Le fenua est confronté à des problèmes récurrents de déchets abandonnés, et donc de pollution, dont la gestion n’est pas suffisamment bien traitée. Pour preuve, ces tonnes toujours ramassées régulièrement dans la baie de Vaitupa, à Faa’a, ou encore les fleurs artificielles plus ou moins abandonnées dans les cimetières. La Chambre territoriale des comptes (CTC) a réalisé un tour d’horizon des actions ou inactions dans ces matières. Des solutions émergent cependant, qu’il reste à mettre en place de manière massive…
DES PROBLÈMES…
+ L’association sportive Tefana chasse sous-marine organisait la 16e édition des Tefana Water Days samedi. 4,7 tonnes de déchets ont été ramassés dans la baie de Vaitupa, sur terre et dans l’eau. (…) Beaucoup de pneus ont été ramassés comme chaque année, dont de très gros pneus d’engins de chantier. (…) Tous ces déchets ont été récupérés par la mairie de Faa’a qui se chargera de leur tri et de leur traitement. Les années précédentes, l’association récupérait entre six et huit tonnes de déchets. La baisse de cette 16e édition pourrait être un bon signe mais Havaiki Atger attend de voir ce que donneront les ramassages des années suivantes. Pour les bénévoles, les sentiments sont toujours mitigés entre la satisfaction de faire une bonne action et le découragement de voir autant de déchets, chaque année, sur le littoral et le lagon.
Les bénévoles des Tefana Water Days ramassent 4,7 tonnes de déchets (Radio 1)
Pneus, grillages, plastiques, chaises, canettes de bière… Dès la première heure, plusieurs kilos de détritus en tout genre sont ramenés à terre puis pesés. « C’est hallucinant tout ce qu’on peut trouver dans la mer (…) On a même remonté des éviers !« , confie Hereiti.
Nettoyage du lagon de Vaitupa (Polynésie 1ere)
+ Elles sont des déchets qui pullulent dans les dépotoirs au mois de novembre… Les fleurs artificielles, en plus d’être une source de pollution, concurrencent tous les ans la production locale. La Direction de l’agriculture et la CAPL veulent aujourd’hui mettre un terme à ce marché concurrentiel.
Concurrentes des naturelles, les fleurs artificielles sont une source de pollution (Polynésie 1ere)
+ Pour la Toussaint, les fleurs artificielles, qui sont majoritairement utilisées pour leur durabilité, sont aussi cause de pollution. La DAG et la CAPL veulent inciter les familles à se tourner plutôt vers les fleurs naturelles, si possibles de production locale.
Fleurs artificielles : Un impact environnemental méconnu (La Dépêche)
+ Dans son rapport sur la gestion du Pays en matière d’eau, d’assainissement et de déchets entre 2015 et 2020, la Chambre territoriale des comptes (CTC) réalise un tour d’horizon des actions ou inactions dans ces matières. L’examen, plus approfondi sur la problématique des déchets, met en lumière une absence de formalisation d’une politique stratégique, des trous normatifs non bouchés, ou encore de nombreuses actions incohérentes ou au point mort… Florilège.
Déchets : le grand surplace (Tahiti Infos)
+ Dans son dernier rapport sur la gestion du Pays en matière d’eau, d’assainissement et de déchets entre 2015 et 2020, la Chambre territoriale des comptes (CTC) a examiné les contrôles des infractions environnementales réalisés par le Pays. Pour la juridiction, ce contrôle est “lacunaire” et “a même régressé » ces cinq dernières années. (…) Pour la CTC, la Direction de l’environnement (Diren) “n’a pas défini de stratégie de contrôle”, que ce soit par type de structure, par zone ou de thèmes de contrôle. Faute d’orientations, difficile de passer à l’action. Les contrôles sont considérés par les magistrats comme “lacunaires”. (…) Par ailleurs, La CTC note qu’“aucune donnée sur la mise en œuvre de ces contraventions n’a été identifiée dans les comptes des communes, ce qui laisse supposer que ces contraventions environnementales ne sont que très rarement mises en œuvre” alors que “les infractions semblent pourtant nombreuses”. (…) Des chiffres qui pourraient repartir à la hausse en augmentant les moyens dédiés à la lutte contre la pollution. Si le Code de l’environnement a prévu la mise en place de gardes-nature et de gardes-particuliers chargés de surveiller et constater des infractions, la CTC note que “la Polynésie française n’a pas souhaité mettre en place ces gardes”, car cela nécessiterait, selon la Diren, des créations de postes…
Les contrôles environnementaux du Pays régressent (Tahiti Infos)
DES SOLUTIONS…
+ Chaque Polynésien rejette en moyenne, chaque année, dans l’atmosphère, des gaz à effet de serre (GES) à hauteur d’environ 10 tonnes d’équivalent Co2 (dioxyde de carbone), un chiffre très proche de ce qui est observé dans l’Hexagone. « La consommation de produits locaux est le plus gros levier d’action contre cette pollution », a expliqué (…) Teiki Sylvestre-Baron, le responsable de l’Observatoire polynésien de l’énergie. (…). « Le premier poste le plus émetteur de GES, c’est la consommation de produits importés, notamment les métaux, les véhicules, le matériel électronique ou informatique » (…) Arrive en deuxième position le secteur des produits alimentaires… (…). Le Plan de transition énergétique du Pays prévoit 75 % d’énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique à l’horizon 2030 et une réduction de moitié des GES. (…). Il reste un « réel travail » à réaliser sur les énergies renouvelables, mais aussi sur l’isolation des bâtiments, les transports routiers…
Les produits locaux, « plus gros levier d’action » contre la pollution (Dépêche)
+ Les produits alimentaires ou non-alimentaires restés invendus par les opérateurs économiques, bien qu’ils soient encore propres à la consommation humaine, sont parfois perdus alors qu’ils pourraient faire l’objet de dons à des familles démunies. (…) En rendant obligatoire et en organisant le don des produits invendus, le projet de loi du Pays entend promouvoir la solidarité et le partage en suscitant la mobilisation d’un nombre plus important d’opérateurs économiques et de structures oeuvrant contre la pauvreté. (…) Ce projet de loi de Pays visant à promouvoir l’effort de solidarité par le don des invendus a été soumis à l’avis des membres du CESEC et a recueilli un avis favorable à l’unanimité.
Projet de loi du Pays sur le don des invendus (presidence.pf)
+ Les composteurs individuels sont enfin disponibles à la mairie de Mahina. Les familles intéressées peuvent en faire l’acquisition au prix de 5 000 francs CFP. (…) Grâce à ce dispositif, Mahina veut encourager les familles à produire leur propre compost, ce qui va également permettre de réduire le volume des déchets organiques dans les poubelles de la commune.
Mahina – Valorisation des déchets ménagers : Mise en vente des composteurs (La Dépêche)
+ À Moorea, c’est la première fois que cette opération est menée. Pour sa quatrième édition, l’opération ‘ete s’est déplacée au centre Pererau à Moorea. Un premier atelier de tressage s’est déroulé samedi 16 octobre. L’occasion pour les participants de fabriquer des sacs en fibre naturelle pour remplacer les sacs plastiques.
Opération ‘ete : une première à Moorea (Polynésie 1ere)
+ Le lycée agricole de Nuku Hiva a célébré la 15e édition de sa journée verte, avec pour thème « Objectif Zéro Déchet ». Une manière de mieux comprendre l’importance du tri des déchets sur une île au bout du monde… (…) Et si les déchets avaient une vie après la mort ? Les élèves du lycée agricole en sont persuadés. Il leur faut maintenant convaincre. (…) A l’heure où les Marquises veulent être classées au patrimoine mondial de l’Unesco, la notion d’écocitoyenneté prend tout son sens.
Nuku Hiva : objectif zéro déchet (Polynésie 1ere) actualisé le 23/10
+ Depuis la mission des nettoyages des plages organisée par la TSP en décembre dernier, la commune de Rikitea a à cœur le nettoyage de son espace maritime. C’est pour cela qu’une campagne de collecte des déchets perlicoles est organisée dès le mois de novembre. En amont du ramassage, une campagne d’information et de sensibilisation auprès de la population a pu se faire dès la semaine dernière. C’est un total de 300 m3 de déchets que la commune prévoit de rapatrier à Tahiti via les goélettes commerciales qui desservent l’île. Les déchets de type grillages, collecteurs ou cordages devront être nettoyés pour ensuite être rassemblés avant le rapatriement.
Mangareva mène la chasse aux déchets perlicoles (TNTV) actualisé le 23/10
Félicitation !