Une agriculture durable est rendue possible grâce à un système de production agricole qui vise à assurer une production pérenne de nourriture, de bois et de fibres en respectant les limites écologiques, économiques et sociales qui assurent la maintenance dans le temps de cette production. Cette tendance commence à être mieux représentée en Polynésie française. Quelques exemples en cette fin d’année.
# La vanille de Tahaa cultivée à l’engrais biologique. Pour cela, une quinzaine d’agriculteurs ont été formés pour préparer un fertilisant naturel. Un réel tournant dans le secteur, qui selon une étude réalisée il y a 2 ans, utilisait de l’engrais chimique afin de faire pousser l’or noir. (…) Pour éviter cela, l’EPIC vanille et la chambre d’agriculture avec son directeur Thomas Moutame ont dispensé une formation sur la préparation d’engrais dit « bio » à base de poisson, et d’autres produits naturels tels que l’EM (micro-organismes utiles) et de la mélasse.
De l’engrais bio plutôt que chimique pour faire pousser l’or noir (Polynésie 1ere)
# Que vous disposiez d’un grand jardin ou seulement de quelques mètres carrés de balcon, l’idée de créer votre propre petit potager vous est peut-être déjà passée par la tête. Voici quelques clés pour le développer en permaculture.
La permaculture, qu’est-ce que c’est ? ; Choisir ses légumes et végétaux ; Dessiner votre potager ; L’entretien du potager.
Un potager en permaculture : et si je me lançais ? (La Dépêche)
# Si elles reculent à Punaauia, elles gagnent du terrain à Raiatea. Formellement identifiée sur l’île en 2016, la petite fourmi de feu s’attaque aujourd’hui aux exploitations agricoles de nombreuses familles. Sa progression inquiétante est désormais dans le viseur des associations de l’île sacrée. Pour répondre aux inquiétudes des familles de la vallée de Faatemu face à la petite fourmi de feu, l’association Vai Ava s’est entourée de bénévoles, d’agriculteurs, de guides touristiques et du naturaliste Fred Jacq. Le but : organiser une mission de détection et cartographier les zones infestées.
À Raiatea, la petite fourmi de feu envahit 31 hectares (TNTV)
# La vigne pousse encore moins seule à Rangiroa. À ses pieds, la culture de fruits et légumes voit le jour après, il y a quelques années, celle de la canne à sucre. (…) À l’occasion des vendanges, ce sont 150 kilos de ces légumes qui ont aussi été récoltés. Et ce n’est évidemment qu’un début pour un projet, une expérience presque, qui se veut qualitatif et biologique.
Expérience maraîchère à Rangiroa : En plus du raisin poussent désormais fruits et légumes (La Dépêche)
# Débutée en octobre dernier, la formation aux différentes techniques agricoles mise en place par la mairie de Mahina, et financée conjointement avec le Contrat de ville, s’est clôturée (mercredi 22 décembre) par la remise des attestations à treize stagiaires de la commune. À raison de deux à trois matinées par semaine, des administrés volontaires ont découvert concrètement des techniques qu’ils pourraient appliquer chez eux afin de produire leurs propres légumes et fruits.
Remise des attestations de fin de stage : L’autonomie alimentaire en marche (La Dépêche)
# Les Tuamotu font un pas vers l’autonomie alimentaire. Avec le soutien de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL), la commune de Rangiroa a mis en place un potager collaboratif à Tiputa. Une première dans l’archipel qui importe presque tous ses fruits et légumes de Tahiti. Il s’agit à terme d’approvisionner la cantine scolaire de l’île et d’inciter la population à planter chez elle.
Le tout premier potager collaboratif aux Tuamotu (TNTV)
# Adaptée à de petits élevages de poules, la culture de BSF serait un complément idéal et biologique pour les volailles. Le projet est issu du programme Projet régional océanien pour la gestion durable (PROTEGE), DAG en partenariat avec Technival et l’institut Louis-Malardé. (…) La BSF est un insecte originaire du continent américain. Elle ne pique pas, ne mord pas et est absolument inoffensive pour l’homme. Elle est aujourd’hui naturellement présente à Tahiti et dans ses îles. (…)
La culture des mouches soldat noires encouragée : Une alternative pour nourrir poules pondeuses ou poissons (La Dépêche)
# Une note sucrée, en ce réveillon de Noël : des tablettes de chocolat toutes particulières, produites à Ua Pou, aux Marquises. Au pied du piton de Poumaka, Manfred, ancien pilote d’hélicoptères, et Thérèse, sa compagne, cultivent et produisent un chocolat 100% local. Une recette bien gardée, majoritairement à base d’ingrédients en provenance du jardin familial. (…) A Ua Pou, Thérèse et son époux Manfred sont connus pour être le couple chocolatier de l’île. Les cabosses de cacao sont cultivées sur le terrain familial.
Le “Bisou de Ua Pou”, du chocolat 100% marquisien (TNTV)
Foresterie
# Aujourd’hui, la majorité des parcelles de pin de Polynésie française (Pinus caribea), plantées pour la plupart à la fin des années 1970, sont arrivées à l’âge de maturité économique (plus de 30 ans) et sont prêtes pour l’exploitation. On comptabilise à ce jour environ 5 000 hectares de superficie, dont quelques 1 800 hectares domaniaux. Avec 655 hectares, le massif de pinus du plateau domanial de « Toovii », dans l’archipel des Marquises, est la plus importante unité résineuse de Polynésie française. Le Pays souhaite apporter une valorisation optimale et durable de la ressource en pin local afin de développer une véritable filière économique viable et durable du bois produit par ces plantations. L’objectif général étant de fournir le marché avec 50 à 60 % du bois local de construction (actuellement autour de 10 %).
Pin des Caraïbes : signature d’une convention d’exploitation du domaine Toovii à Nuku-Hiva (TNTV)
Gérard Siu (président de la SEBM) évoque également l’utilisation de camions entièrement électriques ou encore l’utilisation des chutes de bois comme source d’énergie. L’ensemble de l’exploitation doit avoir une empreinte carbone nulle.
Les pins de Toovi enfin exploités (Radio 1)
La Société d’exploitation du bois marquisienne (SEBM) en collaboration avec l’entreprise Sin Tung Hing a signé mardi (21 décembre) une convention d’exploitation du bois du massif de Toovii à Nuku Hiva. Cette exploitation devrait couvrir 25% de la demande annuelle en bois scié en Polynésie.
Bois, un grand pas vers l’autosuffisance (Tahiti Infos)
La ressource forestière du plateau de Toovi en voie d’exploitation (Tahiti News)
# 600 m3, c’est le volume de bois coupé, traité et vendu à Tahiti par la scierie de Tubuai sur les trois dernières années d’exploitations. Voilà 7 ans maintenant que la société existe. Lancée en 2014 par Stéphanie Tau, l’entreprise a été reprise en octobre 2021 par Vetea Yien Kow. Et le secteur a de l’avenir… (…) Il y a des centaines d’hectares à exploiter, octroyés par le service de l’agriculture. 7500 m3 de bois à transformer sur 30 ans. Du pin des caraïbes principalement. (…) L’an dernier, 200 m3 de bois ont été envoyés à Tahiti. Tubuai a ouvert la voie, Rurutu vient d’acquérir sa propre scierie, et l’île de Rapa projette elle aussi de se lancer.
Félicitation !