Grands équipements : eau, énergie, transport, secteur primaire

 L’eau, l’énergie, les transports, les resssources impliquées dans l’agriculture et la pêche… sont des secteurs des domaines primaires et secondaires de production qui ne peuvent être maîtrisés dans leur globalité qu’à une vaste échelle  (publique ou privée). La vie quotidienne en dépend (consommation, habitat, déplacements…). Ils doivent être appréhendés dans une perspective de développement durable, c’est-à-dire aussi soutenable, sur le moyen et le long terme. Plusieurs points importants de leur gestion ont pu être abordés en mars.

 

 

EAU

+ En près de 30 ans, Bora Bora est devenue un exemple en termes de distribution d’eau potable et d’assainissement. En 1990, elle a fait appel à la Polynésienne des eaux pour assurer ce chantier… Aujourd’hui l’île est capable de fournir de l’eau et de traiter les eaux usées de ses 11 000 administrés et 200 000 touristes par an… (…) Bora Bora est l’une des seules communes polynésiennes à disposer d’un système d’assainissement des eaux usées… l’île compte 2 stations d’épuration à la pointe de la technologie…

Bora Bora, un exemple en terme d’assainissement (TNTV)

NOTA : À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, lundi 22 mars, Bora Bora a mis à l’honneur le précieux élément. La commune, la Polynésienne des eaux, le Criobe ou encore une association de protection de l’environnement ont animé l’événement par des ateliers interactifs et des stands d’information.

Bora Bora célèbre l’eau (Tahiti Infos)

La Journée mondiale de l’eau célébrée sur la Perle du Pacifique (La Dépêche)

 

+ 10ème FED Territorial consacré au réseau d’assainissement des eaux usées de la ville de Papeete. 100 % des travaux ont été réalisés pour le lot 1 entre les zones de Paofai et du parc Bougainville et 90 % des travaux réalisés pour le lot 2 entre le parc Bougainville et la zone de Fare Ute. Les travaux ont été complètement achevés en septembre 2020 et seront réceptionnés très prochainement. Projet PROTEGE (« Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des Écosystèmes »)

Rapport annuel d’exécution de la coopération Union Européenne – Polynésie française (presidence.pf) dans le CM du 3 mars

 

ÉNERGIE

+ Collecter, traiter et synthétiser toutes les données relatives à la situation de l’énergie au fenua, c’est tout l’objectif du Bilan énergétique de la Polynésie française dont l’édition 2019 est désormais disponible. Le bilan énergétique de la Polynésie française est désormais disponible. Notamment en version numérique sur le site Internet du service des énergies (SDE).

Les transports, première cause d’émission de gaz à effet de serre (La Dépêche)

À retrouver également sur le site internet du SDE, le Plan Climat Énergie 2015 – 2020 de la Polynésie française (version actualisée en 2019 en ligne : Maîtrise de la consommation et diversification énergétique durable

 

+ Un projet de stockage de gaz devrait voir le jour au cours des prochaines années. Le site choisi à cet effet est situé dans la commune de Hitia’a o te Ra. Un projet entièrement sécurisé selon la société Mana Ito et qui permettrait de développer l’Est de Tahiti.

Projet de stockage de gaz à Hitia’a : Mana Ito insiste sur la sécurité, la population inquiète (TNTV)

Après le rejet du projet à Nivee, la société Mana Ito, représentée par Albert Moux, souhaite implanter un stockage de gaz au PK 39 à Hitia’a. Depuis lundi, une enquête publique a été ouverte à la mairie de Hitia’a pour recevoir les remarques des administrés de la commune sur le projet d’installation d’un stockage et de conditionnement de gaz.

Stockage de gaz à Hitia’a : Le projet enflamme la côte est (La Dépêche)

Y’a comme qui dirait de l’eau dans le gaz à Hitiaa : des habitants de la côte Est ne veulent pas d’un dépôt de gaz sur leur commune. Ils disent craindre pour leur sécurité. Certains disent donc NON au projet porté par la société Mana Ito, projet estimé à 2 milliards 500 millions cfp.

Des habitants de Hitiaa s’inquiètent du projet de dépôt de gaz dans leur commune (Polynésie 1ere)

Projet de gaz à Hitia’a : Des contestataires mauvais perdants (Tahiti Infos)

 

+ Si les communes des Îles Marquises présentent des spécificités en termes d’infrastructures et de besoins, elles proposent toutes de vrais potentiels de développement des énergies renouvelables. (…) La production électrique y est aujourd’hui fortement carbonée et dépendante d’importations d’énergie fossile alors que ces îles peuvent proposer des alternatives plus respectueuses de l’environnement tels que l’hydroélectricité, la biomasse (Pinus), le solaire…

Schéma directeur des énergies : Les Marquises choisissent les modèles énergétiques de demain (La Dépêche)

 

+ L’Espace Info Énergie (EIE) de Polynésie a créé le jeu de l’énergie, un outil de sensibilisation ludique des jeunes générations à l’énergie, au contexte énergétique local, au réchauffement climatique et à la maîtrise de l’énergie. L’objectif, en partenariat avec les différentes directions de l’enseignement public et privé, est de distribuer gratuitement le jeu à tous les établissements scolaires du second degré de Polynésie française.

Un jeu de plateau pour sensibiliser les collégiens et lycéens à l’énergie (TNTV)

Un « jeu de l’énergie » pour sensibiliser les élèves du fenua (Tahiti Infos)

 

  + (…) les établissements publics d’enseignement du second degré en Polynésie française sont, dans leur ensemble, confrontés à de fortes problématiques liées à la chaleur ainsi qu’à l’hygrométrie. Ainsi, le ministère de l’Éducation souhaite s’engager dans une démarche volontaire d’amélioration notable des conditions de confort et de consommation énergétique des établissements scolaires dont il a la gestion. Il souhaite également se lancer dans une démarche de constitution d’un patrimoine bâti à plus haute qualité environnementale afin de limiter l’impact environnemental global des projets du ministère, de permettre une meilleure intégration de ces projets dans leur environnement, et d’optimiser les consommations en énergies primaires. Dans cette perspective, le ministère de l’Éducation prévoit de faire conduire une étude d’amélioration des conditions de confort et de la consommation énergétique. (…) L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et l’Agence Française de Développement (AFD) ont été sollicitées et ont favorablement répondu à la demande de participation au financement de ce type de mission novateur dans le monde de la construction en Polynésie française.

 Amélioration de la consommation énergétique d’établissements d’enseignement: partenariat entre la Polynésie française et l’AFD (presidence.pf) dans le CM du 31 mars 

 

TRANSPORT

 

Le problème est récurrent : chaque matin entre 6 h et 7h30, et l’après-midi entre 15h et 17h, les routes des côtes est ou ouest qui mènent à Papeete sont complètement saturées. Les automobilistes en sont la cause mais aussi les victimes. Que faire pour arranger la situation ?

Circulation : comment faire sauter les bouchons ? (Polynésie 1ere)

 

+ La présidente du groupe Total en Polynésie, Christina Verspieren, accompagnée de son directeur commercial, Olivier Houssin, a été reçue, mardi (23 mars), par le ministre des Grands travaux, en charge des transports terrestres, René Temeharo. (…) (il a notamment été question de) l’orientation prise par le groupe Total de développer les solutions de mobilité faisant appel aux énergies renouvelables et durables dans le cadre du « verdissement » des moyens de transports. La société Total s’est en effet positionnée dans le développement de la filière des véhicules fonctionnant à l’hydrogène, qui constituent d’après elle, une des solutions les moins polluantes dans le secteur des transports.

Total mise sur l’hydrogène (Tahiti News)

+ (De leur côté) Les équipementiers tricolores Plastic Omnium, Faurecia, Michelin, investissent (eux aussi) dans la future voiture à hydrogène. Du côté des constructeurs, Renault et Stellantis s’y mettent. Les pouvoirs publics européens et français y voient le véhicule du futur. Problème : si la voiture n’émet que de la vapeur d’eau en roulant, son carburant est très sale ! Et l’hydrogène « vert » va consommer énormément d’électricité. Quant aux investissements nécessaires, ils sont faramineux !

Hydrogène: le revers de la médaille (Tahiti News)

Ce carburant « vert » représente un espoir pour limiter les émissions de gaz à effet de serre du secteur ferroviaire en Europe. Encore faut-il qu’il soit lui-même produit avec des procédés non polluants. L’hydrogène est propre pendant son utilisation: comme carburant dans un moteur il n’émet que de la vapeur d’eau. En revanche sa production est polluante, très émettrice de monoxyde (CO) et dioxyde (CO2) de carbone. L’hydrogène industriel, plus gris que vert pour le moment (geo.fr)

Pour en revenir à Total, cette multinationale  a l’ambition d’atteindre une capacité installée de production d’électricité d’origine renouvelable de 100 GW d’ici à 2030. Elle a ainsi a ainsi l’ambition d’être dans le Top 5 mondial des producteurs d‘énergies renouvelables, selon son dirigeant. À noter néanmoins que six associations écologistes, dont Greenpeace, ont remporté, ce jeudi 1er avril, une victoire partielle devant la Justice contre ce groupe, en le contraignant à revoir son étude d’impact de l’utilisation d’huile de palme importée d’Asie dans sa raffinerie de La Mède, près de Marseille. (…) Le tribunal souligne que “le recours à cette matière première est particulièrement nocif pour l’environnement: Huile de Palme: victoire partielle des opposants à la raffinerie Total de La Mède (lemondedelenergie.com)

 

SECTEUR PRIMAIRE

 

+ Dans les années 1970, le Pays avait entrepris la mise en place d’une politique forestière ambitieuse de boisement en pin des Caraïbes qui avait trois objectifs principaux: un objectif social (fournir du travail à la population des archipels), un objectif écologique (protéger les sols contre l’érosion) et un objectif économique (réduire les importations de bois du Pays en constituant une ressource et en mettant en place une filière de bois locale de transformation du pin des Caraïbes). (…) le gouvernement a souhaité accompagner le développement de la filière de bois local et les propriétaires privés de massifs forestiers en proposant une loi du Pays qui organisera l’exploitation forestière dans un partenariat public/privé.

Développement de la filière bois locale : loi du Pays relative à l’exploitation forestière de propriétés privées plantées en pin des Caraïbes. (presidence.pf) CM du 3 mars

Lire aussi :

Un texte pour exploiter les forêts privées de pin des Caraïbes en Polynésie (Tahiti Infos)

La filière construction en bois local et son potentiel (TNTV)

5300 hectares de bois de pins caraïbes cherchent preneurs… (Tahiti News)

 

 

+ Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, le Haut-commissaire, Dominique Sorain, accompagné du Vice-président Tearii Te Moana Alpha et de la secrétaire générale adjointe du haut-commissariat, Cécile Zaplana, ont tenu une visio-conférence, vendredi matin, avec Dacian Ciolos, député européen, ancien premier ministre de la Roumanie et ancien commissaire à l’agriculture et au développement rural de la commission européenne pour ouvrir le chemin d’un partenariat avec l’Union Européenne et porter les ambitions de développement durable de la Polynésie Française. (…) En effet, lors de la présidence de l’Union Européenne par la France en 2022, une réelle opportunité est ouverte pour faire inscrire les projets phares de développement du secteur primaire de la Polynésie française dans les grandes orientations stratégiques de développement durable de l’Europe comme la création de valeur, la transformation écologique et la souveraineté alimentaire et espérer, in fine, un appui en ingénierie rurale et des instruments financiers pour les ambitions de recherche, d’innovation, de pêche durable et de transition agro-écologique.

Pour le vice-président Tearii Te Moana Alpha, il s’agit de « Faire de la Polynésie française un exemple mondial de transition écologique de l’agriculture, de la pêche, de l’aquaculture et de la forêt » avec l’appui de l’Union Européenne.

« Faire de la Polynésie française un exemple mondial de transition écologique de l’agriculture, de la pêche, de l’aquaculture et de la forêt (presidence.pf)

En quête de financements européens pour développer le secteur Primaire (Tahiti News)

 

 

+ Les quotas spécifiques d’importation de fleurs coupées pour la fête des mères, ont sensiblement baissé sur les dix dernières années, passant de 29 465 tiges en 2010 à 15 885 tiges en 2020.En tenant compte des demandes formulées par les fleuristes patentés référencés en tant qu’importateurs, le Conseil des ministres a décidé d’allouer, pour la fête des mères 2021, un quota global de 11 695 tiges de fleurs, soit une diminution de 26% par rapport au quota alloué en 2020 (15 885 tiges de fleurs).

Ouverture de quotas spécifiques d’importation de fleurs coupées pour la fête des mères (presidence) CM du 24 mars

Cela n’est pas précisé dans le communiqué. Mais l’on peut voir un intérêt dans cette diminution du nombre de tiges importées: une moindre dépendance aux importations pour des produits non essentiels, et donc une empreinte carbone moindre aussi. 

 

+ L’hispine du cocotier (Brontispa longissima) est l’un des ravageurs les plus importants du cocotier en Polynésie française. Il se nourrit des palmes en formation au niveau de la flèche, ce qui cause un brunissement des jeunes palmes et une réduction de la production de noix. La lutte biologique est réalisée avec la micro-guêpe Tetrastichus brontispae. Elle est produite en grand nombre dans le laboratoire de la Direction de l’agriculture à Papara. Depuis 2015, six millions de micro-guêpes ont été lâchées dans toutes les îles infestées des archipels des Tuamotu-Gambier, des Marquises, des Australes et de la Société, dont 1,06 million en 2020.

Lutte biologique contre l’hispine du cocotier (presidence.pf) CM du 31 mars

Lire aussi : De nouveaux lâchers de micro-guêpes contre l’hispine des cocotiers (Tahiti Infos)

 

+ La Polynésie française participe à deux organisations régionales de gestion des pêches (ORGP), connues sous leur acronyme anglais: la WCPFC, pour le Pacifique Centre et Ouest, et l’IATTC, pour le Pacifique Est. Ces organisations, plus communément appelées « commissions thonières », ont pour mission la gestion durable des stocks de poissons hautement migrateurs, tels que les thons et espèces associées. En effet, de par leur caractère migratoire, ces ressources ne peuvent être gérées uniquement à l’échelle locale ou nationale. Une concertation régionale voire internationale est nécessaire à la durabilité de leur exploitation et au maintien des écosystèmes qui les abrite.

Stratégie polynésienne de participation aux organisations régionales de gestion des pêches (presidence.pf) CM du 3 mars

 

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