Gestion des déchets : de mauvais, mais aussi… de bons points

La gestion des déchets a son lot de mauvais résultats, mais aussi des avancées : (Les -) Augmentation de dépôts sauvages d’ordures à Uturoa (Raiatea) ; l’absence de CET et l’enfouissement des déchets dans des dépotoirs non autorisés dans les ISLV « conduit progressivement à un désastre écologique » ; Plastique, ferraille, polystyrène… Que faire de ces déchets inertes ? ; (Les +) Session de formation et d’entraînement à la mise en œuvre de matériel de lutte antipollution dispensée par la Marine Nationale à Rangiroa ; La Tortue d’or de Fenua Ma distribuée pour la 17ème fois : Arue décroche le titre pour la 14ème fois –  le tri augmente et l’écart entre les communes diminue.

 

# À Raiatea, plusieurs prestataires tirent la sonnette d’alarme. Ils dénoncent l’incivisme de la population et des voyageurs en voiliers. Depuis plusieurs semaines, on constate l’augmentation de dépôts sauvages d’ordures à Uturoa. C’est un triste constat : les dépôts sauvages de détritus se multiplient au centre-ville de Uturoa. Depuis des semaines, des dizaines de sacs poubelles pleins s’entassent, comme sur le quai de Uturoa… Premiers en ligne de mire : les voiliers. “C’est de l’incivisme. Il faut arrêter. Il faut mettre dans le bac et si c’est plein, il faut aller voir le directeur du Port autonome”, lance Cyril Tetuanui. (…) La communauté des communes veut sensibiliser davantage. “C’est de leur responsabilité d’aller sur le terrain, d’aller informer la population, de dire qu’il faut trier. C’est un travail qu’il faut faire en continu. C’est le message qu’on fait passer aux membres de la communauté de communes“, estime Cyril Tetuanui. La ville de Uturoa elle, réfléchit à d’autres alternatives. Elle souhaite exercer son pouvoir de police… (…) Si aucune mesure n’est prise assez rapidement, cette pollution pourrait s’étendre et ternir ainsi l’image de la capitale des Raromatai…

Dépotoirs sauvages : un problème à Raiatea (TNTV)

# Seule compétence exercée par la ComCom Hava’i, la gestion des déchets dans les quatre îles des Raromata’i est passée au crible par un rapport de la chambre territoriale des comptes. L’absence de CET et l’enfouissement des déchets dans des dépotoirs non autorisés à Raiatea, Taha’a, Huahine et Maupiti « conduit progressivement à un désastre écologique » pour les terres, les rivières et les lagons, révèle la juridiction financière. (…) le rapport de la juridiction financière constate qu’elle n’est exercée que de manière très partielle et inaboutie : seule la collecte de déchets des ménages et assimilés montre un réel fonctionnement, tandis que le « traitement » de ces déchets présente à la fois de graves lacunes de gestion et fait courir un risque environnemental avéré pour ces îles, leurs rivières et leurs lagons. (…) Pour la chambre, l’absence de CET est « critique » puisque les dépotoirs actuels « arrivent à saturation à moyen terme ».

La gestion des déchets, un « désastre écologique » à Hava’i (Tahiti Infos)

 

# Plastique, ferraille, polystyrène… Que faire de ces déchets inertes ? Soit fermés, soit arrivés à leurs limites de stockage, les différents sites d’enfouissement de Tahiti ne peuvent plus accueillir ce type de déchets. Si les entreprises du BTP sont moins concernés par cette problématique, les commerces d’électroménager, eux, ne savent plus quoi faire. Il y a d’abord eu la fermeture temporaire du site d’enfouissement de Paihoro fin 2020, suite à un incendie. Et depuis un mois s’est ajouté l’arrêt des sites annexes qui ont atteint leur quota. Résultat : certains professionnels sont dans l’impasse pour le traitement de leurs déchets inertes. Si du côté du BTP béton, la terre et autres gravats sont facilement réutilisables, ce n’est pas le cas de l’électroménager. (…) Pourtant des solutions existent selon le syndicat Fenua Ma, spécialisé dans le retraitement des déchets et gestionnaire du site de Paihoro. (…) Ce sont des solutions mais qui sont 2 à 4 fois plus chères que la solution de l’enfouissement”. Et ces coûts de recyclage supplémentaires, les professionnels ne souhaitent pas les prendre en charge. Car ils sont déjà soumis à une taxe de 2% par appareil importé : une taxe pour l’environnement, l’agriculture et la pêche (TEAP) votée en 2001. Or cet impôt rapporte annuellement environ près de 3 milliards de Fcfp. Une manne qui devrait selon ces entreprises financer ce recyclage. (…) Cette situation exceptionnelle devrait encore durer quelques mois puisque la réouverture du centre d’enfouissement technique de Paihoro est prévue pour le mois de septembre.

La collecte des déchets inertes suspendue pour les professionnels (TNTV)

 

# Une session de formation et d’entraînement à la mise en œuvre de matériel de lutte antipollution a été dispensée par la Marine Nationale au profit du personnel de la municipalité de Rangiroa, les 4 et 5 mai derniers. (…) Cette formation fait suite à la décision de la Commission Maritime Mixte État-Pays en décembre 2020 de créer un réseau de primo-intervenant contre les pollutions en mer dans les archipels afin d’identifier les besoins et d’améliorer la coordination entre les équipes lors de la survenance d’une pollution en mer. La commune de Rangiroa a été le premier atoll identifié pour la mise en place de ce réseau, qui s’appuie en particulier sur les référents « environnement » de la Direction de l’Environnement, avant son extension progressive à d’autres communes notamment dans l’archipel des Tuamotu.

Les agents de Rangiroa formés à la lutte contre les pollutions en mer (TNTV)

Cette formation fait suite à la décision de la Commission Maritime Mixte État-Pays en décembre 2020 de créer un réseau de primo-intervenant contre les pollutions en mer dans les archipels afin d’identifier les besoins et d’améliorer la coordination entre les équipes lors de la survenance d’une pollution en mer. La commune de Rangiroa a été le premier atoll identifié pour la mise en place de ce réseau, qui s’appuie en particulier sur les référents « environnement » de la Direction de l’Environnement, avant son extension progressive à d’autres communes notamment dans l’archipel des Tuamotu.

Pollutions en mer: création d’un réseau de primo-intervenant (Tahiti News)

 

# Le syndicat Fenua ma a remis ce jeudi 12 mai le titre de meilleure commune du syndicat Fenua Ma pour le tri des déchets. C’est la 14ème fois que la ville de Arue décroche ce titre. La Tortue d’or est distribuée pour la 17ème fois cette année et force est de constater que les 12 communes membres du syndicat continuent de jouer le jeu. Benoit Layrle, directeur général de Fenua ma constate même « une augmentation générale (du tri) très intéressante ». (…) Dans la catégorie entreprise, c’est le centre hospitalier de Polynésie Française qui se distingue malgré deux années compliquées. Pour les établissements scolaires, c’est le collège adventiste de Tiarama qui obtient la Tortue d’Or des Scolaires, suivi du lycée polyvalent de Taiarapu Nui et du lycée Diadème Dans la catégorie des établissements hôteliers, l’Hôtel Maitai Polynesia Bora Bora devance le Brando et l’InterContinental de Bora Bora Resort

Arue décroche pour la 14ème fois la tortue d’or (Polynésie 1ère)

Une 14e récompense pour la commune qui obtient encore une fois le meilleur taux de captage des déchets recyclables, devant Punaauia et Mahina comme en 2020. Selon Fenua Ma, organisateur de l’événement, le tri augmente et l’écart entre les communes diminue.

Tri des déchets : Arue remporte la Tortue d’or 2021 pour la 14e fois (TNTV)

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