Des clés pour une alimentation durable

La question de reconquérir l’autonomie alimentaire du fenua est de plus en plus urgente. Celle-ci doit passer par une augmentation de la production locale. Et ce, sans sacrifier à la qualité, ainsi qu’ont pu le démontrer quatre des agriculteurs « bio » regroupés au sein du système participatif de garantie (SPG) Biofetia, lors de deux « journées portes ouvertes » des faa’apu bio organisées par cette association. Découverte, également, d’une formation à l’agriculture syntropique, un concept éminemment écologique.  Également au menu de cette rubrique, un colloque sur la recherche apicole à l’occasion de la journée mondiale des abeilles. Et un clin d’oeil associant agriculture et production d’énergie : le solaire va peut-être aider les vaches à produire plus de lait.

 

      # Les territoires ultramarins dépendent beaucoup des importations pour l’alimentation de leurs habitants, mais à l’heure où les conflits internationaux, la pandémie mondiale et le cours des matières premières pèsent sur les prix et perturbent les liaisons maritimes, la question de reconquérir l’autonomie alimentaire est de plus en plus urgente. (…) Pour ces territoires souvent éloignés de plusieurs milliers de kilomètre de l’hexagone, tous les biens transitent par bateau, avec les contraintes que cela génère, y compris les biens essentiels comme l’alimentation car l’agriculture locale ne suffit pas aujourd’hui à nourrir les près de 2,2 millions de personnes qui y habitent. En Polynésie, « 30% des produits alimentaires achetés en magasin sont locaux. Mais si on intègre l’autoproduction, on évalue à 50% la part de l’alimentation produite localement » explique Philippe Couraud, directeur de l’Agriculture dans cette collectivité d’outre-mer. (…) « L’amélioration de la trajectoire d’autosuffisance alimentaire passe par la production locale d’un certain nombre de fruits et légumes importés », indique ainsi le Cirad, dans un rapport paru en début d’année proposant 23 leviers pour atteindre cet objectif dans les cinq DROM. Ces mesures concernent l’agriculture, l’agronomie, mais aussi l’emploi, la formation et les politiques publiques, car il faudra bouleverser des habitudes et des situations établies pour faire bouger les choses. Lire dans l’article l’interview de Philippe Couraud, directeur de l’Agriculture en Polynésie française 

Outre-mer : Reconquérir l’autonomie alimentaire (Radio 1, en partenariat avec Outremers360)

« L’amélioration de la trajectoire d’autosuffisance alimentaire passe par la production locale d’un certain nombre de fruits et légumes importés », indique ainsi le Cirad, dans un rapport paru en début d’année proposant 23 leviers pour atteindre cet objectif dans les cinq départements d’outre-mer. Ces mesures concernent l’agriculture, l’agronomie, mais aussi l’emploi, la formation et les politiques publiques, car il faudra bouleverser des habitudes et des situations établies pour faire bouger les choses. Il existe en effet des obstacles fiscaux et financiers à la production locale.

Outre-mer : reconquérir l’autonomie alimentaire – Outre-mer la 1ère

L’autosuffisance alimentaire est-elle réalisable ? Quelles sont les stratégies en place et faut-il viser une autonomie complète? La crise sanitaire de la Covid-19, l’augmentation des taxes, la restriction des produits dans les commerces, la guerre en Ukraine… Ces différentes situations s’enchaînent et montrent que la Polynésie française devra préparer sa transition vers l’autonomie alimentaire et cesser de dépendre de l’extérieur.

« E aro aro » est un rendez-vous hebdomadaire diffusé sur Polynésie la 1ère, tous les mardis. Une émission débat où le journaliste Abinera Tematahotoa reçoit pendant près d’une heure des invités de la société civile, politiques, économiques et culturels. « E aro, e aro » c’est tous les mardis à 17h10 en radio et en Facebook live sur Polynésie la 1ère. Ce mardi 31 mai, Abinera Tematahotoa ouvre le débat sur l’autosuffisance alimentaire en Polynésie.

E aro, e aro : l’autosuffisance alimentaire en Polynésie (Polynésie 1ère)

 

 

        # Le SPG Bio Fetia organise la deuxième édition des portes ouvertes des fa’a’apu bio qui se déroule ces samedi 21 et dimanche 22 mai. Pour cette édition 2022, le public est invité à visiter gratuitement quatre exploitations agricoles labelisées Bio Pasifika, « une garantie de consommer bio et local ». (…) C’est le SPG Bio Fetia qui organise cet événement à l’occasion de la journée de la biodiversité. Cette association regroupe ces producteurs autour de la Norme Océanienne d’Agriculture Biologique à laquelle ils doivent répondre pour avoir le label Bio Pasifika. « Des critères adaptés au contexte du Pacifique » d’après la chargée de communication de l’association, « pour une garantie de consommer bio et local à la fois ».  Voir la vidéo du SPG Biofetia (6’40’’)

Visite guidée gratuite de 4 exploitations labellisées Bio Pasifika (Radio 1)

À l’occasion de la journée internationale de la biodiversité, 4 sites de productions de produits agricoles bios ont ouvert leurs portes. Découvrir le métier d’agriculteur bio, c’est l’objectif de ces journées portes ouvertes organisées par l’association Bio Fetia. Une façon de montrer qu’il est possible de vivre du bio, de sensibiliser à ces produits et peut-être de susciter des vocations. (…) L’occasion pour le fenua de mettre en avant les richesses du terroir. Avec notamment l’utilisation des techniques agricoles biologiques illustrées par le label  Bio Pasifika.

Découvrir le bio pour la journée internationale de la biodiversité (Polynésie 1ère)

plus d’infos sur https://biofetia.pf/

 

     # (En Polynésie, cinq spécialités du bac pro sont préparées : trois dans le domaine de la production aquacole, agricole ou horticole, une spécialité vente et une dernière en aménagement paysager). L’occasion d’un zoom sur une formation à l’agriculture syntropique qui s’est déroulée le 24 mai à Moorea. Il s’agit de planter des légumes, des fruits ou des tubercules en utilisant le moins d’eau et d’engrais possible. (Des formations ont aussi été données à des agriculteurs à Raiatea – renseignements auprès de la DAG)

Une formation agro forestière pour encourager l’agriculture syntropique (Polynésie 1ère)

En savoir plus : Connaissez-vous l’agriculture syntropique (ou agroforesterie successionnelle) ? En 30 ans, Ernst Gotsch a développé au Brésil une agriculture qui se définit par la création plutôt que par la destruction, par l’harmonie plutôt que le désordre. Un modèle imitant les forêts où les plantes sont toujours en croissance, et où la taille des arbres permet de fertiliser et d’accélérer leur pousse. Source: Life in Syntropy

L’agriculture syntropique, un modèle agricole révolutionnaire (Youtube) 2’56’’

 

 

       # Un colloque sur la recherche apicole en Polynésie française se tient vendredi 20 mai, dans l’amphithéâtre du lycée hôtelier à l’occasion de la journée mondiale des abeilles. Une trentaine d’apiculteurs locaux y participent. (…) Les abeilles sont pourtant de plus en plus menacées par les activités humaines, alors même qu’elles sont indispensables, contribuant à la pollinisation de 80% des fleurs et des plantes. (Les plantes endémiques semblent donner un miel de meilleur qualité et de meilleur goût…)

Suivez le colloque sur le miel pour la journée mondiale des abeilles (Polynésie 1ère)

 

 

      # Et oui, le solaire va peut-être aider les vaches à produire plus de lait. C’est un test qui est effectué en ce moment à la presqu’île. Ce test en situation est réalisé sur la ferme Agrisolaire à Taravao pour MahanaOHiupe lauréat de l’AAP fermes solaires.  Habituellement à  partir de 10h jusqu’à 16h du fait de la chaleur les bêtes arrêtent de s’alimenter et se mettent sous les arbres. Là elles continuent à brouter sous les panneaux! ce qui pourrait avoir des conséquences sur la production de lait. A suivre donc…

{petit clin d’oeil} Du solaire pour une meilleure production… de lait ? (Polynésie 1ère)

 

AvA-Infos, ouvrons nos regards à la planète

Les News du fenua durable
actualités, revues de presse