Économie circulaire : traitement des déchets, recyclage, réparation…

Préservation des ressources, de notre environnement, de notre santé, permettre le développement économique et industriel des territoires, réduire les déchets et le gaspillage : l’économie circulaire est un modèle économique qui vise à répondre à ces enjeux*. Dans l’actualité du fenua : Travaux de démantèlement des cuves de stockage d’hydrocarbures à Fare Ute ; Quid de l’huile de friture comme carburant, en remplacement du pétrole ? ; L’association Ti’ai Fenua poursuit ses ateliers « Tata’i » de réparation des objets usuels : à Mahina et Rangiroa ; La commune de Rangiroa a décidé d’en finir avec son tristement célèbre dépotoir sauvage du “lac” de Avatoru, aujourd’hui saturé.

 

# Une enquête publique portant sur le projet de traitement des terres dans le cadre de la réhabilitation du site de la STTE, à Fare Ute, est ouverte jusqu’au 9 septembre. Les travaux de dépollution du site de stockage d’hydrocarbures doivent durer 28 mois. Le terrain sera ensuite restitué au Port autonome pour un usage industriel et commercial. Cela fait quatorze ans que les cuves de stockage d’hydrocarbures de la Société tahitienne des dépôts pétroliers (STDP) et de la Société Total tahitienne d’entreposage (STTE), situées au quai des pétroliers à Fare Ute, doivent être démantelées en raison de leur vétusté. Les travaux ont déjà commencé, puisqu’aujourd’hui, il ne reste plus que quelques cuves appartenant à la STDP. Les travaux de démantèlement de ces dernières sont cependant repoussés à janvier 2023. Fin juillet, une fuite dans les réseaux des cuves de la société STDP avait d’ailleurs causé une pollution aux hydrocarbures qui avait nécessité le déploiement d’un barrage anti-pollution

28 mois pour dépolluer l’ancien site de stockage d’hydrocarbures de la STTE (Tahiti Infos)

 

# En juillet 2011, Tahiti Infos s’intéressait à l’utilisation d’huile de friture à Tahiti et Moorea comme carburant : « Patrick Selles est la preuve vivante que l’on peut faire rouler sa voiture avec de l’huile de friture. Cet entrepreneur de Pirae a mis au point une machine unique, un prototype qui lui permet de retraiter les huiles végétales issues de la restauration, et d’en faire… du carburant. Tous les jours, son équipe fait le tour de l’île à bord d’un camion qui roule lui même à l’huile de friture, afin de ramasser le précieux liquide dont les restaurateurs ne savent que faire, mais qui va connaître une seconde vie grâce à Patrick. »

Il fabrique du carburant à partir d’huile de friture usagée (Tahiti Infos)

https://www.tahiti-infos.com/Il-fabrique-du-carburant-a-partir-d-huile-de-friture-usagee-VIDEO_a28637.html

(Récemment) Le Conseil constitutionnel a retoqué un article du projet de loi pouvoir d’achat qui visait à légaliser l’utilisation de l’huile de friture usagée comme carburant, à la déception des écologistes qui avaient fait adopter la mesure. Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, a dit mercredi à l’AFP contester l’argument du Conseil constitutionnel qui a estimé que l’article en question n’avait rien à faire dans le texte voté, tout en acceptant qu’il était « souverain« . Pour l’heure, ce type d’utilisation des huiles usagées est interdit en France parce qu’elles ne font pas partie des carburants homologués, au contraire de certains pays d’Europe comme l’Allemagne. (…) Le président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale a de nouveau jugé « qu’il valait mieux dépendre des baraques à frites que des monarchies pétrolières, ne pas faire des courbettes à Mohammed ben Salmane et ne pas dépendre du gaz de schiste américain« .

Le Conseil constitutionnel retoque l’huile de friture usagée dans les carburants (Radio 1)

 

# L’association Ti’ai Fenua – Gardiens de la terre animait samedi à Mahina l’un de ses ateliers « Tata’i » de réparation des objets usuels : machine à pain, aspirateur, machine à coudre ou tronçonneuse en panne étaient au programme des réparateurs, animés à la fois par leur conscience écologiste et leur plaisir évident à résoudre ces problèmes qui empoisonnent la vie. Une expérience qui pourrait inspirer la mairie pour créer un atelier de recyclage, dit le premier adjoint au maire. Chaque 3e samedi du mois, un atelier Tata’i se tient dans l’une des communes de Tahiti. Samedi, c’était au tour de Mahina d’accueillir l’association Ti’ai Fenua et ses réparateurs bénévoles, dans la maison de quartier de Orofara. Avec toujours le même succès, peut-être encore renforcé par la conjoncture : entre obsolescence programmée, difficultés d’approvisionnement et hausse des prix,  les particuliers sont motivés pour ne pas envoyer leurs appareils à la décharge. (…) L’association Ti’ai Fenua (reconnue d’intérêt général) a été créée en juillet 2017 pour soutenir financièrement et moralement les opérations de terrain du collectif Nana sac plastique, dont l’objectif principal reste la réduction des déchets à la source.

Ateliers Tata’i : les réparateurs bénévoles séduisent Mahina (Radio 1)

Tia’i Fenua a organisé un atelier collaboratif de réparation d’appareils électroniques samedi à Mahina. Objectif : réduire les déchets en leur donnant une seconde vie. Mais l’association ne compte pas s’arrêter là. Elle a pour projet de contribuer à la dépollution du dépotoir sauvage du lac de Avatoru à Rangiroa. (…) Réduire notre impact sur l’environnement : c’est justement ce que compte faire l’association Tia’i Fenua à Rangiroa. Le non-traitement des déchets sur cette île est un problème aux lourdes conséquences écologiques.

Vers la mise en place d’une ressourcerie à Rangiroa (TNTV)

 

# La commune de Rangiroa a décidé d’en finir avec son tristement célèbre dépotoir sauvage du “lac” de Avatoru, aujourd’hui saturé. Un diagnostic environnemental a été commandé par la commune pour la dépollution du site, mais au-delà les élus de Rangiroa parlent mutualisation de la gestion des déchets et CET… Épinglé il y a deux ans par France Info dans les médias nationaux, régulièrement pointé du doigt pour le désastre environnemental qu’il constitue, le dépotoir à ciel ouvert de Rangiroa ne devrait bientôt plus être que de l’histoire ancienne. Les élus du conseil municipal ont en effet décidé de dépolluer le site du “lac” de Avatoru, aujourd’hui totalement disparu sous les déchets. Un appel d’offres pour un diagnostic environnemental a été lancé sur l’ensemble de la commune –au sens large– de Rangiroa, soit à Makatea, Mataiva et Tikehau. (…)

Grand ménage à Rangiroa (Tahiti Infos)

À Rangiroa, le dépotoir sauvage d’Avatoru est saturé mais il devrait bientôt disparaître. Les élus du conseil municipal ont décidé de dépolluer le site du lac complètement envahi de déchets. Un diagnostic environnemental est en cours. (…) Les travaux devraient être restitués aux alentours de janvier 2023. Après la dépollution il faudra réfléchir à une stratégie de gestion des déchets.  (…) Depuis janvier 2022, l’association Tia’i fenua, engagée dans la protection de l’environnement, a décidé de s’installer à Rangiroa pour initier des actions et tenter d’améliorer la situation.

Rangiroa : le dépotoir d’Avatoru en voie de dépollution (Polynésie 1ère)

 

* L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire.

L’économie circulaire (ecologie.gouv.fr)

 

 

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