Le dossier des essais nucléaires et de leurs conséquences sanitaires et environnementales en Polynésie française a évolué avec la visite du chef de l’État, en février dernier. Mais les annonces qu’il a faites concernant leur « réparation » ne satisfont pas totalement les associations Moruroa e tatou et 193.
En juillet prochain, 20 ans après le dernier essai nucléaire français dans le Pacifique, seront commémorés les 50 ans de la première bombe atomique expérimentée en Polynésie française, le 2 juillet 1966. Une quarantaine d’essais atmosphériques et environ 150 essais souterrains n’ont pas été sans causés des dégâts environnementaux et sanitaires, malgré l’assurance par l’État d’essais « propres ». Lors de sa visite, en février dernier, François Hollande a reconnu qu’il était « bien légitime que la France puisse réparer un certain nombre de conséquences qu’elles soient sociales, sanitaires et économiques« . Les associations polynésiennes Moruroa e tatou et 193, priées de rester discrètes par les autorités de l’État, ont voulu néanmoins interpeller le Président de la République. Rappelons que l’association 193 a initié une demande de référendum sur la question du nucléaire en Polynésie française qui a déjà, réuni plus de 30 000 signatures.
– Les associations peu convaincues sur le nucléaire (Radio 1)
Les médias locaux et internationaux ont publié de nombreux articles qu’il serait fastidieux de citer ici. D’autant qu’AvA-Infos ne traitera pas ici des aspects économiques et politiques du sujet. Voici néanmoins un article qui résume la situation épidémiologique et environnementale :
– Mururoa et Fangataufa : vingt ans après les essais nucléaires, Hollande prié de « s’excuser » (France 24)
Bruno Barillot – ancien délégué aux conséquences des essais nucléaires pour le gouvernement polynésien et chercheur à l’Observatoire des armements a demandé au Président de la République d’ « aller plus loin ! ». Il a rédigé et publié sur le site Internet de l’Obsarm ce dossier qui s’ intéresse aux conséquences sur les personnes les plus fragiles – enfants et femmes – qui sont d’autant plus préoccupantes qu’elles comportent des risques d’atteintes génétiques affectant les générations suivantes.
– Essais nucléaires : les atteintes aux enfants (obsarm.org)
Félicitation !