Des dispositions du code de l’environnement et le programme « C’est assez », mis en place par l’association Mata Tohora, ont pour objectif d’inculquer aux observateurs de baleines les bons comportements à adopter dans leur approche. Mais la sensibilisation ne semble pas suffisante. Il va parfois lui falloir passer à une phase de répression.
L’association Mata Tohora Mata Tohora, agréée par le ministère de l’Environnement, sillonne les abords de l’île de Tahiti, de fin juin à novembre, période à laquelle les baleines à bosse viennent mettre bas dans nos eaux pour profiter de la protection offerte par la barrière récifale. Elle œuvre, en partenariat avec la Direction de l’Environnement (DIREN), à la sensibilisation de la population en ce qui concerne les règles d’approche de ces mammifères marins, il est vrai spectaculaires. En voulant les observer, et ce malgré plusieurs rappels à l’ordre, certains bateaux ou nageurs continuent de s’approcher trop près des baleines. La communication et la sensibilisation restent la priorité pour cette association mais si cela ne fonctionne pas, elle a récemment indiqué qu’elle va changer de méthode et appliquer les sanctions prévues par la réglementation concernant les espèces marines protégées : il faut savoir que le non respect de cette réglementation dans les cas les plus graves (braconnage de tortues marines) peut entraîner jusqu’à une amende d’un million Fcfp et/ou trois mois de prison ! La réglementation indique de ne pas approcher de la baleine avec son bateau à moins de 50 mètres, et 100 mètres si elle est avec un baleineau. Dans l’eau, les nageurs ne doivent pas s’en approcher à moins de 30 mètres. L’association Mata Tohora milite aussi pour que les bateaux qui assurent la navette entre Tahiti et Moorea adoptent une vitesse plus réduite pendant la saison des baleines, afin de tenter d’éviter ces collisions, qui heureusement restent rares.
Lire la Charte pour une approche et une observation responsables des baleines à bosse établie par l’Île de la Réunion
Cette charte a pour objectifs : de minimiser les impacts potentiels des activités liées à l’observation des baleines sur la tranquillité de ces cétacés ; d’assurer la protection de ces animaux ; d’anticiper pour offrir un tourisme tout autant responsable que spectaculaire: l’observation des baleines (appelée aussi whale watching) ; d’organiser l’observation des baleines par les usagers de la mer dans une démarche de respect mutuel et de vigilance accrue en présence des cétacés et des autres navires présents.
LA PRESSE EN A PARLÉ
La Dépêche de Tahiti : Approche des baleines : après la sensibilisation, la répression
Polynésie 1ère : Les baleines sous surveillance
Félicitation !