Des chiffres à méditer, une réflexion à partager

Réchauffement climatique, perte de la biodiversité, pollutions… Le fenua n’est pas à l’abri des conséquences d’une situation mondiale devenue préoccupante. Devons-nous, pour autant baisser les bras ? Le déni n’est pas une solution, la panique non plus. Mais la lucidité est une nécessité. Il faut se mettre « en transition », c’est une opportunité de changer le monde.

 

À l’échelle mondiale, les quatre dernières années sont les plus chaudes enregistrées depuis les premiers relevés météorologiques, en 1850. Les conséquences de ce réchauffement planétaire sont  lourdes, innombrables et inégalement réparties à travers les régions du monde. Les déséquilibres éco-systémiques qu’ils entraînent s’avèrent coûteux en vies humaines et engendrent des pertes écologiques et économiques importantes.

Qu’on en juge ! 15 à 37% de la biodiversité disparaitraient d’ici à 2050 : aujourd’hui un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont en danger. Réchauffement climatique, déforestation… les causes de cette érosion du vivant sont multiples. Le rythme actuel d’extinction est de 100 à 1.000 fois supérieur à ce qu’il a été en moyenne sur des centaines de millions d’années (source https://www.planetoscope.com/biodiversite ).

La prise de conscience et l’effort des pays est manifestement insuffisant. Une jeune Suédoise de 15 ans a ainsi harangué les délégués de la COP24 dans un discours qui a déjà fait le tour du monde : « Vous dites que vous aimez vos enfants plus que tout, mais vous détruisez leur futur devant leurs yeux ».

Discours de Greta Thunberg à la COP24 : quand les jeunes se mobilisent pour le climat (psychologies.com)

 

Les citoyens peuvent interpeller les pouvoirs publics…

Face aux dérèglements climatiques, les recours en justice se multiplient dans le monde contre l’insuffisance des mesures prises. Ainsi, fin décembre, “L’affaire du siècle” (laffairedusiecle.net) est une action en justice climatique face à l’État français menée par Notre affaire à tous, avec Greenpeace France, Oxfam France et la Fondation pour la nature et l’homme, afin de souligner la faute de l’État qui ne respecte pas ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique. La pétition en ligne avoisine les 2 millions de soutiens, un record !

 

Mais chacun doit aussi se mettre « en transition »…

 

Le pic pétrolier, le climat qui se dérègle, la biodiversité qui disparaît… Les scientifiques nous bombardent de nouvelles alarmistes, mais que faire ? Prenons-les enfin au sérieux, préconise Pablo Servigne, co-auteur de « Comment tout peut s’effondrer ». Mais pas de panique : même si le chemin n’est pas facile, il faut l’accepter, pour commencer à préparer le monde d’après.

Et il faut se mettre en transition, c’est une opportunité de changer le monde. Cela veut dire construire des « réseaux des temps difficiles ». C’est retrouver le lien aux autres, à la nature, avec nous-mêmes. C’est accepter l’interdépendance de tous les êtres. Quand une civilisation s’effondre, les bâtiments peuvent s’effondrer, il reste les liens humains.

À lire : « Tout va s’effondrer. Alors… préparons la suite » (Reporterre)

 


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