Electricité de Tahiti (EDT) indique dans un communiqué « une très forte part de production d’énergies renouvelables sur l’île de Tahiti pour la journée du 1er décembre ». Ce jour là, la part d’énergies renouvelables dans la production électrique totale a été de 64,4%. 58,4% pour l’hydro-électricité et 6% pour le solaire.
L’ambition d’EDT, précise la filiale de GDF Suez « est de favoriser un ‘mix énergétique’ sur le long terme pour toutes les îles de la Polynésie française, en privilégiant autant que possible les énergies renouvelables. La part du renouvelable approche déjà en moyenne annuelle 30 % des besoins en électricité du pays, soit une couverture plus importante que la moyenne actuelle mondiale, qui est de 18%. Ces productions permettent d’éviter l’émission de 130.000 tonnes de CO2 par an ». Selon le communiqué d’EDT : « au 1er décembre 2014, la puissance totale des installations de production photovoltaïque en service est de 22 MWc dont 20,2 MWc Tahiti et 1,8 MWc dans les îles. Ce sont plus de 1170 installations qui ont été raccordées au réseaux d’EDT à Tahiti et dans les iles ». EDT précise par ailleurs que « l’hydroélectricité de Marama Nui reste de loin la première source renouvelable et continue à progresser, avec les efforts continus des agents EDT pour améliorer ses rendements. L’appoint des plus de 1080 producteurs PV raccordés au réseau de Tahiti progresse rapidement, et a représenté 6% de la production totale dans cette journée ».
50% d’énergies renouvelables en 2050 ?
Cette situation a cependant été limitée à l’île de Tahiti. Il faut noter en effet que la Polynésie française doit importer des hydrocarbures pour alimenter les petites unités de production électrique réparties sur les 67 îles habitées, ce qui coûte cher. Pour y remédier, le gouvernement polynésien – qui doit présenter début 2015 son plan de transition énergétique pour se désengager progressivement de l’énergie fossile – prévoit l’utilisation de 50% d’énergies renouvelables pour la production d’électricité, en 2020. L’engagement en faveur des énergies vraiment renouvelables est sans ambigüité : » Il est fixé un objectif minimum de 50 % de production électrique issue de l’exploitation des énergies renouvelables à échéance 2020 sur l’ensemble de la Polynésie française », indique le texte. Les énergies fossiles y deviennent hors-la-Loi, étant donné que « tout projet de construction d’une nouvelle installation recourant aux énergies fossiles est interdit sauf à démontrer que le recours à une installation productrice d’énergie renouvelable est impossible dans des conditions économiques ou techniques soutenables ». La ‘Loi de Pays’ promulguée le 23 décembre a donc comme objectif « de contribuer à l’autonomie énergétique de la Polynésie française » et « d’encourager le recours aux énergies renouvelables ». Mais aussi… « de favoriser une plus grande transparence des coûts de l’énergie » et « de permettre le pluralisme des opérateurs dans le secteur de l’énergie ». A suivre, donc… Ce qui n’est pas sans poser différentes problématiques.
Voir la « Loi de Pays » (décembre 2013) relative aux principes directeurs de la politique énergétique de la Polynésie française.
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