Énergies renouvelables : un bilan mitigé

Les ambitions du Pays concernant la réduction de sa dépendance aux énergies fossiles ont encore du mal à se concrétiser. La mise en place, à Tahiti, d’un système de refroidissement à l’eau froide océanique pour le Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF) voit néanmoins enfin le jour.

 

+ Une forte dépendance aux importations d’hydrocarbures

(…) Malgré les objectifs ambitieux de transition énergétique, le renouvelable ne gagne pas de terrain face aux hydrocarbures. Et a même plutôt tendance à en perdre, du fait d’une mauvaise pluviométrie qui pèse sur la production des barrages.

Énergie : la Polynésie toujours aussi accro aux énergies fossiles et importées (Radio 1)

Les transports, première cause d’émission de gaz à effet de serre (La Dépêche)

Créé en 2017 en partenariat avec l’agence de la transition écologique (ADEME) et le Pays, l’observatoire Polynésien de l’énergie (OPE) vient de sortir le bilan énergétique 2019 de la Polynésie française. Ce bilan vise à donner une image la plus exhaustive possible de la situation énergétique du territoire Polynésien. (…) Une attention toute particulière a été apportée à l’analyse de l’empreinte carbone au fenua.

Bilan énergétique 2019 : la Polynésie dépendante à 93,8% des énergies fossiles (TNTV)

Énergie : la Polynésie toujours aussi accro aux énergies fossiles et importées (Radio 1)

En savoir plus sur l’Observatoire polynésien des énergies (sur le site Internet du SDE)  

 

Sans surprise, les énergies renouvelables peinent à honorer les ambitions fixées à 50% en 2020 et à 75% en 2030 par le plan de transition énergétique en 2015. Selon le dernier bilan de l’observatoire de l’énergie, la production d’énergie verte est même en léger repli, tandis que les importations d’hydrocarbure sont en légère hausse.

La part du renouvelable dans le mix électrique toujours en repli en 2019 (Tahiti Infos)

Le bilan énergétique de la Polynésie française est désormais disponible depuis le 1er mars. Collecter, traiter et synthétiser toutes les données relatives à la situation de l’énergie au fenua, c’est tout l’objectif du Bilan énergétique de la Polynésie française dont l’édition 2019 est désormais disponible. 

Produit d’un partenariat Ademe-Pays, ce Bilan – le troisième du nom- a été réalisé par l’observatoire polynésien de l’énergie (OPE). (…)« Le secteur des transports, principalement composé des transports routiers, est le premier poste d’émissions avec 44 %, devant la production d’électricité (29 %).

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+ Le swac* du CHPF est bien lancé ! Ce n’est donc plus une idée en l’air, un serpent de mer dont on parlait et qui ne voyait pas le jour. C’est donc sur la côte ouest de Tahiti, dans la baie de Phaëton, que les 3 kilomètres 800 de tubes en acier à destination du centre hospitalier de Taaone sont mis bout à bout. Un travail de titan pour réduire la facture d’électricité de l’hôpital d’au moins 40%. Il mettra fin à un système de climatisation traditionnel. Car ces tuyaux n’ont pour unique fonction que de conduire de l’eau froide dans les dédales du bâtiment sanitaire.

Swac de l’hôpital : un serpent de mer qui prend enfin forme (Polynésie 1ere)

Un SWAC en construction dans la baie de Phaëton (TNTV)

SWAC : l’eau des profondeurs pour climatiser le CHPF (TNTV)

Le Swac du CHPF, un chantier titanesque (La Dépêche) version papier

« Le plus long Swac du monde » en assemblage à Papeari avant d’être installé à Taaone (Radio 1)

Une technologie qui n’a pas refroidi les ardeurs des quelques entreprises polynésiennes qui ont saisi le tribunal administratif pour régler quelques litiges autour des SWAC du fenua.

Couacs dans les SWAC (Tahiti Infos)

Dans un monde qui se réchauffe et dans lequel la transition énergétique est un défi, la Polynésie a opté pour l’innovation afin de climatiser deux hôtels : le premier à Bora Bora puis un second à Tetiaroa grâce au swac (voir les articles écrits sur le sujet , la climatisation à partir de l’eau froide des profondeurs. Un troisième est en cours de montage cette fois pour le centre hospitalier. Quels sont les avantages de ce système ?

Swac : la Polynésie se positionne pour sa transition énergétique (TNTV) article publié le 19/03/2021 actualisé ici le 23

 

* Swac ou CENF, Climatisation à l’Eau Naturellement Froide (en français). Le SWAC consiste à puiser de l’eau dans les profondeurs océaniques pour alimenter en frigorie un système de climatisation.

La climatisation marine, ou SWAC (Sea Water Air Conditioning) utilise une source renouvelable et locale d’eau froide située à proximité pour refroidir un bâtiment. Après Bora Bora et Tetiaroa, Tahiti met en place un tel système qui permet des économies d’énergie carbonée. Cette méthode de climatisation utilise une énergie renouvelable et de faible coût pour les bâtiments résidentiels et commerciaux en zones côtières. La climatisation à l’eau profonde utilise seulement entre 1/10e et 1/5e de l’énergie nécessaire a un système habituel, c’est-à-dire utilisant une pompe à chaleur (d’après Wikipedia)

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