Promouvoir des institutions et des entreprises éco-responsables

 L’éco-responsabilité peut se décliner à plusieurs niveaux: transport, énergie, construction, tourisme… Institutions et entreprises peuvent collaborer. Des financements alternatifs peuvent aussi contribuer à faire éclore des projets. Plusieurs exemples en ont fait la démonstration en ce mois de septembre…

 

◊  Une charte éco-responsable

En partenariat avec l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), le ministère de l’Équipement et des transports terrestres et la direction des Transports terrestres (DTT) ont organisé le premier Forum polynésien de l’éco-mobilité. C’était une nécessité, comme vu dans un article précédent… Transport : Peut-on trouver des alternatives au « tout bagnole » ? (AvA-Infos)

À l’occasion de ce forum, une charte éco-responsable a été signée (voir en PJ, ainsi que la fiche 100 actions écomobilité). Celle-ci porte sur un engagement moral pour trois sociétés – Air Tahiti Nui, Cegelec, et le Laboratoire de cosmétologie du Pacifique sud – de participer à la mise en œuvre de dispositions plus écologiques: soit par un transport collectif pour le transport du personnel d’Air Tahiti Nui, soit par le recours à des véhicules utilitaires hybrides ou électriques (Cegelec), ou encore par l’utilisation d’un carburant mixte comprenant du monoï pour le véhicule utilitaire du Laboratoire de cosmétologie.

 

◊ Un label : le Challenge du Fenua Durable

 

De leur côté, la CCISM et ses partenaires –  l’Ademe, la Diren et Fenua Ma – ont attribué un nouveau label, « Challenge pour un Fenua Durable », à quatre entreprises du fenua : Laiterie Sachet, Blue Star, Eureka et Paruru Natura. Celles-ci ont modifié en profondeur leur façon de travailler pour réduire leur consommation en énergie, leur production de déchets et leur impact sur l’environnement en général.

Le principe de cette opération  lancée en juillet 2018 – voir L’éco-responsabilité gagnera-t-elle du terrain au fenua ? (AvA-Infos) – est de proposer aux commerçants et artisans de relever plusieurs challenges parmi une liste répartie en 7 thématiques et les accompagner dans leur démarche. Voir le détail sur le site Internet de la CCISM : Les Challenges pour un fenua durable

Quatre entreprises décrochent le label Fenua Durable (Tahiti Infos)

Quatre entreprises labellisées fenua durable (La Dépêche)

 

 

◊ Un prototype d’éco-construction en terre

Réduire les circuits d’approvisionnement en matériaux, diminuer les coûts de construction mais surtout valider une architecture adaptée en Polynésie fait partie des critères de l’éco-construction. L’association Objectif terre travaille depuis 2015 à la création d’un prototype de maison en terre. Ce prototype, financé par le service de l’énergie et l’Ademe, a passé tous les tests de viabilité avec succès. S’il faut encore plusieurs étapes avant que les professionnels s’en emparent, l’association assure que les particuliers peuvent d’ores et déjà réaliser eux-mêmes leur construction.

Eco-construction : un prototype de maison en terre en Polynésie (TNTV)

Tout savoir sur l’autoconstruction en terre (Radio 1)

 

Un outil de financement alternatif

 Factory’s est une société qui devrait prochainement commercialiser des matériaux de construction respectueux de l’environnement comme de la laine de roche 100% recyclable ou de la peinture à base végétale. Pour mener à bien ce projet, son concepteur a fait appel C.Reva. Grâce à elle, cette société est parvenue à lever 9 millions de Fcfp en à peine un mois auprès d’investisseurs. Cette somme n’est toutefois pas suffisante pour financer la totalité de son projet. Mais ces 9 millions de Fcfp pèseront pour négocier, en plus, un emprunt classique auprès des banques.

Crowdfunding : une entreprise récolte 9 millions de Fcfp pour se lancer (TNTV)

Pour financer une entreprise, il faut en effet des fonds. Connaissez-vous le crowdfunding ou « financement participatif » ? Né au début des années 2000 avec l’essor d’internet cet  outil de financement alternatif qui ne passe pas par les circuits et outils traditionnels, notamment bancaires, fait appel à des ressources financières auprès des internautes afin de financer un projet, qui peut être de nature très diverse (culturel, artistique, entrepreneurial, etc.). Cette méthode permet de récolter des fonds auprès d’un large public via des plateformes de financement participatif. Il peut prendre la forme de dons, de prêts rémunérés ou de participations dans l’entreprise.

En Polynésie française, il existe une plateforme de ce type depuis janvier 2018, 100% locale, C.Reva. Avec le soutien de tous les acteurs clefs du numérique polynésien, C.Reva s’intègre à la dynamique portée par Smart Polynesia, Prism et l’ensemble des acteurs de l’innovation numérique. Elle dispose notamment du soutien du Ministère de l’Economie Numérique, de la DGEN, de l’ADIE, de la Sofidep, et de nombreux organismes et entreprises qui prennent part à cette
aventure.

 

◊ Recherche pour des matériaux alternatifs

Fin août, dans le cadre du développement économique durable et d’une collaboration avec l’université d’Auckland, un enseignant de cette université a présenté au ministre de l’Economie verte et de la recherche un projet de recherche visant à identifier une application potentielle d’un matériau composite à base de fibre de coco mélangée à du plastique recyclé. Ces recherches appliquées permettraient de créer à terme de nouvelles filières de productions composites en Polynésie française, notamment en utilisant les déchets (bourre de cocos) de la coprahculture.

Un projet de recherche d’un matériau composite à base de fibre de coco et de plastiques recyclés ( TNTV)

 

◊ Innover techniquement en s’inspirant de la nature

Le biomimétisme, un processus d’innovation et une ingénierie récente, s’inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant. Une association polynésienne créée il y a deux ans, l’Institut Polynésien de Biomimétisme, en fait la promotion. Celui-ci propose une formation pour les entreprises de trois jours (elles incluent les outils à connaître, les méthodes de travail et une exploration dans la nature pour la mise en pratique). Les particuliers peuvent aussi choisir de participer une expédition d’une semaine, avec des projets de designs pratiques.

Biomimétisme : la nature inspire les nouvelles technologies (Tahiti Infos)

 

◊ Promouvoir un tourisme « durable »

La conférence annuelle de Tahiti Tourisme s’est tenue le 3 septembre au Grand théâtre de la Maison de la culture, à Papeete. Cette journée a permis l’organisation de 4 panels de discussion. Le thème du second panel était : « comment guider notre destination vers un tourisme durable ? »

Sensibilisation, tourisme durable et transition digitale au cœur de la conférence annuelle de Tahiti Tourisme (Radio 1)

Cette année, Tahiti Tourisme a souhaité faire de cet événement une journée éco-responsable en réduisant ses déchets et a invité ses participants à venir muni d’une gourde réutilisable. Des fontaines d’eau ont été mises à disposition.

À noter que Tahiti Tourisme propose une page « Les gestes eco-citoyens » sur son site Internet.

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