Dengue, zika, chikungunya : les scientifiques veulent en finir avec ces fléaux

Le séminaire international sur les maladies infectieuses qui s’est tenu à Faa’a, du 12 au 14 novembre, a réuni une cinquantaine de participants (médecins, chercheurs, représentants d’organisations internationales comme l’OMS…) venus des territoires du Pacifique et d’Europe pour débattre, particulièrement, au sujet des virus transmis par les moustiques. Ces échanges avaient pour objectif de permettre de standardiser l’alerte, le diagnostic et la prévention des grandes épidémies. Une tâche difficile, quand l’on sait que la contamination de virus par les moustiques est en relation avec la globalisation des échanges. Cette rencontre est organisée par l’Institut Louis-Malardé, dans le cadre du programme européen PACE-Net Plus qui a pour objectif, notamment, de favoriser le dialogue entre partenaires européens et régionaux.

Alors que dengue, zika, chikungunya ont franchi le stade d’épidémie, en Polynésie française aussi, il importe aux responsables de la santé publique de pouvoir prévoir ces pandémies en faisant des projections, des modélisations comme elles existent déjà pour la grippe. Le programme a aussi pour objectifs de faire émerger des priorités communes, et de renforcer la coordination scientifique et technique entre l’Europe et la région Pacifique. Avec, à la clé, des financements européens pour y faire face. A ces fins, on y a effectué un état des lieux des connaissances acquises, et des recherches en cours quant aux connaissances acquises, à leurs agents infectieux, leurs traitements et leurs moyens de préventions.

Dans le même registre, La Dépêche de Tahiti fait état des recherches du laboratoire d’entomologie médicale de l’institut Louis-Malardé menées depuis 2007 pour venir à bout de l’Aedes polynesiensis, l’un des moustiques vecteurs notamment de la dengue et du chikungunya. Une expérience pilote a été menée sur l’atoll de Tetiaroa – en collaboration avec l’hôtel The Brando – où un premier lâcher de moustiques stérilisants a eu lieu en 2012, avec des résultats concluants. Cette technique consiste à infecter le moustique mâle d’une bactérie présente naturellement sur d’autres espèces, la Wolbachia, ce qui a pour conséquence de le rendre stérile et stérilisant. L’an prochain, un apport massif de ces moustiques devrait avoir de grandes chances de réduire très fortement la population d’Aedes polynesiensis.

Dengue, zika, chikungunya : trois arboviroses portées par les moustiques Aedes : Lire l’article de Tahiti Infos

Pour en savoir plus

– « Les scientifiques ont découvert que le virus s’attaquait aux macrophages et aux cellules dendritiques, qui jouent un rôle capital dans le système immunitaire », explique-t-on sur le site maxisciences.com. « Ces cellules ont la capacité de s’infiltrer dans diverses zones de l’organisme : articulations, muscles, foie… d’où l’intensité des douleurs et la durabilité de la maladie ». 

Une alternative qui semble intéressante dans la lutte antvectorielle :
Connu sous le nom de Leptolegnia chapmanii, un champignon aquatique serait tout particulièrement efficace pour tuer les larves de moustiques et s’attaquerait à pas moins de 15 genres d’insectes différents y compris Aedes aegypti et Aedes Albopistus, également connu sous le nom de moustique tigre. Ce qui éviterait l’utilisation de produits insecticides chimiques, nuisibles pour l’environnement..!

 

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