Pour une alimentation « durable » : mieux comprendre et s’organiser

Prémunir la population des maladies, en mangeant équilibré ; Mieux comprendre les mauvaises habitudes de consommation ; Produire de la nourriture en éduquant et en partageant (3 projets en cours à Moorea, Mahina, Arue) ; Malgré les difficultés d’écoulement de leur production (pour cause de confinement), des agriculteurs se disent prêts à proposer de véritables solutions pour promouvoir et vendre le fruit de leur travail.

 

« Chacun doit avoir accès, d’une part, à une alimentation sûre, diversifiée, en quantité suffisante, de bonne qualité gustative et nutritionnelle, issue d’une agriculture durable et, d’autre part, à un environnement qui facilite les choix alimentaires favorables pour la santé et la pratique au quotidien de l’activité physique tout en limitant les comportements sédentaires. » (Ministère des solidarités et de la santé)

Dont acte…

# Comment mieux se nourrir et garder la santé, surtout en pleine épidémie ?

28 diététiciens veulent mieux informer la population. Leur association communique sur les réseaux sociaux et se veut gage de qualité dans l’information nutritionnelle. Les réseaux sociaux sont un moyen d’être au plus près des Polynésiens. L’association des diététiciens de Polynésie française s’est créée une page Facebook depuis quelques années. Elle rassemble des diététiciens de Tahiti et des îles. Son objectif : prémunir la population des maladies, en mangeant équilibré. (…) 40% des Polynésiens sont obèses. C’est l’un des principaux facteurs de risque si l’on contracte la Covid-19. L’idée est de favoriser la qualité plus que la quantité (…) Moins de sodas, moins de sucre et de gras, mais surtout plus d’équilibre, de diversité, sans oublier le plaisir. Mieux se nourrir, c’est aussi être mieux dans son corps, et plus fort face aux maladies.

De l’importance de bien manger pour mieux se protéger contre les virus (TNTV)

# Base de données sur le commerce alimentaire du Pacifique: pour mieux comprendre les mauvaises habitudes de consommation

Au cours du siècle dernier, la base du système alimentaire du Pacifique est passée d’une caractéristique de subsistance et d’abondance à celle qui repose sur les importations de produits de base et d’aliments hautement transformés. Cette transition s’est intensifiée au cours des 20à 30 dernières années avec des facteurs tels que la libéralisation des échanges, la croissance démographique, l’exode rural et l’évolution des modes de vie. Par conséquent, le système alimentaire est désormais vulnérable aux aléas des marchés internationaux et la région a l’un des taux de maladies non transmissibles les plus élevés au monde. (…) La base de données sur le commerce alimentaire du Pacifique (PFTD) (…) couvre tous les enregistrements du commerce des aliments et des boissons pour 18 États et territoires insulaires océaniens, y compris les importations et les exportations, la quantité (tonnes) et la valeur (USD) pour environ 570 produits de base couvrant les années 1995-2018. Avec tant de politiques et de prises de décision dans la région centrées sur l’alimentation et la sécurité alimentaire et la salubrité des régimes alimentaires, cette base de données permettra aux gouvernements nationaux d’avoir de véritables conversations sur l’effet du commerce alimentaire sur les populations de leurs pays.
Le commerce alimentaire dans le Pacifique à la loupe (La Dépêche)

Passer à l’action…

# Mettre en production agricole un terrain de 3 000 m2 en friche…

C’est l’objectif que s’est donné la commune de Moorea dans le cadre d’un projet éducatif et de partage. Les premiers travaux de défrichage ont débuté il y a quatre mois. La commune de Moorea-Maiao a décidé de mettre en production agricole un terrain de 3 000 m2 , dans le cadre d’un projet éducatif et de partage. Pelles et pioches dans les mains, trois employés communaux et dix jeunes bénéficiant du dispositif CIS ( Convention insertion sociale), sous la responsabilité de Watson Poroi, chef de service « Aménagement des espaces verts » de la commune, ont fait de cette terre une belle parcelle agricole productrice d’une importante variété de produits maraîchers. Ces derniers sont destinés à la restauration scolaire de l’école bioclimatique de Papetoai.

Les récoltes du fa’a’apu alimenteront la cantine scolaire de Papetoai (La Dépêche)

# Réalisation d’un fa’a’apu collectif à Mahina

Pour que leur projet aille jusqu’au bout, les familles de Hitimahana, qui se sont lancées dans la réalisation d’un fa’a’apu collectif, ont encore besoin d’un coup de pouce. Les dons récoltés par le biais de la fondation Anavai permettront d’acquérir du matériel de jardinage et des graines. Sur les 347 400 francs restants, plus de 272 000 ont déjà été offerts par 18 donateurs, et il reste encore dix jours pour faite un geste. (…). Le projet ne s’arrête pas à l’aménagement du jardin partagé. Lors de visites extérieures, des échanges vont être organisés avec des agriculteurs pratiquant l’agroécologie, la permaculture, les techniques bio. Un atelier cuisine va permettre d’enseigner aux familles des recettes simples avec les produits issus du potager. Et si certains ont trouvé leur voie, peut-être qu’il faudra aller vers une formation plus poussée dans le secteur primaire.

Fa’a’apu collectif dans le quartier Hitimahana : Les apprentis jardiniers ont besoin d’un coup de pouce (La Dépêche)

 

# Depuis quelques années, les travailleurs handicapés ainsi que les stagiaires accueillis par le centre Huma mero, à Arue, se mettent à l’agriculture bio et forte de cette expérience, la ville d’Arue souhaite réaliser un travail de partenariat dans le but de former des familles de la commune issues des quartiers prioritaires… Ce centre (…) fait partie de la fédération Te niu o te huma qui regroupe de nombreuses autres associations spécialisées dans ce domaine, qu’est le handicap. Aujourd’hui, au centre, il existe un espace décidé à l’agriculture hors sol.

Projet de partenariat avec la commune pour former des familles à l’agriculture bio (La Dépêche)

 

# Jonathan Biarez, jeune entrepreneur, a mis en place un kit « Potager famillial d’économie circulaire en santé ». Après plus de 2 ans de réflexion et d’études au sein de l’incubateur Prism, un prototype a été mis en place dans la commune de Moorea-Maiao. Ninamu Solutions fait partie des projets finalistes du concours Tech4islands.

Nīnamu Solutions : composter ses déchets et développer l’autosuffisance alimentaire (TNTV) actualisé le 19/09/2021

 

 

# Le confinement empêche les agriculteurs de subvenir à leurs besoins. Plus de drive-in, pas de foire agricole non plus. Les agriculteurs peinent à liquider leurs produits, et par conséquent, les caisses sont vides. Il faut alors faire preuve d’ingéniosité pour subsister. L’invité café du mercredi 15 septembre 2021 est Thomas Moutame, président de la Chambre d’agriculture et de pêche lagonaire.

Thomas Moutame : « Depuis le confinement, les fruits et légumes s’écoulent difficilement » (Radio 1)

Depuis le confinement en août dernier, les agriculteurs peinent à liquider leurs produits et par conséquent, les caisses sont vides. Ils ne bénéficient d’aucune aide financière et l’argent manque dans les caisses et ont dût mal à subvenir à leurs besoins. Quasiment 50% de leurs productions finissent dans les poubelles.

Confinement : les agriculteurs peinent à écouler leurs productions (Radio 1)

Après plusieurs semaines de confinement, les agriculteurs du fenua sont en grande difficulté. Alors que les consommateurs privilégient les grandes surfaces, ils constatent un ralentissement voire un arrêt total de leur vente. Ils regrettent que des « market drive » ne soient pas mis en place comme lors du premier confinement, afin de leur permettre de garder le contact avec leur clientèle et de promouvoir une alimentation saine. (…) Alors que le Pays annonçait fin août son souhait d’associer les communes à la promotion de l’alimentation saine et que la Covid-19 a une nouvelle fois mis en exergue le problème récurrent de la malbouffe sur le territoire, les agriculteurs se disent prêts à proposer de véritables solutions pour promouvoir et vendre le fruit de leur travail. (…) Du côté de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire de Polynésie (CAPL) qui avait lancé ces “Market Drive” en avril 2020, son nouveau président souhaite relancer ces marchés éphémères, mais dans une autre configuration…

Les agriculteurs demandent le retour des Market Drive (TNTV)

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