Économie circulaire et innovation : deux clés du développement durable

Il ne s’agit plus aujourd’hui de se contenter de concevoir un produit de sa naissance à sa fin de vie, mais de sa naissance à sa renaissance. Il s’agit d’un cycle de vie circulaire qui s’étend de la recherche et du développement jusqu’à la remise en état, et ainsi de suite… Quelques exemples d’économie circulaire au fenua: un composteur par foyer à Arue ; FACE veut redonner une nouvelle vie aux vieux téléphones portables ; collecte et recyclage des balises de pêche échouées. Quant à l’innovation : Resipol, consortium de recherche, soutient des projets innovants en matière d’énergie renouvelable, économie circulaire, résilience face aux changements climatiques, préservation et valorisation des ressources naturelles, alimentation saine et durable et valorisation des ressources humaines ; « L’impact », humain et environnemental est au coeur de la 4e édition de Tahiti Congrès, en juin, pour faire évoluer le modèle traditionnel des entreprises ; Un appel large est aussi lancé aux Polynésiens dans le cadre du programme Polynnov: les projets seront évalués selon leur potentiel impact (économique, social, environnemental, sanitaire) sur le développement de la Polynésie. Enfin, des élèves de Bora Bora découvrent la barge expérimentale Nohu Criobe, laboratoire scientifique ambulant sur lagon pour étudier la vie du corail.

 

 

Économie circulaire

# Chaque année, 58 kg de matières compostables se retrouvent dans les poubelles de Arue qui sont ensuite enfouies au CET de Paihoro. Pour changer la donne, la commune en partenariat avec le syndicat Fenua Ma veut les valoriser. Elle propose dès aujourd’hui à une centaine de foyers volontaires de faire l’acquisition d’un composteur à prix réduit. À terme, le projet écocitoyen doit s’appliquer au reste de la commune. (…) « La première phase va consister à évaluer la quantité, en termes de tonnage, des déchets du bac gris », explique Jacky Bryant. Puis après cette période, « pour une participation de 5000 francs, les foyers volontaires vont pouvoir acquérir un composteur qu’ils installeront au sein du domicile. Ils seront formés gratuitement au compostage tandis qu’un suivi régulier sera assuré par Fenua ma…

Environnement – Arue veut composter pour réduire les déchets du bac gris (Radio 1)

 

# L’association FACE Polynésie, qui lutte contre toutes les formes d’exclusions, collecte les vieux téléphones portables (en état de marche ou non) et se charge de leur redonner une nouvelle vie. Des appareils reconditionnés destinés aux associations et aux étudiants dans le besoin. (…) Au-delà du caractère social, cette action s’inscrit aussi dans une démarche éco-responsable. Selon l’association, les appareils usagés représentent près de 4 tonnes de pollution par mois. (…) (FB https://www.facebook.com/FACE.POLYNESIE/ )

L’association FACE offre une seconde vie aux téléphones portables (TNTV)

 

# Les balises de pêche utilisées par les industriels finissent souvent échouées sur les plages des Tuamotu et menacent l’environnement. En lien avec la DPAM, les bénévoles se mobilisent pour ramasser et recycler les gadgets polluants. En collaboration avec l’Université de Polynésie française et la Direction des ressources marines, l’association « TI’AI fenua » et l’équipe « TATA’I » ont démarré une nouvelle campagne de collecte de ces balises, lundi 9 mai. Au cœur de cette action : les DCP dérivants dans la ZEE (zone économique exclusive) de Polynésie française, dispositifs de concentration de poissons comportant des balises de pêche, utilisés par les industriels de la pêche, notamment certains thoniers « senneurs » et qui présentent un risque pour l’environnement. (…) En novembre dernier, nous vous parlions de milliers de dispositifs de concentration de poissons repêchés à Hao. Les bénévoles prennent le problème à bras-le-corps en se sont mobilisant pour tenter de venir à bout des DCP dérivants : après la collecte, ils procèdent au démantèlement des objets. Les détritus sont ensuite envoyés à Tahiti, dans les filières de tri correspondantes.  Ils l’ont fait aussi à Rangiroa, sur le même archipel, cette semaine. Lors de cette action de dépollution, plus de 200 balises ont été collectées. Une journée d’atelier dédiée au démantèlement et à la revalorisation des composants des balises de DCP dérivants a eu lieu samedi 14 mai à la déchetterie d’Avatoru.

Rangiroa : les balises de pêche sont collectées, démantelées et recyclées (Polynésie 1ère)

Une campagne de recensement et de collecte de DCP dérivants était organisée (…) à Rangiroa. Et la “pêche” a été impressionnante puisque pas moins de 200 balises ont ainsi été ramassées par la population. L’association Tia’i Fenua et l’équipe Tata’i ont ensuite organisé des ateliers participatifs afin de donner une seconde vie à des composants de ces dispositifs. En collaboration avec l’Université de la Polynésie française, la Direction des ressources marines (DRM) travaille sur un programme de suivi des dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants dans la ZEE polynésienne. C’est dans ce cadre qu’une campagne de recensement et de collecte des déchets de DCP dérivants a été organisée la semaine dernière à Rangiroa.

200 DCP dérivants ramassés à Rangiroa (Tahiti Infos)

 

Innovation

 

# Resipol, le consortium de recherche mené par l’université veut accompagner le développement des innovations polynésiennes. Dans le cadre de l’appel à projet du Plan innovation outre-mer, il lance son propre appel à manifestation d’intérêt. Le consortium Recherche enseignement supérieur innovation pour la Polynésie (Resipol), fondé en 2019, avec l’Université de la Polynésie française comme chef de file, regroupe l’ensemble des acteurs de la recherche et de l’innovation en Polynésie. En 2021, le Resipol, allié avec des acteurs de l’innovation du secteur privé, a été lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt du Plan Innovation Outre-mer (PIOM) visant à soutenir des projets innovants pour répondre « aux défis spécifiques des outre-mer« . Ces projets doivent s’inscrire dans une des six thématiques suivantes : énergie renouvelable, économie circulaire, résilience face aux changements climatiques, préservation et valorisation des ressources naturelles, alimentation saine et durable et valorisation des ressources humaines.

Resipol veut accompagner l’innovation polynésienne (Tahiti Infos)

 

# Rendez-vous le 1er et 2 juin prochain pour une 4e édition de Tahiti Congrès. Cet événement de management aura pour thème l’impact. Intervenants et public réfléchiront aux leviers permettant de changer de paradigme pour faire évoluer le modèle traditionnel des entreprises. (…) « toute organisation, quelle qu’elle soit, repose sur des performances économiques, mais en tant que corps constitué, quel est son rôle social, sociétal, environnemental ? Comment s’appuyer sur l’humain et remettre ces questions au cœur des préoccupations ? « 

Pratique
Le 1er et 2 juin de 8 heures à 17 heures au Tahiti by Pearl resort à Arue. Le 3 juin, une session dédiée aux clibber’s est prévue de 8 heures à 11h30.
Inscription des nouveaux membres : contact@club-ideo>

Tahiti Congrès, de l’entreprise traditionnelle à l’organisme d’impact (Tahiti Infos)

Elle est P-dg de Akua Nature au Québec et interviendra le 2 juin au Tahiti Congrès. Reconnue en 2020 parmi les 100 femmes d’affaires du Québec qui changent le monde, elle puise sa force dans son identité.
Mélanie Paul sait la puissance de l’impact. Elle l’incarne à titre personnel. Première entrepreneure autochtone diplômée en 2015, reconnue en 2020 parmi les 100 femmes d’affaires du Québec qui changent le monde, elle s’appuiera sur son parcours personnel pour partager sa vision. Elle montrera que son impact s’appuie sur les valeurs qui guident, depuis des millénaires, les « premières nations », à savoir la solidarité, l’entraide, le partage, le respect de soi, des autres et de la nature.

Mélanie Paul, P-dg québécoise : « Ensemble on va plus loin ! » (Tahiti Infos) actualisé le 7/6/22

 

Réfléchir aux défis majeurs économiques, sociaux ou encore environnementaux, c’est tout l’enjeu du 4e congrès international du management et des richesses humaines qui a lieu depuis mercredi dans un hôtel de Arue. (…) Ces patrons, DRH d’entreprises privées, directeurs des services des communes de Faa’a, Punaauia et Paea, DRH de l’ OPH, CHPF de Taaone… qui assistent à ce congrès sont confrontés à des défis majeurs, et cela à tous les niveaux : économiques, sociaux, sociétaux, environnementaux…et demandent des réponses urgentes. (…) Écoutez Margot Chaptal, présidente de Tahiti Congrès, qui est interviewée par Shiquita Teiva (audio : 4’33’’)

4e congrès du management : quelles solutions face aux défis majeurs ? (Polynésie 1èreactualisé le 7/6/22

 

# Vous avez une idée innovante ? C’est l’occasion d’être accompagné pour concrétiser votre projet. Un appel large est lancé aux Polynésiens dans le cadre du programme Polynnov. (…) Les projets seront évalués selon leur potentiel impact sur le développement de la Polynésie. “Et l’impact, c’est une conception très large, souligne Jérémy Grange, chef de projet Partenariats et Innovation. Ce n’est pas de l’impact uniquement économique. Cela peut être un impact social, environnemental, sanitaire. C’est vraiment répondre à des problématiques locales. Et également, avoir aussi des perspectives, potentiellement, de développement à l’international.” (…) Les candidatures doivent être déposées avant le 30 juin à midi. Elles seront examinées par un jury de 9 experts issus de plusieurs secteurs. 15 projets innovants seront pré-sélectionnés en vue d’une audition. La liste des projets qui seront auditionnés sera communiquée le 19 août au plus tard.

Un appel à projets innovants pour le programme d’accompagnement Polynnov (TNTV) actualisé le 21/5

 

# Une étrange barge expérimentale, baptisée Nohu Criobe, est venue s’installer dans le lagon de Bora Bora pendant un mois. Au-delà de la mission scientifique qui fait l’objet de sa venue, ce véritable laboratoire ambulant a accueilli les scolaires pour les sensibiliser à l’intérêt d’un tel outil. (…) cette barge de 5,7 mètres de large sur 14,25 mètres de long a pour objectif d’étudier la vie sous-marine. Véritable laboratoire ambulant, elle est dotée de quatre piliers montés sur vérins (uniquement posés sur des fonds de sédiment), permettant de surélever la barge et ainsi travailler au-dessus de l’eau sans être impacté par la houle. Trois scientifiques y cohabitent. (…) Pendant ce mois passé au cœur de la Perle du Pacifique, les scientifiques ont libéré quelques créneaux horaires pour permettre aux élèves de Bora Bora de découvrir et comprendre cette barge. Du 9 au 12 mai, les écoles de Namaha 3, Anau et Faanui, puis le collège-lycée, ont dépêché leurs élèves par groupes de 20 à 30. Au total ils ont été pas moins de 400 jeunes à la visiter. Les questions pour les scientifiques n’ont pas manqué pendant ces quatre jours.

Un labo ambulant sur l’eau à Bora Bora (Tahiti Infos)

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