300 à 400 jeunes réunis pendant une journée à Papeete pour être sensibilisés et débattre autour des problématiques environnementales et des enjeux du réchauffement climatique. Une délégation d’une trentaines de jeunes a été envoyée à Paris afin de participer aux rassemblements de jeunes en amont de la conférence internationale, pour participer à la COY21, la conférence jeunesse de la COP21.
Le 23 novembre, les ministères de l’Éducation et de l’Environnement ont organisé les premières Assises de l’environnement des étudiants. Cet événement était construit en partenariat avec le Conseil économique, social et culturel (CESC), l’École de commerce de Tahiti et la Fédération des associations de préservation de l’environnement (FAPE). Le chapiteau de la Présidence a accueilli le matin des étudiants de l’université de la Polynésie française, de l’Institut supérieur de l’enseignement privé (ISEPP) et de différents BTS. L’après-midi des groupes de travail ont été réunis au CESC. À une semaine de la COP21, des spécialistes ont présenté certains des enjeux de ce sommet : la préservation des espaces terrestres, la préservation des espaces maritimes ou encore les mécanismes du réchauffement climatique. La FAPE, Colibris Tahiti et XXXX sont aussi intervenus pour parler de la place et du rôle de la société civile pour faire face aux changements climatiques.
– Lire sur Tahiti Infos : Réflexion des étudiants pour la COP 21
– Lire sur La Dépêche de Tahiti : Assises de l’environnement des étudiants – Les jeunes planchent sur le réchauffement climatique
– Lire et voir sur TNTV : COP21 : premières assises de l’environnement des étudiants de Polynésie
Une (R)évolution intérieure pour « Changer le système, pas le climat »
Les dernières interventions, celles de la société civile, n’ont hélas pas été relayées par les médias. Colibris Tahiti a notamment resitué la crise liée au réchauffement climatique dans le contexte global des crises (environnementales, économiques et financières, sociales et humanitaires…) qui affectent les sociétés de la planète. Cette crise est systémique – c’est-à-dire qu’elle concerne l’ensemble des systèmes économiques, politiques et sociaux compris comme appartenant au Vivant. Mais elle est aussi le résultat des aberrations d’un « système » devenu fou (financiarisation de l’économie, pollutions, terrorisme…). La question est « peut-on agir AUTREMENT ? ». Autrement dit, y a-t-il des alternatives concrètes et comment peut-on les appliquer dans la vie quotidienne ? Ont été évoquées les initiatives locales (se nourrir autrement, construire autrement, se déplacer autrement…) présentées au village des alternatives, Alternatiba Tahiti 2015, le 14 novembre à la mairie de Punaauia. Mais cela implique un changement de mentalité. Comme l’exprimait Einstein, en tout cas on lui attribue cette citation :« nous ne pouvons pas résoudre les problèmes avec la même façon de penser que celle qui les a engendrés « . Il y a un message fort que le Mouvement Colibris veut pouvoir transmettre, qui est que la vraie révolution, c’est la (R)évolution intérieure, celle qui nous amène à nous transformer nous-mêmes pour transformer le monde. La violence de la société – les événements de Paris en sont une expression flagrante – est le reflet d’une violence qui existe à l’intérieur de chacun d’entre nous et qui s’exerce à l’encontre des autres, des animaux, de la nature… Ne pas y répondre, c’est inexorablement, tendre vers un point de non retour qui s’appelle « effondrement ».
Félicitation !