Que ce soit par l’intermédiaire d’associations ou d’écoles, la société civile polynésienne peut intervenir pour protéger l’environnement. Sauvegarde des tortues marines, ramassage de déchets lors de compétitions sportives, gestion participative d’une zone littorale, prélèvement de matériaux en rivière… autant d’exemples à (re)découvrir.
+ La 6e édition de la journée polynésienne de la tortue marine, organisée sous le patronage de la Direction de l’environnement (DIREN), a permis aux scolaires de Bora Bora de participer à des ateliers de sensibilisation pour apprendre à mieux connaitre cet animal protégé.
Les scolaires de Bora Bora sensibilisés à la protection des tortues (Polynésie 1ere)
À noter la présence, à Bora Bora, du Centre de protection des tortues marines Bora Bora Turtle Center . Intégré à l’hôtel Méridien, celui-ci a pour vocation de sensibiliser la population locale et les touristes à la sauvegarde et la gestion durable de l’environnement en leur permettant de découvrir la vie sous-marine et terrestre polynésienne sous toutes ses formes.
+ Chaque année lors des grandes compétitions de va’a, de course à pieds ou encore de vélo, les participants laissent derrière eux des kilos de gobelets, sachets de gel énergétique et autres plastiques dans la nature. Une compétition sportive peut être aussi une occasion de sensibilisation écologique. La Hawaiki Nui Va’a, par exemple, peut rassembler plusieurs milliers de personnes, et souvent les déchets en plastique sont jetés sur la route ou en mer. Un dispositif de collecte a finalement été créé l’an dernier par le Comité organisateur de la course, avec l’aide d’une subvention du Pays et le partenariat d’un service de traitement de déchets. Un challenge est désormais proposé à tous : le poly plogging. Ainsi tous les acteurs collectent les déchets, les trient et les remettent à des représentants de la TSP. Celui qui récolte le plus de déchets remporte un prix. Une belle manière de faire respecter l’environnement pendant le plus grand événement de va’a de l’année.
Des événements sportifs propres pour préserver la planète (TNTV)
+ Les Aires Marines Éducatives (AME) gagnent peu à peu du terrain. Après les Marquises, les Tuamotu ou encore Tahiti, à Raiatea, l’école primaire de Puohine de Huahine a également décroché le précieux sésame, synonyme d’engagement en faveur de la protection et de la sauvegarde de leur environnement maritime proche.
Gérer une AME implique trois fondamentaux : « connaître, vivre et transmettre la mer ». Ce concept, né aux Marquises en 2012 compte désormais 18 établissements scolaires polynésiens labellisés et a désormais une ampleur nationale. Une aire marine éducative est une zone maritime littorale de petite taille qui est gérée de manière participative par les élèves d’une école primaire suivant des principes définis par une charte.
L’école de Puohine labellisée Aire marine éducative TNTV
+ À Papara, les associations locales de défense de l’environnement ont manifesté plusieurs fois leur opposition à un programme de travaux à l’embouchure de la vallée de la Taharu’u. Elle craignent que « la nécessité de protéger les berges de la rivière » argumentée par le gouvernement soit un prétexte au prélèvement de matériaux pour de futurs grands travaux et cause des dégâts environnementaux. L’association Ia ora Taharu’u a encore exprimé récemment son inquiétude en précisant également que les personnes qui se trouvent au fond de la vallée ne sont pas incluses dans le plan de protection. Or, ce sont celles qui sont le plus en danger.
Travaux de sécurisation : le « oui mais » de l’association Ia Ora Taharu’u Polynésie 1er
Félicitation !