique Le Monde dans un article en date du 3 mars 2014. « Partage de voiture, échange d’appartements, recyclage d’objets, alimentation en circuits courts… Ces nouvelles pratiques avaient tout du système D ». Quelques années plus tard, constate le quotidien, « l’économie collaborative n’a plus grand chose du système D et s’apparente de plus en plus à un laboratoire de nouveaux modèles socio-économiques, centrés sur les échanges en pair-à-pair. La finance participative enregistre une croissance de 100% par an et BlaBlaCar, leader mondial du covoiturage, transporte déjà un million de personnes par mois en Europe« . À Tahiti, l’on ne connaît que quelques formes, encore timides, de ce type d’économie par lequel on se propose de produire et consommer « autrement ». Le système d’échange local (S.E.L.) PolySel,  en est un exemple… Mais comment mieux en cerner les contours.

Organisation en réseau, mutualisation des biens…

« Toute tentative de définition de l’économie collaborative est vouée à l’échec, tant elle brasse d’activités diverses. Assise sur « la richesse des réseaux », et empreinte de valeurs humanistes et écologistes, la networked information economy (Yochai Benkler) installe de nouvelles manières de produire et de consommer » annonce d’emblée Monique Dagnaud. L’économie collaborative, en effet, s’appuie sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des biens, des espaces et des outils (l’usage plutôt que la possession), l’organisation des citoyens en « réseau » ou en communautés et généralement l’intermédiation par des plateformes internet, explique Wikipedia. Monique Dagnaud propose de regarder le côté pile et le côté face de cette sphère économique dont les diverses facettes « peuvent être déclinées à l’infini« . Pour la chercheuse, « ce mouvement n’en est qu’à ses débuts, et laisse augurer beaucoup de transformations« . 

 

– Lire l’article de Monique Dagnaud sur www-telos-eu.com : L’économie collaborative ou la confiance à tous les étages 

 

– Lire aussi sur lesclesdedemain.lemonde.fr : Économie collaborative – Les clés de demain

 

 

– Et encore celui-ci, plus abordable sur youmakemeshare.fr :  L’économie alternative pour les nuls, qui propose en introduction une petite vidéo de 3 minutes. 

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