Pour ses dix ans, la Biennale Siana consacrée aux nouvelles technologies propose des expositions d’art numérique, des spectacles, des rencontres et un espace de dialogue entre chercheurs, professionnels des cultures numériques et artistes. On y trouvera des espaces de questionnement sur la place de la machine dans notre vie, notre environnement et notre perception du monde. Quels imaginaires et quelles pratiques, subversives, poétiques ou alternatives, la cohabitation en perpétuelle évolution avec la Machine génère-t-elle ? À Evry (en région parisienne), jusqu’au 30 avril.
« Au bruissement du monde des machines qui semblent de plus en plus nous gouverner, nous ne donnerons pas, comme les Grecs anciens, le nom du Dieu PAN, mais nous ouvrirons, au sein de cette Biennale, les espaces de questionnement sur la place de la machine dans notre vie, notre environnement et notre perception du monde. (…) En quelques décennies, notre société a connu un essor technologique sans précédent. Les TIC (technologies de l’informatique et de la communication) ont profondément modifié notre rapport à l’autre et à la connaissance, à l’espace et à nos modes de vies. Entre mythologie de l’informatique et (ré)appropriation des usages, c’est à ce nouvel espace anthropologique – et artistique – que nous nous intéressons », explique-t-on sur le site internet de Siana, un centre de ressources pour les cultures numériques en Essonne.
A découvrir notamment, l’exposition Horizons matriciels, qui explore le thème de la « relation homme- machine » sous l’angle de notre rapport à l’environnement numérique (avec des machines programmées).
Le programme de cette biennale réitère l’exigence fondatrice du festival, veulent en rappeler les organisateurs : « questionner sans relâche les représentations et le sens des nouvelles technologies… »
Le Festival s’adresse à la fois aux publics avertis tels que les chercheurs, les étudiants, les artistes, les entreprises spécialisées dans ces technologies. Mais également au public le plus large, intéressé par ces thématiques ou concerné par ces formes d’art, et ce grâce également à des propositions festives.
Une réflexion à ne pas négliger
Plusieurs futurs sont aujourd’hui possibles. L’avènement des NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) – un champ scientifique multidisciplinaire qui se situe au carrefour de plusieurs disciplines ayant en vue notamment l’élaboration d’intelligence artificielle (IA) – laisse à penser que certains scénarios ne sont plus du domaine de la science-fiction. La fusion homme-machine, comme le montrent plusieurs documentaires s’impose aujourd’hui dans de nombreux domaines, notamment celui de la santé. Se dirige-t-on vers un homme modifié ? Ou vers un homme « augmenté » comme le rêvent les transhumanistes ? AvA-Infos aura l’occasion de revenir sur cette problématique qui ne doit pas être ignorée, même en Polynésie… dans le cadre d’une réflexion concernant l’avenir du fenua. Cette petite vidéo (17’) peut donner un aperçu des enjeux en cause !
Félicitation !