« L’économie bleue » est un concept économique relatif à des activités économiques liées aux océans, aux mers et à leurs côtes. « Il est probable que les pressions et les impacts cumulatifs sur les écosystèmes marins générés par une exploitation croissante de la mer augmentent à un rythme plus rapide que les effets des avancées technologiques et de la mise en œuvre des politiques de protection des écosystèmes marins* ». Petit point sur la situation de ce secteur économique en Polynésie française. Et quelques précisions sur la définition et le domaine d’application précis de ce domaine qui varient selon les organisations ou les chercheurs.
* (Catherine Piante, Chargée de programmes Aire Marines Protégées, citée par wwf : Économie bleue : pour une économie maritime durable (wwf.fr)
# Concept relativement récent associé le plus souvent à un portefeuille ministériel ou à une piste certaine de développement économique pour la Polynésie française, “l’économie bleue” reste une notion difficile à saisir avec précision. Elle regroupe des champs de l’économie aussi vastes que la pêche, la construction navale, la croisière, la perliculture ou le fret maritime… Combien pèse ce secteur dans l’économie polynésienne ? C’est l’objet d’une étude publiée mardi par l’Institut de la statistique en Polynésie française (ISPF). Réponse simple : 5,2% du PIB polynésien et 4,5% de l’emploi local. Réponse plus complexe au fil de cet article.
L’économie bleue, combien ça pèse au fenua (Tahiti Infos)
La Polynésie française dispose de l’un des plus grands domaines maritimes au monde avec près de 5,5 millions de km², après les États-Unis (11,4 millions km²). Sur un territoire maritime aussi vaste, les enjeux sont multiples comme de réussir à maintenir des activités traditionnelles durables (pêche et aquaculture) en développant un secteur à fort potentiel industriel et en adaptant les infrastructures aux évolutions structurelles (croisière, transport maritime) et écologiques (énergie, déchets, faune, flore), souligne l’ISPF dans son rapport.
Le secteur de l’économie bleue occupait 4,5 % de l’emploi salarié en 2019 (TNTV)
Globalement, l’économie bleue ainsi définie représentait en 2019 une valeur ajoutée de 28,5 milliards de Fcfp, en hausse de 9% par rapport à 2015. Composée à 90% d’entreprises individuelles, elle représente 2 949 emplois équivalent temps plein, soit 4,5% de l’emploi marchand, dont près de la moitié dans les services et le transport maritime.
Économie bleue : l’antisèche de l’ISPF avant le Blue Climate Summit (Radio 1)
# Selon la définition de la Banque mondiale, l’économie bleue est « l’utilisation durable des ressources océaniques en faveur de la croissance économique, l’amélioration des revenus et des emplois, et la santé des écosystèmes océaniques ». Voir aussi la définition apportée par Günter Pauli : Gunter Pauli et l’économie Bleue.
Pour rappel : « L’économie bleue » ou circulaire, un concept à développer (AvA-Infos)
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