Les stocks de thons rouges méditerranéens
(Thunnus thynnus) sont en chute libre. En 2007, la population de géniteurs ne représentait déjà plus qu’un quart de celle présente 50 ans plus tôt. Aujourd’hui, le WWF est clair : au stade actuel de prélèvement, l’espèce aura disparu de la zone en 2012…
Et en Polynésie, quelle est la situation ?
En Polynésie, on trouve sur les étals du thon rouge, qui correspond en réalité à 2 espèces différentes : le thon obèse
(Thunnus obesus) et le thon à nageoires jaunes
(Thunnus albacares) ; ainsi que du thon blanc (dit aussi germon,
Thunnus alalunga).
S’agissant d’espèces hautement migratrices, on doit évaluer et gérer les stocks à l’échelle du Pacifique sud. et non pas seulement en Polynésie française. À cette échelle, on estime que :
- le thon obèse est déjà surexploité (avec près de 129 000 tonnes pêchées en 2006),
- le thon à nageoires jaunes est en limite de surexploitation (avec près de 427 000 tonnes pêchées en 2006),
- le thon germon a encore des stocks satisfaisants (moins de 100 000 tonnes pêchées en 2006), même si la pression de pêche sur le stock de reproducteurs est à surveiller.
Les captures de la pêcheries polynésiennes concernent majoritairement le thon germon (3 957 tonnes en 2007). Les deux espèces de thon rouge ne représentent en effet que 16% des captures (527 tonnes pour le thon à nageoires jaunes, 478 tonnes pour le thon obèse). Avec des tels tonnages, la Polynésie française apparaît dans le Pacifique comme un petit pays pêcheur (et sa technique de pêche, la long line est bien plus sélective que la pêche à la senne pratiquée ailleurs dans le Pacifique).
Il est à noter que la prochaine réunion de la commission thonière du Pacifique central et ouest (WCPFC) se tiendra à Tahiti en décembre 2009. Cette commission a décidé de prendre des mesures pour réduire de 30% l’effort de pêche sur les deux espèces de thon rouge.
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