Associations, institutions, particuliers… se mobilisent pour la protection de la nature: l’association Manu poursuit ces actions de dératisation pour la protection des oiseaux ; à Moorea, on se préoccupe de la situation d’envahissement de la petite fourmi de feu ; la Direction de la Biosécurité agit pour empêcher l’infestation des cocotiers par des insectes xylophages ; Herehia Helme scrute l’état de santé de deux rivières de Tahiti ; Titouan Bernicot, fondateur de Coral Gardeners, a été choisi pour participer aux « Young activity summit » ; à Nuku Hiva, un mariage éco-responsable pour Hinenao Kimitete et Tehotu Tauraatua ; à Moorea, l’écomusée Te Fare Natura flirte avec le thème de Halloween ; à Raiatea, projet d’un nouvel écolodge ; à Moorea, des projets immobiliers contestés.
# L’association Manu a mené une mission à Ua Pou afin d’étudier la faune et la flore de 3 motu qui seront dératisés l’année prochaine. Le but est d’en faire des sanctuaires pour oiseaux marins. Éradiquer le rat du Pacifique pour faire de certaines îles marquisiennes des sanctuaires pour les oiseaux marins. (…) Car les petits rats du Pacifique y prolifèrent et sont de terribles prédateurs pour les oiseaux marins. Ils mangent leurs oeufs et leurs poussins. C’est ainsi qu’ils sont à l’origine de la disparition d’espèces d’oiseaux marins rares. (…) Protéger les oiseaux, c’est donc aussi protéger tout un éco-système dont les Marquisiens bénéficieront dans les années à venir.
ATTENTION ! lors de la dératisation, au moment de la distribution de raticide, il sera interdit aux habitants de pêcher et de manger les crabes pendant 6 mois.
La sanctuarisation des motu marquisiens passe par leur dératisation (Polynésie 1ere)
# Une rencontre – avec le maire et les maires délégués, un collectif d’agriculteurs de l’île mené par Bobby Haring, des agents de l’Environnement, de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL) et de la Direction de l’agriculture (DAG) – s’est tenue (…) à la mairie de Teavaro pour faire un point sur la situation d’envahissement de la fourmi de feu et en particulier sur les zones infestées connues et travailler sur un plan de grande envergure pour combattre cette invasion de plus en plus inquiétante. (…)Pour les agriculteurs la présence en pleine expansion de la fourmi de feu est l’affaire de tous et est devenue urgente.
Moorea : La petite fourmi de feu inquiète les agriculteurs (La Dépêche)
# La Polynésie française est à l’un des rares territoires du Pacifique Sud à ne pas être infesté par des insectes xylophages du cocotier. Ces insectes hautement nuisibles aux cocotiers, pandanus et autres palmiers sont couramment introduits et disséminés par l’intermédiaire des navires, des aéronefs et de leurs chargements. Au regard des conséquences catastrophiques qu’engendrerait l’introduction de cet organisme sur la biodiversité et la production de coprah de la Polynésie française, les moyens de transport et marchandises susceptibles de véhiculer ces insectes doivent être systématiquement traités. La Direction de la Biosécurité assure donc une veille sanitaire afin d’identifier les pays, territoires et zones infectés par cet insecte et, par conséquent, les navires, aéronefs et marchandises concernés par les mesures de lutte afférentes. Au regard des dernières données publiées par les organismes internationaux compétents, le Conseil des ministres vient donc mettre à jour la liste des pays, territoires et zones infectés.
Lutte contre les insectes xylophages du cocotier (Présidence.pf) CM du 3/11
# La 8e campagne de pêche scientifique réalisée dans la vallée de Papeno’o et de la Vaihiria montre la bonne santé de la faune aquatique de ces rivières (…) Herehia Helme, l’experte environnement hydroélectricité de la société Marama nui, revient du cœur de l’île avec, dans sa besace, des chiffres rassurants. La thésarde, que nous avions déjà suivie dans les cours d’eau de Papeno’o, entre 2014 et 2017, a poursuivi ses travaux scientifiques, ces deux dernières années, et accumule désormais des connaissances précieuses sur les poissons et crustacés de cette vallée. (…) Si les résultats semblent stables, Herehia va pouvoir faire des recommandations à ses collègues de Marama nui, lors des opérations d’entretien des infrastructures hydroélectriques, et aura en main un état des lieux, avant la construction du nouveau barrage à la côte 95, si ce projet voit le jour. L’accumulation des données permettra un jour aussi d’en savoir un peu plus sur la vie des anguilles, que l’on connaît encore bien peu.
Papeno’o : La bonne santé de nos rivières (La Dépêche)
Titulaire d’un doctorat dont la thèse s’est portée sur les anguilles, Herehia Helme est désormais en charge de l’environnement au sein de la société Marama Nui. Son rôle est de limiter les impacts environnementaux des travaux de la société de production d’énergie hydroélectrique. La jeune docteure explique à Femmes de Polynésie comment elle a fait de l’environnement une priorité dans sa société.
Herehia Helme, taote protectrice (femmesdepolynesie.com)
# Titouan Bernicot est le fondateur des jardiniers du corail. Son action a été repérée au niveau international. Il a été choisi pour participer aux « Young activity summit » à Genève dans un mois. Il va partager son expérience avec 5 jeunes leaders en vue sur les thèmes de la responsabilité sociétale. Ils sont un peu les agents de communication du corail polynésien, menacé par le réchauffement climatique. Et voici le dernier moyen qu’ils ont trouvé pour renforcer le lien entre l’internaute, et le corail : une caméra sous marine qui filme en direct les boutures adoptées sur internet.
(…) L’aventure Coral gardeners a débuté il y a 4 ans pour Titouan Bernicot et ses bénévoles. Quatre ans de sensibilisations, qui ont porté leurs fruits. (…) Dans moins d’un mois, au sommet des jeunes activistes, à Genève, le message de ces jardiniers du lagon prendra une tout autre mesure.
Titouan Bernicot : portrait d’un jardinier du corail (Polynésie 1ere)
# Le week-end (du 24 octobre), Hinenao Kimitete et Tehotu Tauraatua se sont unis pour la vie et ont fait rimer amour et protection de l’environnement en proposant à leurs convives un mariage éco-responsable avec notamment une décoration originale 100% recyclée.
Digne fille de Lucien Roo Kimitete (ancien maire de Nuku Hiva disparu en mai 2002), fervent défenseur de la culture marquisienne, et de Debora Ellacott Kimitete très impliquée dans la défense de l’environnement, Hinenao ne pouvait tout simplement pas se satisfaire d’un mariage ordinaire. Ainsi, avec l’aide de son amoureux Tehotu, de ses amis, de sa famille et en particulier de sa sœur ainée Aumiti qui a coordonné toutes les activités de recyclage, Hinenao s’est affairée pendant de longs mois à préparer une décoration éco-responsable avec pour mot d’ordre “zéro plastique”.
Une union écologique à Nuku Hiva (Tahiti Infos)
# Te Fare Natura a organisé sa soirée Halloween dans la soirée de dimanche à lundi. L’écomusée a profité de cette fête pour présenter au public plusieurs « créatures obscures », maritimes notamment, à travers différentes activités ludiques. Près de 500 personnes, dont beaucoup d’enfants, ont répondu présent à cette soirée effrayante. (Il) a organisé dimanche soir une soirée Halloween placée sous le thème de “la découverte des créatures obscures”. À cette occasion, les 500 visiteurs présents ont pu bénéficier de quelques ateliers ludiques, en plus des espaces habituels proposés dans l’écomusée.
Des créatures effrayantes au Fare Natura (Tahiti Infos)
# C’est prévu pour 2023. Un couple d’investisseurs a le projet d’un nouvel écolodge à Tumaraa. La pose de la première pierre a eu lieu en présence des autorités locales. À Tumaraa sur l’île de Raiatea, 15 ecolodges et une grande villa de luxe devraient voir le jour en 2023. Le tout à côté d’une plage de sable blanc. Ce projet touristique est important pour la commune.
Raiatea : un nouvel ecolodge va sortir de terre (Polynésie 1ere)
Luxe et écologie : le Apatoa Beach & Garden Village, hôtel 4 étoiles, devrait ouvrir ses portes en 2023. (…) Le futur hôtel – un projet privé et familial – doit permettre de proposer un produit axé sur le luxe et l’écologie et intégrera les 3 dimensions fondamentales du développement durable que sont l’économie, l’écologie et le social.
Un hôtel 4 étoiles en projet à Raiatea (TNTV)
Le ton n’est plus le même à Moorea où des projets immobiliers et hôteliers font grincer des dents…
# Elle était reportée mais finalement (la manifestation) a bien eu lieu sur la plage de Temae à Moorea. Samedi 23 octobre, quelques 200 personnes se sont rassemblées pour dire non à la spéculation foncière.
Moorea : les opposants aux projets immobiliers mobilisés (Polynésie 1ere)
Des projets en inadéquation avec le pouvoir d’achat local, les difficultés d’accès au logement et les risques d’atteinte à la biodiversité qu’ils représentent.
Lors d’une réunion organisée à Teavaro, les pêcheurs de Moorea ont exprimé à leur tour leurs inquiétudes face aux projets immobiliers sur l’île, en raison notamment des risques de pollution du lagon. Les représentants des différents comités de pêche présents appellent tous les pêcheurs de l’île à venir manifester pour la cérémonie du Tāhei ‘autī ia Moorea le 13 novembre à Temae. Une réunion entre les représentants des comités de pêches et des membres du Collectif d’association de Moorea (Cascem) a eu lieu mercredi soir (3 novembre) dans les locaux de la commune associée de Teavaro. L’idée pour les participants était de discuter et de partager leurs points de vue sur les différents projets immobiliers en cours sur l’île. La majorité des pêcheurs ont ainsi pu exprimer à travers ces échanges de leurs inquiétudes vis-à-vis de ces projets. Parmi leurs craintes, notamment, la non prise en compte de leurs besoins par les autorités politiques, les problèmes d’accès à la mer ou encore les impacts directs sur leur activité de pêche.
Les pêcheurs de Moorea contre les projets immobiliers (Tahiti Infos)
La plage de Temae, habituée à la quiétude des nageurs et des enfants, sera une fois encore le théâtre de divergences de positions quant au développement de l’île. Alors que le « tahei ‘auti », événement organisé par différents collectifs et soutenu par l’Église protestante ma’ohi, doit se concrétiser le 13 novembre par la présence d’une longue tresse de auti pour symboliser l’union du peuple de Moorea qui dit « non aux projets immobiliers » prévus à Moorea, un nouveau collectif, le Faa hotu ia Eimeho nui, présidé par Patrick Poroi, a déposé une demande de manifestation pacifique à la mairie de Moorea « pour la défense de la création d’emplois et du développement économique de l’île de Moorea ».
Contre-manifestation à Moorea (La Dépêche)
Pour rappel : Des associations sur le front de la contestation (AvA-Infos)
Félicitation !