Environnement : août 2018, l’heure de faire un bilan

Records de chaleur au niveau de la Planète, perte de la biodiversité confirmée, le Jour du Dépassement Mondial atteint au 1er août, et pour couronner le tout, démission du ministre de la Transition écologique… Ce mois d’août ne peut laisser indifférents les personnes attentives à l’évolution (ou involution) de la situation sur le plan environnemental.

 

Le ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a annoncé le 27 août sa décision de quitter le gouvernement. « Le ministre ne pouvait guère agir autrement deux jours avant la célébration du 70ème anniversaire de l’UICN qui nous alerte sur la perte de biodiversité », indique un communiqué du Comité 21 , le Comité français pour l’environnement et le développement durable. “C’est une responsabilité collective, sociétale”, a déclaré Nicolas Hulot, en insistant sur le fait que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger l’environnement.

Hulot quitte le ring, Macron perd son champion de l’écologie (TNTV)

La députée polynésienne Maina Sage a réagi à l’annonce de son départ. Pour la députée, la démission du ministre « est un appel salutaire pour un changement radical de méthodes et de modèles ».

+ Démission de Nicolas Hulot :  » un appel salutaire pour un changement radical de méthode » (Tahiti Infos) 

Records de chaleur

Il y a effectivement urgence à agir. Feux de forêts, canicule, tempêtes, un été de tous les records dans l’hémisphère Nord… tout cela semble confirmer les dangers que le changement climatique fait peser sur notre planète. Et ce n’est sans doute pas fini… Les années à venir seront sans doute plus chaudes que prévu, comme le suggère une nouvelle méthode de prévision des températures moyennes développée par des chercheurs du CNRS, de l’Université de Southampton et de l’Institut royal météorologique des Pays-Bas. Un rapport alarmant…

+ Les années 2018 à 2022 devraient être anormalement chaudes (Mediaterre.org) 

+ Un rapport alarmant sur le réchauffement climatique (Polynésie 1ere)

En cas de réchauffement du climat, rappelons-le, le niveau global des océans va monter à cause de la fonte des glaciers et de la calotte glaciaire, ainsi que du phénomène de dilatation thermique de l’eau des océans.  Les régions insulaires de faible altitude seront parmi les premières touchées et les pressions exercées sur leurs ressources naturelles et sur l’environnement seront encore plus grandes.

 

Perte de la biodiversité

Sans vouloir faire dans le catastrophisme, il est important de rappeler que, « sur l’ensemble de la planète, 60 % de milieux naturels ont été dégradés au cours des 50 dernières années. La destruction et la fragmentation des milieux naturels liées, en particulier, à l’urbanisation croissante, au développement des infrastructures de transport ou à la surexploitation des ressources affectent tout particulièrement la biodiversité. Disparition des habitats (forêts, récifs coralliens,…), surexploitation du vivant (chasse et surpêche), pollutions industrielles et agricoles, extension des villes et des infrastructures de transport, dégradation et destruction des paysages, introduction d’espèces invasives, changements climatiques, conversion en terres agricoles, désertification… Les causes de la disparition du vivant sont nombreuses et l’ampleur de la crise de la biodiversité est désormais avérée ». 

+ Biodiversité : définition, bénéfices, menaces, + Liste Rouge… (notre-planete.info)

 

Le 1er août, « Jour du dépassement mondial » (le 30 mai pour la Polynésie !)

Au 1er août 2018, l’Humanité avait consommé autant de ressources naturelles renouvelables que ce que notre planète Terre est capable de produire sur l’année entière. Pendant les cinq derniers mois de l’année, l’humanité vivra alors à crédit. Le Jour du Dépassement Mondial (Earth Overshoot Day) marque la date à partir de laquelle la demande en ressources de l’humanité dépasse ce que la Terre peut produire. Et dans le classement pays par pays, sur les 134 pays recensés, le Jour du Dépassement de la Polynésie française (pas très bonne élève ! en 60ème position, chiffre proportionnel à la population) a déjà eu lieu le 30 mai.

+ À partir du 1er août, l’humanité toute entière vivra à crédit (Polynésie 1ere)

+ La Polynésie vit à crédit depuis le 30 mai (Radio 1)

+ La Polynésie vit à crédit de ses ressources depuis le 30 mai (Radio 1)

Considérons-nous ces problèmes comme des enjeux prioritaires en Polynésie française ? Ou continuons-nous à « danser à bord du Titanic en train de foncer sur un iceberg », pour reprendre l’image autrefois évoquée par Nicolas Hulot ?

Pour approfondir ces thématiques, on pourra lire La démission de Nicolas Hulot souligne notre incapacité à penser le futur (usbeketrica.com) 

 

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