Expérimentations nucléaires : le long parcours du suivi post-essais

Entre 1960 et 1996, la France a réalisé plus de 200 essais nucléaires dont 193 en Polynésie française. La levée du secret défense, en 2013, a permis l’examen de près de 400 documents et donc celui des risques sanitaires et environnementaux auxquels étaient exposés les populations et les personnels des sites nucléaires. Un nouveau point de la situation a été réalisé en juin.

En 2015, près de 60 ans après le premier tir nucléaire aérien (1966), une commission* a été nommée afin de renforcer l’information du public sur les conséquences sur la santé et l’environnement des activités exercées sur les anciens sites d’implantation d’installations nucléaires de Moruroa et Fangataufa. Une quatrième réunion d’information s’est tenue, le 19 juin, pour faire le point : bilan radiologique et géo-mécanique de Moruroa et Fangataufa ; bilan radiologique annuel de la Polynésie française ; présentation de la fin du chantier TELSITE 2 (nouveau dispositif de surveillance géo-mécanique.

L’État et le Pays font le point sur les sites de Moruroa et Fangataufa (Polynésie 1ère)

Nucléaire : visite du département de suivi des centres d’expérimentations (Polynésie 1ère)

« Radioactivité d’origine artificielle stable ou en décroissance » sur les anciens sites nucléaires (Tahiti News)

* Commission composée de 27 membres, dont 10 représentants de l’État et 17 représentants d’institutions ou d’organismes locaux, dont ceux des associations Moruroa e tatou, Tamarii Moruroa et 193.

 

Les risques d’effondrement d’une loupe corallienne, doivent aussi être pris en compte, ce qui implique une surveillance permanente.

Le système de surveillance géomécanique rénové et modernisé à Moruroa (Tahiti Infos)

À Mururoa, un système rénové pour surveiller les sous-sols et prévenir une catastrophe (Tahiti Infos)

Douze milliards pour sécuriser Moruroa et Tureia (TNTV)

Moruroa plus que jamais sous surveillance (Tahiti News)

L’armée veut sécuriser Moruroa (TNTV)

Nucléaire – Nouveau dispositif en place pour surveiller Moruroa (La Dépêche)

Au fond du lagon, sous dix mètres d’eau, il existe des concentrations significatives en plutonium oxydé (un banc de deux kilos de plutonium, de qualité non-militaire). Ce qui justifie la décision de l’État de ne pas restituer la gestion de deux anciens sites (atoll de Moruroa et Fangataufa) à la Polynésie française.

Nucléaire : “Il n’est pas souhaitable de rendre Moruroa et Fangataufa” (La Dépêche)

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NOTA : Ce dossier étant très complexe, AvA-Infos s’est contenté ici de rappeler le traitement factuel récent du sujet par la presse locale. Il est évident que s’impose une analyse plus approfondie des conséquences de ces essais. Les résultats pourraient en être exposés publiquement au sein d’un Mémorial dont la création est souhaitée par les associations Moruroa e tatou et 193. Celui-ci tarde à voir le jour…

Centre de mémoire sur le nucléaire: ça n’avance pas ! (Polynésie 1ère)

Le 2 juillet, les associations de défense des victimes des essais nucléaires se sont en tout cas retrouvées comme chaque année dans les jardins de Paofai pour commémorer la date du premier essai nucléaire tiré en Polynésie française. 

Le 2 juillet 1966, « date qui a bouleversé notre histoire » (TNTV)

Le président de l’association Moruroa e tatou demande à ce que cette date soit déclarée « fériée » pour ne pas oublier les conséquences des essais qui continuent de toucher la population.

Roland Oldham demande à ce que le 2 juillet soit férié (Radio 1)

 

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