Conférence des Nations Unies sur les océans : « plus d’ambition… »

Après le Blue Climate Summit qui s’est tenu en mai (à Tahiti, Moorea, Raiatea et sur le Paul Gauguin), un autre événement consacré à la même thématique – la sauvegarde des océans -, mais d’ampleur mondiale celui-ci, s’est tenu fin juin à Lisbonne. La « Conférence des Nations Unies sur les océans », à laquelle participait la Polynésie française, avait pour objectif de mettre en œuvre des solutions innovantes fondées sur la science, dont le besoin se fait cruellement sentir, afin d’ouvrir un nouveau chapitre de l’action mondiale en faveur des océans. On retrouvera ici les articles consacrés par la presse locale à cette conférence internationale.

# Une revue de presse en date du 1er juin a déjà été consacrée à l’annonce de cet événement, les articles cités en précisant les objectifs. Il est fait ici état des différentes interventions de la délégation polynésienne et des propositions évoquées à l’occasion de cet événement dont il est néanmoins tiré un bilan mitigé. Les articles cités dans cette revue de presse ont grandement relayé des communiqués du gouvernement mais ont porté des éclairages complémentaires sur cette conférence internationale. En fin d’article, le bilan tiré par le ministre en charge de l’Environnement.   

Participation polynésienne à la conférence de l’ONU sur les océans (AvA-Infos) article du 1er juin

Pour rappel, de telles revues de presse constituent une base de données destinée aux lecteurs qui souhaitent approfondir les thématiques traitées en disposant d’un maximum d’informations (chercheurs, étudiants, enseignants…). En attendant des travaux de synthèse, le grand public curieux y trouvera aussi une occasion de renforcer ses connaissances en la matière. Il s’agit d’une problématique, certes complexe, mais d’importance puisqu’elle concerne ni plus ni moins l’avenir de l’Humanité.
 

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# Le ministre de l’Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu a participé à la conférence des Nations unies sur les océans, qui s’est tenue du 27 juin au 1er  juillet à Lisbonne, au Portugal. Changement climatique, surpêche, implication des populations locales, collaborations entre pays, voici ce qu’il faut retenir de cette semaine d’échanges et de rencontres. Zoom sur 4 thématiques : • Changement climatique • Surpêche • Impliquer les populations locales • Rencontres et collaborations

Conférence de l’ONU sur les océans : ce qu’il faut retenir de la participation de la Polynésie (Tahiti Infos)

– Dans le cadre de la Conférence de l’ONU sur les Océans qui se poursuit à Lisbonne au Portugal, le directeur des ressources marines est intervenu au nom de la Polynésie dans le cadre des dialogues interactifs consacrés à la thématique « Améliorer la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources en appliquant le droit international, comme en témoigne la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ». Dans son allocution, alors qu’il rappelait tous les efforts accomplis par la Polynésie française pour la protection et la gestion de ses espaces et de ses espèces, Cédric Ponsonnet a ajouté que tout cela ne pouvait pas suffire si, dans les eaux internationales, les abus se poursuivent et menacent les équilibres établis dans les zones économiques exclusives des pays. Il n’est ainsi pas juste de demander aux pays insulaires de porter des efforts supplémentaires de conservation, alors que par ailleurs ils sont les premières victimes du changement climatique et de la surpêche qui ne sont pas de leur fait. (+ texte de l’allocution de Cédric Ponsonnet : Dialogues interactifs- Améliorer la conservation et l’utilisation durable des océans et de leurs ressources en appliquant le droit international, comme la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer)

Un “appel à la communauté internationale pour mettre en place des aires marines protégées dans la haute mer” (TNTV)

– Dans le cadre de la Conférence de l’ONU sur les Océans qui se poursuit à Lisbonne au Portugal, le ministre de la culture, de l’environnement et des ressources marines, s’est exprimé en séance plénière de la conférence pour proposer d’élever l’océan au rang d’héritage de l’humanité. Commençant par un message en Reo Tahiti : “‘o te miti nei ra te marae mo’a roa, ‘e te hanahana o teie nei ao, (ē) vāhi hāhano, (ē) vāhi ra’a, (ē) fa’atupura’a manava hirahira. La mer est le Marae, l’ultime sanctuaire et la splendeur du monde. Il est symbole de mystère, symbole de respect, car il éveille la conscience de l’espace”, le ministre Heremoana Maamaatuaiahutapu a énoncé les réalisations des différents gouvernements polynésiens successifs en vue de protéger et de gérer durablement nos espaces et nos espèces. (…) Après cette présentation, il a interpelé la communauté internationale sur la question de la haute mer et a finalement demandé de ne plus considérer cet espace “comme libre de tous nos excès”, mais de l’élever “au rang d’héritage de nos générations futures”. (+ texte du discours du ministre)

« Élever la haute mer “au rang d’héritage de nos générations futures”(TNTV)

– Le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a rencontré jeudi matin en réunion bilatérale, Tanya Plibersek Ministre australienne de l’environnement et de l’eau, dans le cadre de la conférence des Nations Unis sur l’Océan, à Lisbonne. (…) Le ministre a exposé les ambitions de la Polynésie de développer le secteur de l’aquaculture insulaire en particulier et d’établir des collaborations avec les spécialistes australiens de l’aquaculture tropicale. (…) Il a également évoqué les problèmes de pollutions et de traitement des déchets au fenua et la nécessité de mettre au point des systèmes de traitement qui puissent être déployés à l’échelle de nos îles. (…) Enfin, la surveillance de l’environnement et la réhabilitation des récifs coralliens ont été abordés, l’Australie étant techniquement très au point sur ces sujets et qui a confirmé qu’elle pourra apporter son soutien à la Polynésie française.

Heremoana Maamaatuaiahutapu rencontre la ministre australienne de l’environnement (TNTV)

– En marge de la Conférence de l’ONU sur les Océans qui se poursuit à Lisbonne au Portugal, le ministre des Ressources naturelles et du travail des îles Vierges britanniques, Melvin Turnbull, a sollicité une rencontre avec le ministre de la Culture, de l’environnement et des ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu. (…) Territoire britannique situé dans les Caraïbes, les îles Vierges britanniques partagent avec la Polynésie française les mêmes difficultés et doivent faire face aux mêmes défis. Les discussions ont porté sur la possibilités de créer des liens d’échange d’expériences entre les deux territoires face au changement climatique et pour la préservation de l’environnement et de porter un message commun des îles auprès des instances internationales pour mieux se faire entendre.

Heremoana Maamaatuaiahutapu rencontre le ministre des îles Vierges britanniques (TNTV)

– Le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a rencontré Ariel Fuchs, expert consultant en sciences et technologies marines pour le CNES, dans le cadre de la conférence des Nations Unis sur l’Océan à Lisbonne. La stratégie de déploiement du spatial dans les territoires ultramarins est aujourd’hui renforcée et associée à la stratégie maritime du programme “Connect by CNES”, placé dans la sous-direction New Space et Ecosystèmes pilotée par Thomas Fouquet au sein de la nouvelle Direction de la Stratégie du Centre National d’Études Spatiales (CNES). (…) Ce projet s’intègre dans une coopération avec la French Tech de Polynésie française qui doit permettre d’identifier le type de données qui sont recherchées par le territoire et ses entreprises. (…) Connect by CNES offre un accès privilégié à l’expertise des laboratoires techniques du CNES en observation de la Terre, télécommunications et géolocalisation. Le déploiement d’un programme innovant de surveillance de l’environnement à partir des satellites mais aussi de drones aériens et sous-marins est envisagé en collaboration avec la Nouvelle-Calédonie et l’Australie. Une convention de collaboration sera signée lors des Tech4Islands programmés en octobre prochain.

Une convention de collaboration entre Tech4Islands et le CNES Une convention de collaboration entre Tech4Islands et le CNES (TNTV)

– En marge de la Conférence de l’ONU sur les Océans qui se termine à Lisbonne au Portugal, le Ministre de la culture, de l’environnement et des ressources marines, Heremoana Maatuaiahutapu s’est exprimé au nom de la Polynésie française dans le cadre d’un événement organisé par le Global Islands Partnership (GLISPA). GLISPA est un partenariat d’îles réparties partout à travers le monde chargé de construire et renforcer des partenariats qui mettent en œuvre des objectifs mondiaux de résilience, de conservation et de durabilité sur les îles, en particulier les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. GLISPA aide ses membres à élaborer des stratégies pour attirer l’attention et le soutien du monde entier sur les solutions et initiatives insulaires, en particulier par le biais de grandes réunions et conférences internationales. (…) Le ministre a rappelé l’importance de l’implication des populations locales dans les projets de conservation de l’environnement. Il a ainsi cité deux exemples emblématiques, celui des Rahui dont on assiste la renaissance partout au Fenua et celui du comité de gestion de la Réserve de Biosphère de la commune de Fakarava. (+ le texte du discours du ministre – Surmonter l’incertitude de la gouvernance des projets de conservation à grande échelle – une perspective de leader pour le dialogue)

“Impliquer le plus possible les populations locales” pour les espaces protégés du fenua (TNTV)

– Le ministre de la Culture, de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a participé à une conférence de l’OCTA en marge de la conférence sur les océans organisée par l’ONU à Lisbonne. L’OCTA rassemble les gouvernements des 13 pays et territoires d’outre-mer de l’Union européenne. Ils sont situés dans le Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna), dans les Caraïbes (Aruba, Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Barthélemy, Sint Eustatius et Sint Maarten), dans l’Atlantique Nord et l’Arctique (Saint -Pierre-et-Miquelon et Groenland), ainsi que les régions de l’océan Indien et de l’Antarctique (Terres australes et antarctiques françaises). (…) Les océans et, implicitement, l’ODD 14, sont une priorité pour l’OCTA. Comme les océans sont de plus en plus affectés par le changement climatique, ces changements sont ressentis de manière disproportionnée par les PTOM. Nous sommes particulièrement vulnérables aux changements de température, de salinité de l’eau et de conditions météorologiques. La poursuite du réchauffement climatique augmentera la gravité et l’intensité des tempêtes, tandis que l’élévation du niveau de la mer menace les communautés côtières – qui représentent la grande majorité des PTOM. (…) Le ministre est intervenu pour souligner que la plupart des problèmes provoqués par le changement climatique sont communs à tous les insulaires et que nous avons les mêmes défis à relever

La Polynésie engagée au côté de l’OCTA dans la lutte contre le changement climatique (TNTV)

– Dans le cadre de la Conférence de l’ONU sur les Océans qui se poursuit à Lisbonne au Portugal, la Directrice de l’environnement Miri Tatarata est intervenue, (…) au nom de la Polynésie française dans le cadre des dialogues interactifs consacrés à la thématique ‘’Gérer, protéger, conserver et restaurer les écosystèmes marins et côtiers’’. « Aujourd’hui, à l’occasion de ces 20 ans du sanctuaire marin mis en place en 2002, la Polynésie s’engage dans un processus de protection, de conservation et de gestion durable des écosystèmes des récifs coralliens, en commençant par protéger les différentes espèces de coraux dont les peuples océaniens sont les gardiens. Mais tous ces outils de gestion, malgré un arsenal juridique existant, ne peuvent fonctionner qu’avec l’adhésion pleine et entière de la population. Ainsi une large place doit être donnée au dialogue, à l’écoute et au partage des connaissances qu’elles soient empiriques ou scientifiques, et les gestionnaires doivent apprendre à concilier les outils et savoirs traditionnels avec la mise en place d’outils modernes… » (Extrait de l’allocution de Miri Tatarata, publiée dans l’article)

“L’océan ne connaît pas de frontières” : Miri Tatarata à la conférence de l’ONU “L’océan ne connaît pas de frontières” : Miri Tatarata à la conférence de l’ONU (TNTV)

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Un Polynésien produit 11 tonnes d’équivalent CO2 par an. Un chiffre sensiblement identique à la moyenne nationale et bien au-dessus de la moyenne mondiale. « On est peu nombreux sur une petite surface, mais nous produisons autant de CO2 que n’importe quel Européen », insiste le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, pour qui les territoires insulaires doivent entendre qu’ils sont certes « victimes » mais néanmoins aussi « contributeurs » du changement climatique.

“Nous produisons autant de CO2 que n’importe quel Européen” (Tahiti Infos)

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# Le ministre de l’Environnement et des Ressources marines, Heremoana Maamaatuaiahutapu, a convié la presse jeudi matin afin de dresser son bilan de la conférence des Nations unies sur les océans, à laquelle il a participé la semaine dernière à Lisbonne. Appelé à intervenir à de nombreuses reprises, notamment sur la question de la pêche et de la gestion des espaces maritimes polynésiens, il a ainsi prouvé que les petits États insulaires du Pacifique sont surtout de grands continents océaniques… (Itw du ministre)

“Les autres pays s’intéressent beaucoup à notre filière pêche” “Les autres pays s’intéressent beaucoup à notre filière pêche” (Tahiti Infos)

– Le ministre de l’Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu a participé à la conférence des Nations unies sur les océans, qui s’est tenue du 27 juin au 1er juillet à Lisbonne, au Portugal. Changement climatique, surpêche, implication des populations locales, collaborations entre pays, voici ce qu’il faut retenir de cette semaine d’échanges et de rencontres. Un “échec collectif”. C’est ce qu’ont reconnu les dirigeants des pays ayant pris part à la conférence des Nations unies sur les océans, qui s’est tenue du 27 juin au 1er juillet à Lisbonne, au Portugal. Dans une déclaration à l’issue d’une semaine de discussions, ils ont ainsi déploré “un échec collectif dans la réalisation des objectifs liés aux océans” et ont admis être “profondément alarmés par l’urgence mondiale à laquelle les océans sont confrontés”. Réchauffement et acidification des eaux, pollution marine, surexploitation des stocks de poissons et diminution de la biodiversité marine sont autant de défis devenus urgents pour la communauté internationale, qui a appelé à “plus d’ambition face à l’état désastreux des océans”.

Quatre chapitres détaillés dans cet article : Changement climatique, Surpêche, Impliquer les populations locales, Rencontres et collaborations

Conférence de l’ONU sur les océans : ce qu’il faut retenir de la participation de la Polynésie (Tahiti Infos)

– Après une semaine de discussions et d’événements au Portugal, la conférence des Nations Unies sur les océans s’est achevée vendredi dernier à Lisbonne. Ce jeudi matin (4 juillet), l’heure était au bilan pour le ministre de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu qui est intervenu à plusieurs reprises lors de ces rencontres. Avec la création de Tainui atea et la multiplication d’aires marines protégées, la Polynésie est un exemple à suivre en matière de protection des Océans. À Lisbonne, le Pays qui s’est exprimé au nom des îles du Pacifique, a su se faire entendre au plus haut niveau international.

Conférence de l’ONU sur les océans : la Polynésie a porté la voix des pays du Pacifique (TNTV)

 

– Limite des abus en mer, ZEE, DCP dérivants… Après la conférence des Nations Unies sur les océans qui s’est achevée vendredi dernier à Lisbonne, le Ministre de la Culture et de l’Environnement chargé de la Jeunesse, des Sports et de l’Artisanat Heremoana Maamaatuaiahutapu était l’invité du journal (de TNTV). (…) Pour nous, protéger les océans ce n’est pas seulement pour aujourd’hui, c’est pour demain aussi. (…) Nous, la Polynésie française, nous avons demandé à ce que (la) zone internationale ne soit plus une zone où l’on peut faire tout et n’importe quoi, et que ça devienne un classement, un héritage pour nos générations futures. (revoir et lire l’itw du ministre)

Heremoana Maamaatuaiahutapu : “Je pense qu’il y a des sujets que nous seuls pouvons porter” (TNTV) reporté ici le 10 juillet

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