Biodiversité: des bons et des mauvais points

L’appauvrissement des écosystèmes est une problématique internationale. La demande mondiale des ressources dépasse de 20% la capacité biologique de la planète de les renouveler. Mais elle est aussi locale… Et en ce domaine comme en d’autres, il y a ceux qui font quelque chose pour en préserver la bonne santé. Et il y a, hélas aussi, les autres… Petite revue de presse sur l’actualité récente. Bons et mauvais points.


 

+ En partenariat avec la Polynésie française, l’Office français de la biodiversité (OFB) lance trois nouveaux appels à projets. (…) Le programme Terre et Mers Ultramarines (Te Me Um) a pour vocation d’appuyer les besoins exprimés par les acteurs de la conservation de la biodiversité dans les 11 territoires ultra-marins français. 

Trois appels à projets en faveur de la biodiversité (Tahiti Infos)

Appel à projets en faveur de la biodiversité (Radio 1)

Les micro-projets, les compagnonnages et les projets partenaires sont les trois types d’initiatives ouverts aux acteurs de la biodiversité localisés en outre-mer (associations, collectivités, ONG…). Concernant les micro-projets, Te Me Um souhaite accompagner les petites initiatives en faveur de la préservation de la biodiversité en outre-mer, afin de favoriser un effet levier à la mise en place d’actions dans la perspective d’un projet plus ambitieux ou de compléter les financements sur une opération plus importante (le montant maximal de l’aide est de 10 000 euros, soit 1,2 million de Fcfp).

Les intéressés ont jusqu’au 13 mai 11h59 (heure de Paris) pour déposer leur candidature.

Le réseau d’acteurs Te Me Um est disponible pour conseiller les candidats dans leur démarche, en cas de besoins : alice.bello@ofb.gouv.fr (ou contacts). 100% de la subvention est versée après signature de la décision d’aide, ce qui évite au porteur d’avancer les frais liés au projet.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site http://temeum.espaces-naturels.fr/

 

+ Le parc Aorai Tini Hau est doté depuis le 8 avril d’affiches d’information et de sensibilisation sur la protection des lori endémiques de Polynésie (une tribu d’oiseaux psittacidés). C’est le fruit d’un projet d’étudiants en géographie, qui espèrent que ces affiches soient largement diffusées.

Les étudiants de l’UPF mobilisés pour la défense des lori (Radio 1)

Initié par David Proia, créateur du concept Vikura, ce projet consiste à communiquer en faveur de ces oiseaux qui font partie intégrante du patrimoine culturel. (…) Il y a quatre ans, les étudiants de licence d’histoire-géographie de l’Université de la Polynésie française ont travaillé sur sept thématiques autour de ces espèces protégées.

Vikura a fait son nid au parc Aorai Tini Hau (La Dépêche) 

 # Pour plus d’infos sur cette espèce, revoir Oiseaux endémiques de la Polynésie (vidéo Youtube, 8’13”) Une réalisation de l’association Manu

 

 

+ « En mars dernier, nous vous avions raconté l’histoire d’une tortue verte, surprise par le gardien du site, camouflant soigneusement son nid sur le motu du Coco Beach à Tiahura, sur l’île de Moorea. Au final, explique la Direction de l’environnement de Polynésie française (DIREN) dans un communiqué, ce sont trois nids que la tortue verte a laissé sous la surveillance de Nicolas Hotoeua, le gardien du site. Celui-ci, très engagé dans sa mission, les a surveillés de très près pour permettre au total à 241 bébés tortues d’éclore en pleine forme. »

Communiqué en PJ et sur la page Facebook de la DIREN (13/04/21 à 10h)

 

 

MAUVAIS POINTS

+ Une nouvelle tortue verte présentant un impact de flèche au niveau du cou a été accueillie au Centre de soins des tortues marines de Moorea. (…)« Braconnée avec un impact de flèche au niveau du cou, cette tortue de 49 centimètres pesant 13,5 kg nommée Vaihaunui a été retrouvée par une résidente de Papetoai au bord du rivage, flottante et sans mouvement », indique l’association Te Mana o te Moana.

Une tortue fléchée recueillie à Moorea (Tahiti Infos)

 

 

+ La pollution sonore a un impact sur la faune marine… C’est ce que révèle l’étude du Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l’Environnement (Criobe) de Moorea, menée dans le lagon de Bora Bora lors du confinement. L’arrêt temporaire du trafic des bateaux sur le lagon a permis aux poissons de se développer.

Bora Bora : l’impact de la pollution sonore sur les poissons étudié (TNTV)

 

 

+  C’est en novembre dernier qu’un administré avait alerté les autorités, considérant qu’un chantier de curage du lagon à la drague était en fait un saccage environnemental.  Des travaux d’autant plus choquants qu’ils intervenaient sur le site de l’aire marine éducative de l’atoll. La commune de Anaa a été condamnée par le tribunal administratif ce mardi pour ces travaux de curage du lagon, réalisés sans autorisation, à une amende de 500 000 Fcfp. Elle devra également verser 1,3 million de Fcfp à la Polynésie française pour la remise en état du domaine.

Anaa condamnée pour ses travaux dans le lagon (Radio 1)

Anaa condamnée pour des eaux troublées (Tahiti Infos)

 

 

EN SAVOIR PLUS

 

Plus de 100 pays ont entériné la Convention sur la diversité biologique (CDB) et développé leur propre stratégie pour la conservation de la biodiversité.

La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international juridiquement contraignant qui a trois principaux objectifs :

  • la conservation de la diversité biologique,
  • l’utilisation durable de la diversité biologique et
  • le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.

Son but général est d’encourager des mesures qui conduiront à un avenir durable.

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