Soucieuses du confort de vie qu’elles proposent aux contribuables, mais également, de l’image qu’elles dégagent, les collectivités locales sont amenées à réfléchir à l’éclairage public. Tant en termes de sécurité et d’esthétique que de coûts. Avec un mot d’ordre, éclairer mieux pour moins cher.
Aujourd’hui trop énergétivores, les technologies centenaires d’éclairage des rues sont dans le collimateur de l’Europe. La Polynésie commence aussi à y prêter attention. Une formation à l’éclairage public performant a été récemment organisée pour les élus par le Pays et l’État via l’ADEME. Plusieurs experts ont apporté leurs « lumières » et ont préconisé les bonnes approches. L’idéal, un éclairage adapté, esthétique, sécurisant, consommant peu d’énergie, résistant au vandalisme. Il doit aussi participer à l’embellissement des communes et des lieux publics territoriaux ainsi que d’améliorer le service rendu aux usagers. Lors de cette formation, il a été notamment question des disparités existant entre les différents besoins (sites urbains, sites ruraux) mais également de la problématique de la cherté de l’énergie en Polynésie française. Solaire, Led… de nombreuses solutions techniques existent qui permettent de réaliser un éclairage économe en énergie (et donc en CO2) tout en permettant un éclairage correct des lieux qui doivent être éclairés pour des raisons de sécurité ou de plus-value touristique.
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Quid de la pollution lumineuse ?
Le point de la pollution lumineuse a-t-il été abordé ? Avec l’augmentation des spots éclairés, même économes, la pollution lumineuse reste encore absente de nombreux dispositifs dans lesquels elle aurait pourtant toute sa place : agendas 21, plan santé environnement, trames vertes et bleues, etc. En métropole, l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (Anpcen) a engagé un programme de sensibilisation des collectivités locales à travers plusieurs dispositifs : une charte visant à les accompagner, dont sont signataires 74 communes, un cahier des charges techniques proposant des recommandations, des étiquettes environnementales… Plusieurs outils censés permettre la promotion des divers enjeux cachés derrière la lutte contres les nuisances lumineuses : conséquences sur le sommeil humain, impact sur la biodiversité, consommation d’énergie, émissions de gaz à effet de serre, dépenses publiques, observation du ciel nocturne, sécurité routière, sécurité civile… permettant de situer la performance des dispositifs existants et un label décerné dans le cadre du concours « Villes et villages étoilés« .
À noter que 2015 est pour l’UNESCO l’Année de la Lumière : une occasion pour tous de montrer sa prise en compte des enjeux environnementaux et sociétaux de nos usages actuels de la lumière !
Félicitation !