Des antennes à 700 Mhz pour la téléphonie mobile : un danger pour la population ?

Le Premier ministre de la France, Manuel Valls, a annoncé officiellement, mercredi 10 décembre, l’ouverture du marché de la télévision numérique terrestre (TNT) aux opérateurs de téléphonie mobile pour des fréquences micro-ondes de 700 MHz. Y a-t-il un risque pour la santé ? Une pétition-demande d’enquête a été lancée.

 

La bande-fréquence de 700 MHz, utilisée actuellement pour la TNT, sera transférée, via une mise aux enchères, en décembre 2015 aux opérateurs de téléphonie mobile. Une opération bienvenue pour ces sociétés commerciales qui voient là l’opportunité de répondre à la demande de consommateurs qui veulent pouvoir utiliser leur mobile sans restriction, sur le domaine public comme à la maison. Une acquisition justifiée notamment par l’explosion de l’utilisation d’Internet en mobilité et l’évolution des usages. L’opération ne va pas se faire dans l’immédiat puisque le transfert effectif de ces fréquences est prévu pour avoir lieu entre le 1er octobre 2017 et le 30 juin 2019, à l’exception de quelques zones où les opérateurs pourraient les utiliser dès avril 2016. On comprend très bien l’intérêt commercial pour ces sociétés. Et l’intérêt financier en jeu également pour le gouvernement qui va, au passage, récupérer 2,1 milliards d’euros, correspondant au prix de réserve fixé pour l’attribution de ces fréquences. Ce qui va lui permettre de compléter le budget du ministère… de la Défense. Mais qu’en est-il sur le plan sanitaire ?

Une pétition publique pour demander une enquête sanitaire

Des associations s’inquiètent de l’impact en termes de pollution électromagnétique d’une telle utilisation. Une pétition a même été lancée sur le site petitionpublique.fr. « Jusqu’ici, les fréquences micro-ondes très nocives en 700 MHz sont ou ont été exploitées par les émetteurs de TNT implantés sur des points hauts, situés loin, souvent à 10 ou plusieurs dizaines de kilomètres des zones habitées ». Nommées « fréquences en or » en raison de leur extrême pouvoir de pénétration allant de 420 à plus de 500 mm, soit environ 0,50 m dans l’ensemble des matériaux de construction, ces fréquences pourraient représenter un grave danger pour les populations urbaines (…) ». Des fréquences bien au-dessus que ce que préconisent les études les études scientifiques qui mettent en garde les utilisateurs de téléphones mobiles sur les dangers que coure leur cerveau avec un tel niveau. En conséquence de l’installation de telles antennes, outre les perturbations qu’elles peuvent entraîner pour les électro-hyper-sensibles (EHS) , « beaucoup de personnes et d’enfants résidant dans les zones proches autour des antennes relais seront encore plus irradiés, voire très fortement irradiés dans la zone hyper dangereuse dite de transition… ». 

La pollution électromagnétique, un risque sanitaire émergent

La pollution électromagnétique est pourtant de mieux en mieux définie comme risque sanitaire majeur émergent, ainsi que vient de le rappeler l’UNESCO lors du récent Colloque anniversaire des dix ans de l’Appel de Paris, en s’appuyant sur les meilleurs experts scientifiques internationaux sur le sujet. On peut lire à ce propos le rapport établi à l’occasion de colloque : Champs électromagnétiques et santé, Le nouveau paradigme .

En savoir plus
Dix ans après l’Appel de Paris, le cancérologue Dominique Belpomme, l’un des fondateurs de l’Appel de Paris, explique sur lepoint.fr : « Nous pouvons maintenant affirmer avec une quasi-certitude que les champs électromagnétiques sont néfastes pour la santé ».

– Alternative santé.fr : Les fréquences en or, armes de destruction massive

Source des données techniques : Next-Up, organisme indépendant, collaborant étroitement avec la Criirem et la Criirad.

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