Développement économique v/s la préservation de l’environnement

La mise en place d’activités économiques peut (ou ne pas) faire bon ménage avec les nécessaires protections de l’environnement. Le point sur différents projets en cours. En positif: Règlementation des espaces maritimes de Raiatea et Tahaa ; deux visions de l’économie bleue ; la biosécurité ; faapu collectif à Mahina  // Posent problème:  le PGEM de Moorea ; projet d’élevage porcin à Taravao ; Glyphosate : un dossier enterré ?

 

EN POSITIF

# À l’instar de la commune de Bora Bora, les tavana de Raiatea et Tahaa veulent également règlementer leurs espaces maritimes et définir un plan de gestion afin de protéger leur lagon et préserver les ressources marines. (…) L’idée n’est pas de freiner le tourisme nautique, ou de léser la population, bien au contraire. Le but est d’éviter que le lagon de Raiatea/Tahaa n’ait à faire face à une prolifération de maisons flottantes qui pourraient nuire à l’environnement maritime.

Raiatea et Taha’a veulent protéger leur lagon et préserver les ressources marines (TNTV)

 

# La CCISM fait venir Gunter Pauli, un expert mondialement reconnu sur le sujet de l‘économie bleue, et qui donnera deux conférences le 29 novembre et le 1er décembre 2021 dans l’amphithéâtre de la CCISM. La Chambre attend l’expert avec sa propre vision de l’économie bleue. (…) Économiste de formation, l’industriel belge donne des conférences partout dans le monde pour présenter sa vision de l’économie bleue. C’est un concept qui s’inspire des écosystèmes naturels : dans un écosystème économique bleu, les déchets des uns se recyclent en devenant la matière première ou une source d’énergie pour d’autres. Ce concept se base sur les principes de l’économie circulaire, source d’emplois, où les différentes activités interagissent. De son côté la CCISM a elle aussi une conception de l’économie bleue. Elle a voulu étendre la définition de l’économie bleue telle que défendue par Gunter Pauli et “donner une vision plus globale que celle qui était vraiment limitée à la mer”… (…) Des conférences qui permettront de savoir si ces deux visions de l’économie bleue sont compatibles.

La CCISM invite un expert de l’économie bleue (Tahiti Infos)

 

# Plantes, fruits et légumes sont de plus en plus contrôlées au départ de Tahiti. D’autres marchandises sont aussi vérifiées comme le compost. Depuis septembre, les services de biosécurité délivrent un agrément aux entreprises qui respectent des méthodes de contrôle en interne, pour produire et transporter des marchandises saines. À Taravao, l’entreprise Technival valorise 100 000 m3 par an de déchets verts pour produire du compost. Ces sacs seront livrés à Tahiti et dans les îles. Et pas question qu’ils soient infestés par des organismes nuisibles aux végétaux : bactéries, vers, champignons mais aussi par la petite fourmi de feu. Dans une démarche de qualité, l’entreprise a obtenu un agrément du service biosécurité. (…) Ce process permet de fournir un produit sain. C’est une garantie pour le client et pour l’environnement.

Biosécurité : un agrément professionnel contre les nuisibles (TNTV)

La biosécurité, c’est l’affaire de tous. Sur les quais de Motu Uta , les contrôles se renforcent pour éviter l’invasion dans les îles de pestes végétales et autres nuisibles. Les armateurs ont été sensibilisés à une nouvelle organisation pour les déclarations des marchandises. Car pour expédier dans les archipels des fruits et légumes, plantes ou encore des agrégats, le feu vert de la biosécurité est obligatoire.

Biosécurité : les contrôles renforcés sur les quais de Motu Uta (TNTV)

 

# En septembre, La Dépêche de Tahiti découvrait le fa’a’apu collectif des familles de Hitimahana à Mahina où poussaient déjà du pota, des haricots longs, des salades, des concombres, des poivrons, des tomates… (Jeudi 18/11) au matin, les apprentis agriculteurs sont passés en cuisine pour découvrir quelques recettes simples et équilibrées à faire en famille et pour un moindre coût. Au menu gastronomique : « salade de fruits au lait de coco et sa citronnade pour une mise en bouche, salade tropicale océanienne, brochettes de poissons au aro’ma’ohi sur feu de bois, purée de patates douces, légumes du fa’a’apu rissolés et un poe de taro » pour terminer par une note sucrée !

Mahina : Fa’a’apu collectif dans le quartier Hitimahana (La Dépêche)

 

ILS POSENT PROBLÈME :

 

# La révision du plan de gestion de l’espace maritime (PGEM) de Moorea ne fait pas que des heureux. D’ailleurs, de nombreux pêcheurs ont affiché leur mécontentement. Ce samedi matin 20 novembre, les référents des pêcheurs de l’île sœur, se sont réunis autour de l’association PGEM pour mieux saisir les modifications qui ont été apportées au plan. La partie qui les intéresse le plus est notamment la « zone prioritaire de développement ». « Si c’est dans une aire marine protégée, cette loi va passer au-dessus. Là où les habitants ont tellement géré leurs ressources depuis 15 ans maintenant, cet article va arriver et va détruire tout ce qu’on a fait depuis 1994. » (Lee Rurua, la présidente de l’association PGEM)

PGEM – « Tous les efforts seront détruits » (Polynésie 1ere)

 

# Depuis son lancement, en 2018, le projet d’élevage porcin sur le plateau de Taravao, porté par la SCEA Polycultures, fait face à une vive opposition dans la zone géographique environnante. (…) Mais, le 3 mai, le ministère de l’Environnement a autorisé l’entreprise à installer et à installer cet élevage qui prévoit de compter 2 852 porcs, avec 99 truies. (…) Alors que le permis de construire du projet d’élevage, porté par la SCEA Polycultures, est en cours d’instruction, il est très probable que l’arrêté autorisant l’entreprise à installer et à exploiter son élevage de porcs soit annulé par le tribunal administratif. (Mais) Si le tribunal décide d’annuler l’arrêté du 3 mai, il est fort probable, considérant que le Pays veut moderniser et «muscler» la filière porcine, que le gouvernement en prendra un autre.

L’arrêté d’autorisation d’exploiter attaqué : Ça patine pour le projet d’élevage porcin du plateau de Taravao (La Dépêche)

L’autorisation d’installation d’une porcherie à Taiarapu-Est avait été suspendue en référé en août dernier compte tenu des insuffisances de l’étude d’impact environnemental. Les magistrats du tribunal administratif de Papeete ont examiné l’affaire sur le fond ce mardi. Le rapporteur public a conclu à l’annulation pure et simple de l’arrêté du fait des « insuffisances substantielles » de l’étude.

Le projet de porcherie à Taiarapu-Est passé à la moulinette (Tahiti Infos)

Le projet de porcherie de la SCEA Polycultures à Taravao pourrait connaître un nouveau revers : la rapporteure publique du tribunal administratif a requis ce mardi matin l’annulation de l’arrêté de la Direction de l’environnement qui autorise cette exploitation. La décision sera rendue le 7 décembre prochain.

Le projet de porcherie de Taravao à nouveau devant la justice (Radio 1)

 

 # Le Pays voulait l’interdire il y a quatre ans/ Glyphosate : un dossier enterré ? Quatre ans après l’annonce ministérielle, le glyphosate reste très largement utilisé en Polynésie française, à hauteur d’environ 30 000 litres par an… (…) La Dépêche a sollicité le Pays pour savoir si l’interdiction du glyphosate était toujours d’actualité et dans quels délais, sans retour hier (24 nov) du ministère ou de la Direction de l’agriculture.

L’interdiction du glyphosate endormie (La Dépêche)

 

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